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La paie moyenne des grands patrons britanniques a bondi de plus de 10% en 2015 et atteint l'équivalent de 6,5 millions d'euros, a calculé lundi une association qui appelle la Première ministre Theresa May à concrétiser ses promesses de réforme.
Le High pay centre (Centre des hautes rémunérations) a expliqué que la rémunération annuelle avait atteint 5,48 millions de livres (6,46 millions d'euros) en moyenne pour les directeurs généraux des entreprises cotées à l'indice vedette FTSE-100 de la Bourse de Londres.
Cette organisation non gouvernementale a fait le calcul en croisant les données publiées par ces sociétés dans leur rapport annuel pour 2015. Elle rappelle que cette rémunération totale, qui comprend le salaire et les diverses primes, n'atteignait "que" 4,96 millions de livres en 2014 et 4,13 millions de livres en 2010.
Cette paie est en moyenne 129 fois plus élevée que la rémunération totale des employés de ces mêmes sociétés, a ajouté le High pay centre dans un rapport.
"Le montée inexorable des paquets de rémunérations des directeurs généraux du FTSE-100 apparaît sans fin. Malgré quelques mouvements d'humeur ponctuels d'actionnaires militants, les conseils d'administrations continuent d'accorder des paies toujours plus élevées aux principaux dirigeants", a dénoncé Stefan Stern, directeur du High pay centre.
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Le déficit commercial de la France s'est détérioré au premier semestre de 1,1 milliard d'euros pour atteindre un total de 24 milliards, une dégradation qui pourrait empêcher le gouvernement d'atteindre son objectif annuel.
Dans le budget 2016, l'exécutif espérait ramener ce déficit à 40,3 milliards d'euros cette année, soit son niveau d'avant-crise.
Au premier semestre, "la détérioration du solde commercial de 1,1 milliard s'explique par l'élargissement du déficit manufacturier qui l'emporte sur l'allègement de la facture énergétique", expliquent vendredi les Douanes dans un communiqué.
Sur les six premiers mois de l'année, les exportations se sont repliées de 1,4% et les importations de 1%, précisent-elles.
"En 2016, malheureusement, (le déficit) risque de se creuser à nouveau", reconnaît le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, dans une interview accordée au Figaro.
"Nous sommes dans un contexte de ralentissement mondial, notamment du côté des pays émergents, avec une hausse du commerce mondial qui reste faible, à 2,7% en 2016 selon le FMI", rappelle-t-il.
"Et nous bénéficions moins que l'année dernière du diptyque "euro faible-pétrole bas". Ce cocktail rend difficile une amélioration de la situation dans l'immédiat", assure M. Fekl.
Au premier semestre, les exportations françaises ont chuté de 1,4%, pénalisées par la baisse des livraisons aéronautiques et spatiales, "notamment vers l?Asie et le Proche et Moyen-Orient", ont constaté les Douanes. Les ventes de produits chimiques et métallurgiques ont également fléchi, ainsi que celles des équipements informatiques, électroniques et électriques.
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Ancienne figure de proue de la locomotive économique d'Afrique de l'Est, la compagnie aérienne Kenya Airways vient de publier la plus importante perte nette de l'histoire du pays, illustrant les difficultés de la "fierté de l'Afrique" à se dépêtrer de plusieurs années de choix stratégiques désastreux.
Plombée notamment par les taux de change et des coûts d'emprunt en hausse, la compagnie a enregistré une perte nette de 26,22 milliards de shillings (230 millions d'euros) sur l'exercice annuel achevé le 31 mars 2016, effaçant des tablettes son record établi l'année précédente.
"Dans l'histoire du Kenya, aucune autre société n'avait publié de pertes aussi importantes", regrette Aly-Khan Satchu, analyste indépendant, rappelant que Kenya Airways, créée en 1977 à la suite du démantèlement de la East African Airways, était considérée il y a à peine dix ans comme une des compagnies aériennes les plus rentables au monde.
La politique d'expansion baptisée "Project Mawingu" lancée en 2011, avec notamment l'achat de nouveaux Boeing et l'objectif de doubler le nombre destinations pour 2021, a tourné à la catastrophe.
Le nombre de touristes a non seulement chuté en Afrique en raison du virus Ebola et d'attaques terroristes, mais Kenya Airways a également pâti de la concurrence des compagnies du Golfe ou de l'émergence de sa voisine Ethiopian Airlines.
La compagnie aérienne, dont les principaux actionnaires sont le gouvernement kényan et le groupe Air France-KLM, a par ailleurs vu ses comptes décimés par une couverture pétrole ("fuel hedging") catastrophique.
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Saluée par le FMI et Bruxelles, décriée par la gauche: la loi Macron a eu depuis un an des effets "minimes" sur la croissance poussive de la France qu'elle devait libérer, mais elle garde un caractère symbolique pour les réformistes.
"Cette loi porte une série de mesures très concrètes qui ont commencé à changer le quotidien des Français", s'est félicité le ministre de l'Economie Emmanuel Macron dans une interview à La Dépêche du Midi parue jeudi, un an pratiquement après la promulgation du texte le 6 août 2015, au terme d'un parcours législatif semé d'embûches conclu par le recours au 49-3.
"Un an après, la quasi-totalité de la loi est en application: 60% de cette loi était directement applicable, donc en vigueur depuis un an, et les 40% restants nécessitaient des décrets qui ont quasiment tous été pris", a-t-il précisé.
M. Macron effectue régulièrement des points d'étape sur sa loi. En juin, il avait estimé à 1.500 les emplois nets créés dans le transport en autocar, mesure phare du texte. Il avait aussi vanté les bénéfices de l'ouverture des magasins le dimanche ou la réforme du permis de conduire qui permet d'en réduire le coût et la durée.
Les économistes consultés par l'AFP dressent un bilan plus critique. "A part les 1.500 emplois créés par les bus, l'impact est limité. C'est infinitésimal", constate Ludovic Subran, chef économiste de l'assureur Euler Hermes.
Il estime à seulement un "demi dixième de point" (soit 0,05%) l'apport de la loi à la croissance de la France, tombée à zéro au deuxième trimestre.
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