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JP Morgan répétait qu'il ne prêtait qu'aux personnes à qui il faisait confiance. De fait, le fondement d'une économie est la confiance, autrement dit le « crédit » que s'accordent mutuellement les divers intervenants. Pourtant, aujourd'hui, la confiance semble vaciller, et principalement à l'égard de celles qui sont parvenues à éteindre le grand-incendie de la crise financière : j'ai nommé les banques centrales. Constatation d'autant plus fâcheuse et lourde de conséquences que c'est les banques centrales qui définissent la valeur à accorder à une monnaie, depuis le démantèlement de l'étalon or.
C'est en effet la confiance en les banques centrales et en leur capacité à gérer au mieux politique monétaire et monnaie qui permet au système de se maintenir depuis Bretton Woods, soit depuis 1971. Sans cet ingrédient vital qu'est la crédibilité en leurs capacités de « prêteurs en dernier ressort », plus de monnaie ! Il ne rentre pas évidemment dans leurs attributions de satisfaire tout le monde et la popularité ne fait certes pas partie de leur mandat. Ne les a-t-on pas souvent accusés, par le passé, de trop souvent gâcher la fête en montant leurs taux d'intérêt dès que l'économie semblait s'emballer ? Pourtant, à leur décharge, elles nous inondent sous les liquidités depuis 2008 -avec une persévérance qui force le respect- dans le but de redémarrer la croissance économique.
Du coup, si leurs décisions étaient régulièrement remises en question auparavant, les banques centrales sont aujourd'hui l'objet de toutes les haines, y compris les plus irrationnelles. Leur « Quantitative Easing » - consistant à acheter des obligations dans le but de faire pression sur les taux - est au cœur de toutes les théories du complot, alors que ce n'est qu'une tentative désespérée pour ressusciter la croissance dans un contexte où les taux sont au zéro absolu. Elles sont effectivement quotidiennement accusées de déstabiliser la monnaie, de
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Dans l'édition 2016 de L'Économie mondiale, beaucoup d'incertitudes entouraient la reprise qui s'amorçait. Qu'en est-il dans cette édition 2017 ?
À l'été 2016, l'économie mondiale oscille toujours entre stagnation et transition vers un modèle qui peine à se dévoiler. Ce qui est sûr, c'est que chaque année qui passe éloigne un peu plus la perspective d'un retour aux tendances d'avant crise, nous dit Sébastien Jean dans le chapitre I. Les taux d'investissement n'ont retrouvé leur niveau d'avant crise dans aucune économie avancée, le commerce mondial stagne, les prix des matières premières continuent de baisser et le prix du pétrole reste bas. Ces évolutions de prix pèsent sur les exportateurs de produits de base sans guère profiter aux économies avancées importatrices, dans un contexte d'inflation larvée et de taux d'intérêt au plancher, voire négatifs. Au total, la croissance mondiale reste anémiée. Il faut dire que, depuis plusieurs années maintenant, l'effort de relance repose essentiellement sur les banques centrales, au point que l'OCDE recommande dans ses Perspectives économiques 2016 que des politiques budgétaires plus actives soient mises en œuvre. Là aussi, chaque année qui passe conforte davantage l'avis de ceux qui s'inquiétaient des effets déstabilisants des politiques monétaires ultra-accommodantes que celui de ceux qui pensaient que les taux d'intérêt faibles et les injections massives de liquidités favoriseraient l'investissement et remettraient l'économie mondiale sur les rails.
Donc moins d'incertitudes cette année et plus d'inquiétudes ?
Moins d'incertitudes, ce n'est pas sûr, mais plus d'inquiétudes, très certainement. Le titre du chapitre I, « La montée des tensions », est à cet égard sans ambiguïtés. Tensions dans le domaine politique avec la montée des populismes, tensions aussi dans la construction européenne avec la crise des réfugiés et le Brexit, tensions économiques, comme
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ÉCONOMIQUE - Après le gouvernement, au tour du patronat de faire sa rentrée avec l'université d'été du Medef qui débute ce mardi 30 août sur le campus d'HEC. Et le président de l'organisation patronale, Pierre Gattaz, a profité de ce rendez-vous pour faire le point sur l'état de l'économie en France dans les colonnes des Echos.
Dans le viseur de Pierre Gattaz, le pacte de responsabilité qui, selon lui, ne va pas assez loin en ne supprimant pas le compte pénibilité. "Il (François Hollande, ndlr) n'a pas tenu ses engagements", affirme le leader du Medef. Et concernant les siens d'engagements, l'objectif des "un million d'emplois" qu'il vendait partout dans les médias, pin's à l'appui ? "Ceux qui disent que je me suis engagé sur ses chiffres sont des menteurs !", explique Pierre Gattaz.
Deux millions d'emplois ? C'est possible
Pourtant le patron des patrons avait bien promis au début du mandat de François Hollande la création d'un million d'emplois, en échange du pacte de responsabilité, un vaste dispositif d'allègements de charges pour les entreprises. Toutefois, le président du Medef précise qu'il s'agissait alors d'un "objectif collectif que l'on pouvait viser en mettant en oeuvre les réformes adéquates". Réformes qui, selon lui, n'ont pas été décidées.
Et selon lui, il est même question de revoir cet objectif à la hausse pour les cinq prochaines années à venir, "pour passer de 10% à 6% de chômeurs". Le patron du Medef fixe pour objectif la création de deux millions d'emplois lors du prochain quinquennat. "C'est possible, en alignant le niveau des charges de nos entreprises sur celui de l'Allemagne, en déverrouillant le marché du travail, en passant à une fiscalité lisible et motivante, etc". Les différents candidats à la prochaine élection présidentielle qui défileront pendant quatre jours à l'université du Medef savent donc quoi proposer pour obtenir le soutien de l'organisation patronale.
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La Chine a lancé ce week-end un nouveau conglomérat spécialisé dans la fabrication de moteurs d'avions, Pékin espérant ainsi devenir un leader mondial face aux poids-lourds du secteur Rolls-Royce et General Electric.
La nouvelle entité, Aero Engine Corporation of China (AECC) a un capital de 50 milliards de yuans (6,7 milliards d'euros), et emploie près de 100.000 personnes.
La presse chinoise avait indiqué précédemment que ce conglomérat devrait incorporer des filiales de plusieurs entreprises étatiques -- dont Avic, le géant de la construction aéronautique en Chine.
Pour le président chinois Xi Jinping, la création de l'entreprise est une "mesure stratégique" pour faire de la Chine une puissance aéronautique et moderniser l'armée, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle.
La Chine ne fabrique pas ses propres grands avions commerciaux, et le moyen-courrier chinois, le C919, est équipé de moteurs produits par CFM International, la co-entreprise de General Electric (Etats-Unis) et Safran (France).
L'avion le plus performant des forces aériennes chinoises utilise quant à lui des moteurs de fabrication russe, selon Chine nouvelle.
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