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Leur destination reste obscure, mais leurs trajectoires devraient être parallèles. Jeudi 9 novembre dans la soirée, The Walt Disney Company a annoncé une nouvelle trilogie Star Wars au cinéma, et la perspective de longs-métrages supplémentaires fait directement les affaires d’Electronic Arts, la compagnie en charge de l’adaptation de leurs univers en jeu vidéo.

L’éditeur américain et Disney ont signé en 2013 un contrat d’exclusivité, qui permet à EA d’exploiter l’univers de George Lucas sur consoles et ordinateur au moins jusqu’en 2023, sachant que le neuvième et jusqu’alors dernier épisode prévu de la célèbre saga est prévu pour 2019. L’annonce d’une quatrième trilogie permettra ainsi à Electronic Arts de surfer encore quatre années de plus sur le marketing et la médiatisation de la saga au cinéma.

 

Coïncidence ou signe de confiance, l’éditeur américain a annoncé, le 10 novembre, l’acquisition pour 315 millions de dollars de Respawn Interactive, un studio de développement fondé par les créateurs originaux de la série Call of Duty, aujourd’hui spécialisé dans les jeux de tir dans des univers de science-fiction avec la série Titanfall, et investi depuis 2016 dans un projet de jeu d’action-aventure, situé dans l’univers de George Lucas.

Trois projets en parallèle

En tout, les studios sous l’égide d’Electronic Arts travaillent sur au moins trois projets différents, un jeu de tir, Star Wars : Battlefront 2, attendu le 17 novembre ; ce jeu d’action-aventure à la troisième personne ; et un troisième titre plus narratif, initialement calqué sur le modèle de la série des jeux d’action cinématographiques Uncharted. Ils s’ajoutent au jeu de rôle en ligne Star Wars : The Old Republic, lancé en 2011 et toujours actif, et au jeu mobile Star Wars : Galaxy of Heroes, lancé à la fin de 2015.

Si les détails de l’accord entre Electronic Arts et Disney ne sont pas connus, l’éditeur américain a évoqué dans son dernier rapport financier annuel des coûts de licence d’environ 60 millions de dollars pour le jeu Star Wars : Battlefront, pour un chiffre d’affaires global de 924 millions de dollars, en hausse de 3 %, et largement porté par cette sortie. Le premier Star Wars : Battlefront s’est écoulé à plus de 16 millions d’unités depuis sa sortie en 2015.

L’exploitation de la licence Star Wars par Electronic Arts n’a pas toujours connu que des résultats heureux. Le projet d’aventure narrative à la Uncharted a connu d’importants problèmes, révèle une longue enquête du site Kotaku, qui a conduit EA à fermer en octobre le studio qui s’en occupait, Visceral Games, mais pas à réorienter le jeu.


Lire la suite : La quatrième trilogie « Star Wars », une bonne nouvelle pour Electronic Arts


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Trouver des lieux de répétition est souvent la bête noire des étudiants du spectacle vivant. Jeunes danseurs, circassiens, musiciens ou comédiens, tous sont confrontés aux mêmes problématiques : comment répéter dans des conditions convenables lorsqu’on est entassé à cinq dans un petit studio ou que les voisins menacent d’alerter la maréchaussée à chaque mouvement d’archer un peu trop vigoureux ? De la même façon, préparer un spectacle ou un concert dans des conditions inconfortables ne prépare ni à la gestion de l’espace et du public ni à l’appréhension de l’acoustique.

L’Ecole du Spectacle a donc déniché cinq solutions pour que les artistes étudiants puissent répéter sans se ruiner.

Profitez de votre établissement

Que vous soyez une association étudiante ou tout simplement étudiant, des solutions existent pour répéter au sein de votre établissement. Si vous êtes à l’Université ou en école, adressez-vous au Bureau de la Vie Etudiante (BVE) ou au Bureau des Arts (BDA) pour réserver des locaux. En contactant les associations artistiques, il est généralement possible de bloquer des créneaux horaires pour répéter. Certains campus abritent également de véritables salles de spectacle (comme le théâtre Bernard-Marie Koltès à l’Université de Nanterre ou le théâtre du Saulcy à l’Université de Lorraine). Idéal pour s’exercer in situ. Enfin, faites appel à la solidarité étudiante : n’hésitez pas à rejoindre des groupes dédiés sur les réseaux sociaux ou à poster sur la page de votre établissement pour partager vos bons plans. 

Faire appel aux mairies et aux associations de quartier

Si vous êtes une association loi 1901, il est possible d’entamer des démarches auprès de votre mairie pour obtenir l’accès à des salles de répétition. Des associations de quartier peuvent aussi vous prêter ou vous louer leurs locaux lorsqu’elles n’y sont pas présentes. A Paris, par exemple, la ville a mis en place la Maison des Initiatives Etudiantes qui propose gracieusement des salles aux associations. Les locaux des Maisons des Pratiques Artistiques Amateurs proposent des tarifs à partir de 2 euros l’heure. 

Pour motiver les élu.es à vous aider, proposez-leur un échange de visibilité en apposant leur logos sur vos supports de communication.

Rechercher des résidences de création

Vous voulez monter un spectacle et avez besoin d’une période continue de répétition ? De nombreux théâtres et espaces artistiques proposent ce qu’on appelle une résidence de création. Une immersion gratuite dans leurs locaux qui peut être suivi d’une « sortie de résidence », une présentation du projet aux professionnels et / au public. Pour postuler, il suffit de s’armer de patience et d’envoyer le dossier de création de votre projet aux lieux culturels situés dans votre région. N’hésitez pas à faire preuve d’audace et à demander directement un rendez-vous pour vous présenter et parler de votre projet.

Certains lieux sont spécialement dédiés aux résidences et proposent des tarifs raisonnables sur sélection de projets. Citons le Volapukou le 37e parallèle à Tours, les studios de Virecourtaux alentours de Poitiers, la Pratique en région Centre-Val de Loire ou la Maison Maria Casarès en Charente.


Lire la suite : Etudiants du spectacle : cinq idées pour répéter gratuitement


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Ma pension a-t-elle été bien calculée ? La question, très médiatisée, trotte souvent dans la tête des futurs nouveaux retraités à la lecture de leurs « avis de notification », ces documents tant attendus par lesquels les régimes leur indiquent les montants qu’ils toucheront.

S’il n’existe pas d’estimation officielle globale du nombre d’erreurs, un « indicateur de qualité des dossiers validés » est rendu public chaque année pour les retraites de base des salariés, gérées par le régime général. Entre 2015 et 2016, selon cet indicateur, la part de dossiers entachés d’une erreur financière est passée d’environ 8 % à un peu plus de 11 %. Soit une hausse de 40 %. 

D’où proviennent ces chiffres ?

 

Ils figurent dans le dernier rapport de certification des comptes de la Sécurité sociale de la Cour des comptes. L’indicateur se base sur le contrôle d’un échantillon d’environ 10 000 dossiers.

« En tant que service public de la retraite, l’Assurance retraite [le régime général] a le devoir de garantir un paiement à bon droit », nous précisent ses services. « Cet enjeu l’a conduit à mettre en place une procédure d’évaluation ambitieuse : chaque mois, un tirage aléatoire retient 50 dossiers (déjà notifiés) par caisse, ils font l’objet d’une vérification par des équipes distinctes de celles ayant traité initialement les dossiers. »

Plus d’un tiers de la hausse du taux d’erreurs de 2016 résulte de changements dans la procédure de contrôle, note la Cour des comptes. Le reste témoignant, selon elle, d’« une détérioration de la qualité de la liquidation ».

Le niveau d’erreurs estimé par l’indicateur est toutefois à tempérer, car il n’inclut pas les régularisations réalisées après la notification des pensions, par exemple en cas de recours d’un assuré, précise le régime général.

Quels sont les sommes en jeu ?

« La plupart des erreurs sont de très faible montant, 14 % représentent moins de 10 euros par an et 51 % moins de 100 euros », répond l’Assurance-retraite.

Ces erreurs représentent au total 0,95 % du montant des prestations attribuées en 2016, soit 38 millions d’euros. « Sur toute la durée de versement des pensions liquidées en 2016, elles auraient un impact cumulé en valeur absolue de 600 millions d’euros », ajoute le rapport.

Attention, on additionne ici toutes les erreurs, en faveur comme en défaveur des assurés. En fait l’impact financier sur le régime est donc plus faible : pour 2016, c’est 0,1 % des prestations attribuées, soit 4 millions d’euros. Sur toute la durée de versement des pensions liquidées en 2016, on peut estimer à environ 60 millions l’impact cumulé réel.

Notez que l’impact est négatif pour le régime : le montant des erreurs en faveur des retraités est donc, au global, supérieur à celui des erreurs en leur défaveur.


Lire la suite : Calcul des pensions de retraite : 11 % d’erreurs en 2016


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Le 24 décembre 2010, à 9 heures, Claude F. vient faire ses courses de Noël au Supermarché Leclerc de Lagord (Charente-Maritime).
Au moment où il passe devant le rayon fruits et légumes, il tombe, et se fracture l’épaule droite.

En mars 2013, il saisit le tribunal de grande instance de La Rochelle, afin de voir la société Edouard Leclerc condamnée à l’indemniser des conséquences de sa chute. Il indique qu’il s’est pris les pieds dans un tapis antidérapant, roulé par terre, qu’il n’avait pas vu.

Il soutient que le Centre Leclerc a manqué à l’obligation de sécurité qui pèse sur lui, au titre de l’article L221-1 du code de la consommation, du fait que «le tapis de sol, non fixé, présentait des défauts de positionnement, alors que le carrelage était particulièrement glissant».

L’article L221-1 du code de la consommation énonce: « Les produits et les services doivent, dans des conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes ». 

Cet article issu de la loi du 21 juillet 1983 relative à la sécurité de la consommation, contraint le professionnel à prendre des mesures pour éviter qu’un dommage ne soit subi par le consommateur auquel il vend un produit ou auquel il fournit un service. Il instaure une obligation de résultat, et non seulement de moyen.


Absence de lien contractuel

Or le préjudice dont M. F. se plaint n’a pas pour origine un produit que le Centre Leclerc lui aurait vendu (pâté avarié) ou un service qu’il lui aurait fourni. En l’absence de toute relation contractuelle, les dispositions de l’article L 221-1 ne sont pas applicables, concluent le tribunal puis la cour d’appel de Poitiers. 

Ils jugent que «l’article L 221-1 n’instaure pas unrégime de responsabilité autonome [par rapport au régime de responsabilité pour faute ou au régime de responsabilité des choses que l’on a sous sa garde], permettant à une victime de solliciter des dommages et intérêts », en lien avec un manquement à l’obligation de sécurité.
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Responsabilité délictuelle non démontrée

Claude F. avait demandé, à titre subsidiaire, que la responsabilité du Centre  Leclerc soit engagée sur le  fondement de l’article 1384, alinéa 1er, du Code Civil. Celui-ci énonce: « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde»

Cet article impose à la victime de prouver que la chose a été l’instrument du dommage. Lorsque la chose est en mouvement, le simple contact entraînant une blessure est suffisant pour engager la responsabilité du gardien de cette chose. Lorsque la chose est inerte et immobile, la victime doit prouver qu’elle occupait une « position anormale ou qu’elle était en mauvais état ».


Lire la suite : Accident dans un magasin : il devient plus facile de faire condamner l’exploitant