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L’euphorie qui gagne les monnaies virtuelles rappelle les bulles boursières et spéculatives des siècles précédents, la technologie en plus.

En 1929, dans les rues de New York, les chauffeurs de taxi, les cireurs de chaussures et même les mendiants donnaient des conseils boursiers à qui voulait les entendre. Ceux qui les ont écoutés ont été les premières victimes du krach d’octobre de cette même année. Aujourd’hui, les vedettes jouent ce rôle et ajoutent une pincée de technologie pour pimenter la promesse.

Les éternels people Paris Hilton et Jamie Foxx, le boxeur Floyd Mayweather ont été parmi les quelque 200 aventuriers à lever des fonds en cryptomonnaie comme le bitcoin ou l’ethereum, ces devises qui n’existent que sur Internet, n’appartiennent à aucun pays et ne sont régulées par personne. Et cela semble marcher : les pionniers de ce nouveau genre d’appel au marché appelé ICO (Initial Coin Offering) auraient levé près de 3,5 milliards de dollars (3 milliards d’euros) cette année.

L’euphorie sur le bitcoin atteint des sommets insoupçonnés. Cotée sur des plates-formes informatiques comme IG Group, sa valeur approche désormais des 10 000 dollars, soit une hausse de 850 % en un an.De quoi évidemment faire tourner les têtes. Car la Bourse, qu’elle propose des actions, du blé ou des devises, fonctionne à l’envers de l’économie traditionnelle. Plus les prix montent, plus les prétendants se précipitent pour faire leurs emplettes. Jusqu’au jour où… Ainsi gonflent les bulles, sur des supports parfois très exotiques, les bulbes de tulipe au XVIIe siècle, le guano au XIXe, les actions au XXe, les produits de dette au XXIe… Avec à chaque fois de l’argent abondant, et des placements traditionnels de moins en moins rémunérateurs. C’est ce qui se passe en ce moment avec des taux d’intérêt nuls et des Bourses à des niveaux stratosphériques, notamment aux Etats-Unis.

Le terrain est particulièrement propice aux dérapages
 

Pas étonnant donc, en ces temps de révolution numérique, que l’intérêt se porte sur les algorithmes. Certains...


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La reprise mondiale se poursuit mais gare à ce que l’élan ne retombe dès 2019 : dans ses dernières prévisions économiques mondiales, publiées mardi 28 novembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) incite les gouvernements à profiter de la fenêtre de tir offerte par l’embellie conjoncturelle pour mettre le cap sur les réformes.

  • Une croissance qui se raffermit

« L’économie mondiale progresse à son rythme le plus rapide depuis 2010 et la reprise est de plus en plus synchronisée entre les pays », se félicite l’institution. L’OCDE prévoit une augmentation du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,6 % en 2017 et 3,7 % en 2018.

La zone euro est le parfait symbole de ce retour à meilleure fortune : son activité devrait progresser de 2,4 % cette année et 2,1 % la suivante, un scénario révisé à la hausse, respectivement, de 0,6 point et 0,3 point de pourcentage par rapport aux prévisions publiées en juin. La France, elle, devrait connaître une croissance de 1,8 % en 2017 et 2018, portée par « une demande externe plus forte, un rebond du tourisme, un climat des affaires solide et des créations d’emplois ».

Parmi les grandes économies, seul le Royaume-Uni déçoit. Dans le sillage du Brexit, la dépréciation de la livre sterling a pesé sur la consommation des ménages et la croissance devrait faiblir (+ 1,5 % en 2017, + 1,2 % en 2018).

Ailleurs, les moteurs de la reprise se sont tous rallumés : commerce mondial, investissement, production industrielle, consommation. Les pays émergents bénéficient de la demande chinoise. Alors que les prix du pétrole ont amorcé une timide remontée, les pays exportateurs de matières premières commencent à sortir de l’ornière.

  • Des vulnérabilités et des risques

Le diagnostic de l’OCDE reste pourtant empreint d’une grande prudence. Dix ans après, les séquelles de la crise financière ne sont pas toutes effacées. Dans les économies avancées, la croissance est plus faible que lors de précédents épisodes de reprise. Le niveau d’investissement reste insuffisant, tout comme la dynamique des échanges commerciaux, pour impulser une vraie hausse de la productivité. Les pays émergents, pourtant moteurs de l’économie mondiale, croissent moins vite que par le passé. La baisse du chômage est inégale et cache la multiplication d’emplois de mauvaise qualité. Les salaires augmentent trop lentement.

L’OCDE s’inquiète aussi du poids croissant de l’endettement des ménages et des entreprises à travers le monde. Un fardeau qui pourrait devenir toxique pour l’économie en cas de remontée brutale des taux d’intérêt ou de correction sur les marchés financiers. Des marchés dont la valorisation est jugée décalée avec la réalité de la reprise. Attention au retour de bâton.


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Qu’ils achètent sur Internet ou dans les magasins, les consommateurs se préparent, avec la même effervescence que pour les soldes, pour les journées de braderie du « Black Friday » et du « Cyber Monday », qui auront lieu vendredi 24 et lundi 27 novembre.

Au total, 69 % des internautes ont l’intention de profiter de cette période de promotions pour faire des achats et 89 % d’entre eux comptent réaliser une partie de leurs courses de Noël, souligne l’enquête Médiamétrie//NetRatings pour la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), publiée mardi 21 novembre.

 

En outre, 48 % d’entre eux se rendront en magasin et 86 % achèteront sur Internet, où ils prévoient de dépenser 187 euros. Une somme assez proche du budget des internautes consacré aux achats de Noël : 203 euros, en hausse de 4 % par rapport à 2016.

Selon l’étude du cabinet Accenture publiée le 20 novembre, le budget moyen des Français pour les achats de Noël est, quant à lui, de 593 euros, autrement dit stable comparé à l’an passé et réparti de manière équilibrée entre cadeaux (54 %) et achats alimentaires (46 %).

Sur Internet, les ventes de Noël – celles de novembre et décembre – devraient atteindre 15,8 milliards d’euros, d’après la Fevad, soit une progression de 13 % par rapport à 2016. Ce qui permettra à l’ensemble du marché du e-commerce en France de dépasser pour 2017 les 80 milliards d’euros (+ 14 % sur un an).

Nouveau rendez-vous

Cette exaltation autour du phénomène du « Black Friday », venu d’outre-Atlantique, s’est en quelques années propagée en France par le biais des sites Internet, avant d’être adoptée par les magasins comme un nouveau rendez-vous de promotions avant Noël. Le site Internet d’articles de mode Brandalley anticipe même d’y réaliser « l’une de ses trois plus grosses journées de l’année, voire de faire mieux que la première journée des soldes d’été », avec des réductions allant jusqu’à 80 %. En 2016, le site avait,...


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« C’est un des préjudices directs causés par le processus indépendantiste », a tranché la ministre de la santé espagnole, Dolors Montserrat, depuis Bruxelles, après l’annonce de l’élimination, dès le premier tour, de la candidature de Barcelone pour accueillir le siège de l’Agence européenne du médicament (AME). La ville espagnole est arrivée en cinquième position, avec 13 points.

Le résultat du vote qui a eu lieu le 20 novembre à Bruxelles aurait-il été différent si la Catalogne ne s’était pas lancée ces derniers mois sur le chemin de la sécession qui a abouti le 27 octobre à une déclaration unilatérale d’indépendance, aussitôt contrée par la mise sous tutelle de la région par Madrid ? A un mois des élections régionales du 21 décembre, les reproches ont immédiatement fusé entre les partis anti-indépendantistes espagnols, qui ont expliqué l’échec de Barcelone par l’instabilité politique, et les formations nationalistes catalanes, pour qui le gouvernement espagnol est l’unique responsable.

 

Techniquement, la ville méditerranéenne avait toutes les chances de son côté : de bonnes connexions aériennes, d’importantes infrastructures hôtelières, un édifice emblématique, en plein centre de Barcelone, prêt à accueillir les salariés qui avaient désigné la capitale catalane comme leur destination de préférence. Barcelone est en outre un pôle de recherche biomédicale et compte une industrie pharmaceutique forte.

La crainte d’un « catalanexit »

Mais, selon une source gouvernementale espagnole, lors d’une réunion technique avec des responsables municipaux et régionaux, les représentants de l’AME leur avait demandé, ironiques, s’ils savaient « pourquoi ils quittaient Londres ». La menace de la sécession et donc d’une possible sortie de l’Union européenne, un « catalanexit », n’était pas propice à l’instauration d’un climat de confiance.

Depuis le référendum illégal sur l’indépendance du 1er octobre, plus de 2 500 entreprises ont d’ailleurs déménagé leur siège social, dont 6 des 7 compagnies catalanes de l’Ibex 35, l’indice vedette de la Bourse espagnole. Et ce n’est sans doute pas la seule conséquence économique du virage indépendantiste de la Catalogne, région qui représente 19 % du PIB espagnol. En septembre, le rythme des créations d’entreprises a baissé de 26 % en Catalogne, contre 9 % dans l’ensemble de l’Espagne. Les associations de commerçants se plaignent de la baisse des ventes. Et dans la région, le chômage a connu le mois dernier sa plus forte hausse pour un mois d’octobre depuis 2008.


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