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Sur la planète des ultrariches (1/5). Mark Zuckerberg, Jack Ma, Giorgio Armani, Aliko Dangote, qui connaît vraiment les milliardaires d’aujourd’hui ?
Quand on part pour le pays des ultrariches, mieux vaut emporter un peu du duc de Choiseul dans ses bagages. « Principal ministre » de Louis XV et protégé de la Pompadour, ce grand serviteur de l’Etat, un « esprit sur pattes », disait-on à la cour, avait coutume de rétorquer aux intendants inquiets des fastes de Versailles : « Mais qu’importe l’argent quand il ne coûte rien ! » Cette sage maxime en tête, le voyage peut débuter.
Pourquoi pas Bombay pour commencer, chez Mukesh Ambani, l’homme le plus prospère de la péninsule indienne, dont la fortune évaluée à 54 milliards de dollars (48 milliards d’euros) le situe, cette année, à la onzième place du top 500 des milliardaires de la planète élaboré par Bloomberg ? Le magnat de 62 ans vit en famille dans une tour privée de vingt-sept étages aussi élevée que les gratte-ciel de la Défense, le quartier des affaires à l’ouest de Paris. Les six premiers niveaux abritent ses voitures flamboyantes, près de 200, se susurre-t-il dans les cocktails, beaucoup de bolides en « i » : Bugatti, Ferrari, Lamborghini, mais aussi des Rolls, bien sûr. Quelques dizaines de mètres plus haut, les vingt-neuf chambres, la salle de cinéma, la piscine olympique, le centre de fitness et, sur le toit, trois héliports. Mais le détail qui émerveillera les invités, même les plus blasés, ce sont ces papillons virevoltant autour d’eux quand ils prennent les ascenseurs de la résidence sur laquelle veillent 600 employés.
Amorçons maintenant un passage par le Grand Nord. « J’avais toujours une scie à portée de la main quand nous nous approchions d’un iceberg, dans l’océan arctique », raconte cet ancien capitaine de yacht de luxe, confortablement installé à une terrasse monégasque. « Je découpais un morceau qui partait direct en chambre froide. De retour à Saint-Tropez, le propriétaire russe aimait proposer des gins tonic à ses convives. Les glaçons polaires tintaient dans les verres, et quand ils fondent, l’eau est d’un bleu merveilleux », dit-il en souriant.
Jusqu’où poursuivre le périple ? A la lecture du palmarès de Bloomberg, il paraîtrait judicieux de faire le tour du globe tant la richesse vogue au souffle de la mondialisation. Dans le tiercé de tête, trois noms familiers : Jeff Bezos (119 milliards de dollars), le fondateur d’Amazon, tient bon face à Bill Gates et Bernard Arnault, qui se disputent, au gré des cours de Bourse de Microsoft et de LVMH, la deuxième place de la liste d’or.
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Les fortes chaleurs ont retardé la maturité du vignoble. La production devrait être moindre que lors de la dernière récolte.
Au Champ des Sœurs, dans la commune de Fitou (Aude), Marie et Laurent Maynadier ont donné le coup d’envoi des vendanges, vendredi 9 août. Mais les premiers coups de sécateur ne concernent qu’une parcelle de raisin muscat à petits grains. Même si l’appellation Fitou, dans la région des Corbières, apparaît aux avant-postes de la récolte 2019, la précocité de certaines grappes n’illustre pas la tendance générale.
« Cette année sera moins précoce que 2018. Les fortes chaleurs de fin juin ont retardé la maturité du vignoble. Le gros des vendanges démarrera dans le Languedoc après le 15 août pour les blancs et début septembre pour les rouges », affirme Jérôme Villaret, délégué général du Conseil interprofessionnel des vins AOC du Languedoc et IGP Sud de France. « Nous avons un retard de dix jours sur nos autres parcelles. Nous récolterons les grenache blanc entre le 20 et le 25 août, et les grenache noir vers le 10 septembre », précise M. Maynadier.
En Champagne, le son de cloche est le même. « Les vendanges devraient débuter entre le 10 et le 18 septembre », estime Maxime Toubart, vigneron au Breuil, dans le département de la Marne, et président du Syndicat général des vignerons (SGV) de la Champagne. « Nous avons démarré trois fois au mois d’août en dix ans », souligne M. Toubart, qui se refuse donc à évoquer le terme d’« anormalité » pour 2019.
L’an passé, les premiers raisins avaient été cueillis fin août en Champagne. De même dans le Beaujolais, qui s’attend cette année à faire jouer du sécateur durant la première quinzaine de septembre, soit une dizaine de jours plus tard qu’il y a un an.
Le bordelais, quant à lui, devrait quelque peu se distinguer, avec un déroulé des opérations presque similaire à celui de 2018, « à deux ou trois jours près », selon Bernard Farges, le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Les crémants devraient entrer dans les cuves fin août, les premiers blancs, la première semaine de septembre, et les premiers rouges, vers le 20 septembre. « C’est précoce si l’on compare ces dates aux années 1980-1990, mais dans la moyenne depuis 2000 », constate M. Farges.
Beaucoup d’événements peuvent encore se produire dans les rangs de ceps avant la récolte. Le 20 juillet, la publication des prévisions du ministère de l’agriculture – exercice délicat s’il en est – n’a pas manqué de susciter, comme chaque année, des remarques acerbes.
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Du fait de leurs coûts structurels de fonctionnement sans commune mesure avec ceux des banques traditionnelles, les banques en ligne disposent d’une marge de manœuvre importante pour fixer des tarifs particulièrement compétitifs.
De par leur grille tarifaire accessible à chaque profil de clients et la dématérialisation totale du parcours client qu’elles pratiquent depuis la souscription jusqu’à la distribution de produits bancaires en ligne, les « pure-players » sont les acteurs bancaires les moins chers du marché. Toutefois, la question de leur financement comme de leur viabilité sur le long terme se pose. Voici quelques éléments pour mieux comprendre la situation actuelle.
Comme le stipule une récente étude de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) publiée en 2017 et malgré le fait que les banques en ligne enregistrent des nombres records de nouveaux clients, ces dernières ne parviennent toujours pas, dans leur grande majorité, à être bénéficiaires. Le problème de rentabilité est l’une des caractéristiques du modèle économique des banques en ligne.
A l’exception notable de Fortuneo qui parvient à dégager des bénéfices (sans doute grâce à ses conditions d’entrée), la plupart des autres banques en ligne sont déficitaires. Selon les conclusions du rapport de l’ACPR, le modèle économique des banques en ligne est structurellement déficitaire et cette situation est amplifiée par un accroissement exponentiel des coûts pour ces acteurs, par des marges excessivement faibles et par une concurrence acharnée tout particulièrement sur les prix.
La seule raison pour laquelle les banques en ligne peuvent poursuivre leur stratégie d’expansion est le fait qu’elles sont des filiales de grands groupes bancaires tels que la Société Générale, BNP Paribas ou encore Crédit Agricole et qui sont prêts à accepter ces pertes pour fidéliser leur clientèle et poursuivre leur conquête commerciale auprès de nouveaux clients potentiels.
Si les banques en ligne gagnent constamment des parts de marché par rapport aux banques classiques, c’est notamment parce que ces dernières ont des coûts structurels très limités et une plus grande latitude pour proposer des offres commerciales particulièrement attractives.
Dans la mesure où chaque établissement bancaire est libre de fixer ses propres tarifs, la concurrence que se livrent les banques en ligne entre elles s’avèrent très rude. Sans surprise, de nombreux sondages, comme celui réalisé par Capital confirment, chaque année, la domination des banques en ligne dans le domaine des frais bancaires les plus bas.
Si le succès des banques en ligne s’explique majoritairement par leurs tarifs très compétitifs, il faut savoir que ces dernières, dans le cadre de leur stratégie d’acquisition de clients, ont largement investi dans de vastes campagnes publicitaires. Particulièrement coûteuses, celles-ci expliquent en partie les bilans annuels majoritairement déficitaires de ces acteurs.
Du fait de leur stratégie commerciale particulièrement agressive, les banques en ligne ont, certes, gagné plus de clients que les banques traditionnelles mais les frais engendrés par leur politique marketing ne sont pas près d’être amortis. Toutefois, comme évoqué précédemment, la grande majorité des pertes générées est prise en charge par leur banque-mère respective.
Afin de capter de nouveaux clients, les banques en ligne ont coutume d’offrir des primes de bienvenue à chaque nouvelle souscription. Ces primes se concrétisent soit sous le forme de bonus allant de 80 à 160 €, soit à travers des taux boostés sur une période déterminée dans le cas de l’ouverture de certains produits d’épargne.
Bien qu’elles peinent à être rentables, les banques en ligne se livrent à une rude concurrence dans le domaine de la prime de bienvenue. Comme en témoignent les bonus actuellement proposés par Fortuneo, ING ou encore Boursorama Banque qui atteignent les 160 €, ces acteurs ne reculent devant rien pour attirer des clients. Le traditionnel bonus de bienvenue de 80 € sur lequel s’alignaient bon nombre de banques en ligne ne semble plus suffire pour se démarquer de ses concurrents.
Afin de résoudre leur problème de rentabilité et poursuivre leur expansion, les pure-players doivent poursuivre leurs efforts en enrichissant notamment leur gamme de produits financiers.
Compte-tenu des innovations continues dans le secteur du numérique, les banques en ligne ont clairement toutes les cartes en main pour incarner les banques de demain. Malgré le fait que le chemin de la profitabilité n’ait pas encore été trouvé pour la grande majorité d’entre elles, il y a fort à parier que leur modèle économique s’imposera tôt ou tard comme en atteste le fait qu’elles suscitent de moins en moins de défiance aux yeux des clients contrairement à leurs débuts.
En dépit d’un démarrage difficile, les banques en ligne se sont peu à peu imposées dans le paysage bancaire français. Occasionnant bon nombre d’interrogations, la question de leur financement se révèle très pertinente compte-tenu de leur mode de fonctionnement structurellement déficitaire. Si elles semblent conquérir le cœur des clients au détriment des banques traditionnelles, les banques en ligne doivent également faire face à d’autres concurrents évoluant dans le même créneau qu’elles, à savoir les néobanques.
Damien de Banquesenligne.org
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Google va proposer aux utilisateurs de smartphones Android de choisir quel moteur de recherche ils veulent voir s’afficher par défaut sur leur appareil. Mais seuls les plus offrants seront suggérés.
Ecosia, DuckDuckGo ou encore Qwant… Plusieurs moteurs de recherche se sont insurgés contre la nouvelle politique de Google, qui a annoncé vendredi 2 août que les utilisateurs européens d’Android, le système d’exploitation pour mobiles, pourront choisir à partir de 2020le moteur de recherche de leur choix parmi… les plus gros payeurs.
Le géant de Mountain View, qui avait été condamné en 2018 à 4,3 milliards d’euros d’amende par la Commission européenne pour abus de position dominante, a précisé vouloir arrêter au 31 octobre prochain la liste des trois moteurs de recherche retenus dans chaque pays européen. Concrètement, au moment de l’initialisation de l’appareil, l’utilisateur pourra choisir, parmi plusieurs moteurs de recherche, celui qu’il souhaite utiliser par défaut sur son téléphone. Problème : seuls les meilleurs offrants apparaîtront sur cette page de sélection – un système profitant naturellement aux géants que sont Bing, Yahoo, et Google, ainsi que les différents moteurs semi-indépendants basés sur ce dernier, et que la firme de Mountain View pourrait privilégier à sa guise, s’inquiètent les indépendants.
« Il ne revient pas à Google de faire désormais payer à ses concurrents son comportement fautif et le montant de cette amende par un système d’enchères qui ne profitera ni aux consommateurs européens, ni à la libre concurrence, qui ne peut être faussée par un tel procédé », s’est agacée la société française Qwant dans un communiqué. Celle-ci souligne par ailleurs les conflits d’intérêt et les risques de manipulation, Qwant étant engagée dans la procédure contre Google au niveau de la Commission européenne, dans laquelle le géant américain a fait appel.
Pourtant, ces derniers mois, Google avait introduit un système plus ouvert, en proposant cinq navigateurs en fonction de leurs parts de marché dans chaque pays. « Grâce au droit d’être ajouté dans le navigateur Chrome à l’affichage, on est passé de 2 % à 26 % de parts de marché sur mobile, se félicite Eric Léandri, PDG de Qwant, interrogé par Le Monde. Mais Google a compris que les gens choisissaient un autre moteur que lui s’ils ont le choix. Alors ils ont décidé de mettre en place des enchères privées. Ce seront eux qui choisiront seuls », estime le chef d’entreprise français, qui évoque un système « inadmissible », et prévoit d’en référer à la Commission européenne.
Sur le plan médiatique, au moins, Qwant n’est pas seul. Pour Gabriel Weinberg, fondateur du moteur de recherche américain DuckDuckGo, « une case à cocher pourrait être un excellent choix pour donner plus de liberté au consommateur si c’est bien fait. Malheureusement, l’annonce de Google (…) n’apportera pas de choix pertinent,
Christian Kroll, patron d’Ecosia, un métamoteur de recherche allemand écologique, basé sur les résultats de Bing, a dénoncé dans un communiqué « une nouvelle décevante », et absurde pour une entreprise dans son registre. « Ecosia est un moteur de recherche à but non lucratif – nous utilisons nos revenus pour planter des arbres dans les zones touchées par la déforestation ou la désertification, et non pour participer à des guerres d’enchères. Si nous choisissons de participer (…), ce sera potentiellement au détriment de millions d’arbres que nous aurions pu planter autrement. » DuckDuckGo, Qwant et Ecosia militent tous les trois pour une liste ouverte.
Sur iPhone, Apple offre le choix entre huit moteurs de recherche, dont DuckDuckGo. Les autres moteurs sont des géants russe (Yandex) et chinois (Baidu, Sogou, 360 Search). Selon un chiffre obtenu par Bloomberg, Google payait 1 milliard de dollars en 2014 pour être le moteur de recherche par défaut dans Safari.
Source : La nouvelle politique de Google sur Android fâche les moteurs de recherche indépendants