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Paternaliste, la dernière mesure de la maire de Madrid, l’ancienne juge proche de Podemos, Manuela Carmena ? Les critiques ont fusé de toutes parts après la décision de la ville de rendre le trafic dans la principale rue commerçante de Madrid à sens unique… pour les piétons !

Les week-ends et jours fériés, à partir de 17 h 30, depuis le 1er décembre et jusqu’au 7 janvier, impossible de prendre la rue Preciados, qui unit la Puerta del Sol à la place Callao, dans le sens de la descente. Des policiers municipaux, derrière des barrières, demandent aux passants de faire le tour et de prendre la rue del Carmen, parallèle.

Troupeau de moutons

Même dispositif en contrebas et dans les trois rues perpendiculaires. Le 12 décembre, la mairie a même ajouté des panneaux rouges indiquant le sens correct de la marche. « Entrée » s’affiche en gros en espagnol et en anglais devant des visiteurs mal informés et des touristes incrédules.

Les passants se divisent entre ceux qui trouvent qu’à marcher tous dans le même sens, la circulation est plus fluide et les autres, qui se plaignent d’avoir l’air de participer à une manifestation.

Les passants se divisent entre ceux qui trouvent qu’à marcher tous dans le même sens, la circulation est effectivement plus fluide – c’est l’objectif de la mesure – et les autres, qui se plaignent d’avoir l’air de participer à une manifestation, s’insurgent face à ce qu’ils perçoivent comme une atteinte à la liberté de mouvement ou regrettent de rassembler à un ­troupeau de moutons… Ce qui, en période de fêtes de Noël, rue Preciados, est un sentiment somme toute assez commun.

Mais de là à régenter le sens de la marche, il y a un pas. Et, pour ajouter à la polémique, une femme âgée, présentant des difficultés de mobilité, s’est fait filmer alors qu’elle essayait de convaincre un policier de passer en sens inverse. En vain. Elle a dû faire le tour. Pour Manuela Carmena, interpellée sur cet épisode, il ne s’agit...


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La France, quatrième destination pour l’accueil des étudiants internationaux, est de plus en plus appréciée par ceux qui l’ont choisie : presque tous les indicateurs du baromètre 2017 CampusFrance/Sofres Kantar, que dévoile Le Monde en avant-première vendredi 15 décembre, s’améliorent encore par rapport aux précédentes vagues, menées en 2011 et en 2013.

Parmi les 14 245 étudiants issus de 161 pays interrogés entre juillet et octobre pour l’organisme responsable de l’accueil des étudiants étrangers, 93 % se disent satisfaits de leur séjour, 88 % apprécient « la valeur des diplômes et la qualité de l’enseignement dispensé » dans l’Hexagone et 92 % recommandent la France comme destination d’études. Des taux de satisfaction en hausse de un à trois points par rapport au niveau déjà élevé des enquêtes précédentes. 

« Les étudiants sont des connaisseurs, ils sont objectifs. Je ne m’attendais pas à des résultats aussi bons », se réjouit Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France. Pour elle, ces résultats « récompensent les efforts faits depuis cinq ans pour améliorer l’accueil ».

Depuis trois ans, la destination France a confirmé ses points forts et quelque peu amélioré ses points faibles. L’accueil reçu en France est jugé positif par 87 % (+ 5 points) des étudiants étrangers – même si leur sentiment est plus mitigé quant à la cohabitation avec leurs collègues français (75 % les trouvent accueillants). Le suivi pédagogique satisfait 81 % d’entre eux (+ 6 points depuis 2013), et 78 % déclarent avoir des contacts réguliers avec leurs enseignants (+ 5 points).

Les motifs de déception sont toujours les mêmes : 39 % jugent trop élevé le coût de la vie en France (ils étaient 47 % en 2013) et 44 % (– 8 points) se plaignent de celui du logement. Cette relative amélioration tient en partie à l’inflation des prix dans les grandes villes étudiantes ailleurs dans le monde, qui rend la comparaison moins sévère. C’est du reste sur Paris que se concentrent les critiques : 66 % des étudiants ayant étudié en régions se disent satisfaits de l’offre de logement, 63 % du coût de la vie, 60 % du coût du logement (contre respectivement 48 %, 50 % et 41 % en région parisienne).


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Le laboratoire de recherches du CNRS Travailemploi et politiques publiques (TEPP) publie, vendredi 15 décembre, une étude d’une ampleur inédite sur la discrimination à la location d’appartements, à l’œuvre dans de nombreuses villes de France. Elle vise notamment les populations d’origines supposées maghrébine et africaine qui ont globalement 26 % de chances de moins que la moyenne de visiter un logement à louer.

Les quatre chercheurs des universités de Bourgogne-Franche-Comté, Marne-la-Vallée et Le Mans ont réalisé un « testing » – méthode scientifique qui mesure les écarts de taux de réussite entre des candidatures fictives – d’une ampleur inédite.

 

Ils ont élaboré les réponses de huit faux candidats, aux profils variés, à une centaine d’annonces de location du parc privé émanant de particuliers et d’agences immobilières, dans chacune des cinquante villes cibles.

Un profil se voulait neutre – devant servir de référence –, celui d’un certain Sébastien Petit ; un deuxième, Frédéric Rousseau, affichait une adresse dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) où il candidate ; Kevin Durand mentionnait qu’il était âgé de vingt ans ; quatre profils portaient des patronymes supposant une origine maghrébine, Mohamed Chettouh, Mounir Mehdaoui, fonctionnaire, Karim Benchargui, également résident en QPV, et Nordine M’Barek ; enfin, Désiré Sambou campait le candidat d’origine présumée africaine.

25 000 messages type

Tous recherchaient un deux pièces vide ou meublé, loué environ 500 euros par mois, et ont répondu à un total de 5 000 annonces publiées sur Le Bon Coin, Se Loger ou Logic Immo, adressant environ 25 000 messages type : « Madame, Monsieur, l’appartement que vous proposez correspond à ce que je recherche. Serait-il possible de le visiter ? Pour le dossier de location, pouvez-vous me donner la liste des pièces demandées », en précisant parfois l’âge, l’adresse et les motivations comme « J’ai 22 ans et je cherche un appartement pour m’installer », « Je suis fonctionnaire et je viens d’être muté »

Résultat : seules 17 % des annonces ont suscité les mêmes réponses des bailleurs aux six candidats (choisis parmi les huit profils). Autrement dit, dans 83 % des cas, les annonceurs ont été sélectifs et ont traité les candidats différemment, affichant bien une attitude discriminatoire.


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C’est peut-être le dernier coup d’éclat de Bob Iger. Jeudi 14 décembre, Disney a officialisé le rachat de la majeure partie de la 21st Century Fox, le groupe de cinéma et de télévision fondé par Rupert Murdoch, pour 66 milliards de dollars (56 milliards d’euros). Avec cette opération, l’emblématique patron du créateur de Mickey, qui ne cesse de repousser la date de son départ à la retraite, parachève sa stratégie d’acquisitions. Et il prépare l’avenir : un changement fondamental de modèle pour contrer Netflix.

Disney va mettre la main sur les studios de cinéma et de télévision de Fox, les chaînes FX et National Geographic, une vingtaine de chaînes locales consacrées au sport et le groupe de télévision indien Star. Il va aussi acquérir 30 % de Hulu, la plate-forme américaine de streaming(diffusion de films et musique sans téléchargement),ce qui lui permettra de monter à 60 % du capital. Il prendra le contrôle de 39 % du bouquet satellite britannique Sky, promettant de racheter le solde du capital si la tentative menée actuellement par Fox échoue.

La transaction, qui inclut 13,7 milliards de dollars de dettes, va s’effectuer par échange d’actions. M. Murdoch deviendra ainsi le deuxième actionnaire de Disney, avec une participation de 4,4 %.

Soutien de Donald Trump

Le magnat australien conservera dans son giron le réseau national Fox, la chaîne d’informations Fox News, sa déclinaison Fox Business et l’antenne sportive Fox Sports. Les marchés spéculent déjà sur une fusion avec News Corp, l’entreprise de presse de M. Murdoch, propriétaire notamment du Wall Street Journal et du Times.

Disney espère finaliser son acquisition dans un délai de douze à dix-huit mois, le temps de recevoir le feu vert des autorités de la concurrence. La partie n’est pas gagnée d’avance. Fin novembre, la Federal Trade Commission a lancé une action en justice pour bloquer le rachat de Time Warner, qui possède...


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