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Le brasseur danois Carlsberg a annoncé mercredi une hausse de son bénéfice au premier semestre, grâce à un léger mieux en Russie et Ukraine, et malgré des dépenses publicitaires élevées pour l'Euro-2016 de football.
Le bénéfice net a grimpé de 25% à 1,87 milliard de couronnes (251 millions d'euros), alors même que le chiffre d'affaires baissait de 4% à 31,24 milliards.
Cependant, le résultat d'exploitation (EBIT, hors exceptionnels) est inférieur aux prévisions des analystes interrogés par Bloomberg.
Les entreprises cotées à la Bourse de Copenhague ne sont plus tenues de faire état de leurs résultats trimestriels, et Carlsberg a choisi de ne présenter que les chiffres semestriels.
La période a été marquée par l'Euro, dont Carlsberg était un parraineur important, dépensant 80 millions d'euros pour afficher ses marques d'après une source citée par Bloomberg en mai. Alors que partout ailleurs le groupe tâche de réduire ses coûts, ils ont augmenté de ce fait.
Lire la suite : Carlsberg: bénéfice en hausse malgré un Euro-2016 coûteux en publicité
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Ces chiffres prometteurs sont le fruit d'une meilleure gestion des devises Euro/Dollar, d'une montée progressive vers le haut de gamme de certains produits (smartphones et tablettes) et d'une gestion maîtrisée sur les prix de vente (le marché des smartphones à moins de 200 €). On peut également noter que le partenariat avec la Fédération Française de Football a permis de mettre plus en avant la marque avec notamment des produits dédiés.
C'est encourageant et en bonne voie, sachant que le groupe ambitionne une croissance de plus de 20 % et un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros pour cette année 2016.
Sur le second semestre, les objectifs sont déjà fixés : renforcement de la marque avec toujours plus de produits innovants, que ce soit sur le marché des smartphones, tablettes (malgré un marché en baisse) et objets connectés (Logic instrument), répondre au marché haut de gamme et viser également le secteur professionnel avec une "offre enrichie".
Lire la suite : Un premier semestre 2016 encourageant pour Archos
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Les parents d’Erik Finman, Paul et Lorna, se sont rencontrés à l’université de Stanford dans les années 1980, quand Paul passait son doctorat en génie électrique, et Lorna en physique. Pour leur premier rendez-vous galant, ils sont restés dans la chambre de Lorna à manger une boîte de haricots. « Notre père est sûrement la personne la moins romantique du monde », lance Erik, 16 ans. « Elle avait un analyseur de spectre qu’il convoitait… » Paul et Lorna se sont mariés et ont fini par déménager avec leurs trois jeunes fils à Post Falls, dans l’Idaho, près de l’endroit où Paul avait grandi. Après les attaques du 11 septembre, LCF Enterprises, leur compagnie, a prospéré en décrochant des contrats lucratifs avec le département de la Défense pour la fabrication d’amplificateurs spécialisés qui avaient entre autres la capacité de brouiller les engins explosifs improvisés sur lesquels tombaient les troupes américaines en Irak.
Post Falls est située en périphérie de Cœur d’Alene, et si sa population est majoritairement rurale et pauvre, les gens aisés sont attirés par la beauté de cet endroit loin de tout. Il n’est pas rare d’y entendre des coups de feu à l’heure du petit déjeuner, et c’est aussi là que vit, parmi les amis de la famille Finman, l’ingénieur en aérospatial de Virgin Galactic, Burt Rutan. Les Finman, qui n’ont aucun goût pour le système éducatif du coin, ont opté pour l’instruction à domicile pour leurs garçons les plus âgés, mettant à disposition de chacun d’eux un bureau à LCF afin de développer leurs centres d’intérêt.
« Au lieu des récréations », explique leur fils Ross, 25 ans, « on nous accordait du temps avec un ingénieur. » Scott est aujourd’hui âgé de 28 ans. Il s’intéressait alors à la programmation informatique, et il est entré à l’université Johns-Hopkins à 16 ans. Ross qui, enfant, jouait avec des Lego à s’en faire saigner les doigts, s’est tourné vers la robotique. Il a terminé sa dernière année au lycée de Harvard à 16 ans et passe actuellement un doctorat en intelligence artificielle au MIT.
Erik, le petit dernier, a mis plus de temps à trouver sa voie. Cherchant à plaire à sa mère et plus sensible à son jugement que ses frères, il n’a pas supporté l’école à domicile. Après le CP, ses parents l’ont placé dans différentes écoles publiques et privées, mais rien n’y faisait. Erik restait indifférent et malheureux. Un enseignant lui a même suggéré d’abandonner l’école pour aller travailler chez McDonald’s.
Mais sa famille, elle, n’a jamais douté de son intelligence, ni de sa curiosité ou de sa créativité. Alors qu’il n’était encore qu’un bambin et que les Finman logeaient dans un motel (c’était avant le 11 septembre et leur entreprise rencontrait des difficultés), le jeune Erik s’est un jour aventuré dans le local électrique et s’est mis à jouer avec les interrupteurs, effaçant tout le système de réservation. Une autre fois, il est entré en douce dans la chambre à coucher de sa mère et lui a prélevé de la salive dans la bouche avec un coton-tige en prenant soin de ne pas la réveiller, et a utilisé l’échantillon pour commander un tableau de son ADN et lui en faire la surprise à Noël.
Bien qu’il soit le seul parmi ses frères à n’avoir pas obtenu son certificat d’opérateur des services de radio amateur, cela ne l’a pas empêché de développer une fascination extrême pour les nouvelles technologies, suivant de près les médias spécialisés comme The Verge, écoutant religieusement les discours de Steve Jobs et s’extasiant pendant des heures devant des gadgets – ce qui fatiguait vite les membres de la famille. « Il se comportait comme un obsédé compulsif quand il s’agissait de leur fonctionnement et de leur utilisation », observe Ross. Si Erik identifiait un défaut de fabrication, « ça le dérangeait vraiment. Après ça, il était de mauvaise humeur pendant plusieurs jours. » Un Noël, Ross est allé jusqu’à offrir à Erik la tenue de Steve Jobs en modèle réduit, avec ses jeans et son haut noir à col roulé.
Il faut savoir que les frères Finman sont à la fois soudés et en compétition les uns avec les autres. Lorsqu’au début de l’année 2013, Scott a parlé à Erik du système de paiement numérique baptisé bitcoin, disant qu’il en avait acheté cinquante unités, Erik a décidé de dépenser les 1 000 dollars qu’il venait de recevoir de sa grand-mère pour s’en acheter cent. Un an plus tard, Ross lui a offert le livre Without Their Permission (« Sans leur permission »), écrit par Alexis Ohnian, le cofondateur de Reddit. Avant cela, Erik n’avait lu volontairement qu’un seul livre de toute sa vie (la biographie de Steve Jobs par Walter Isaacson), mais il a dévoré celui d’Ohanian, qui décrit le pouvoir d’Internet comme un outil permettant à tout le monde de devenir entrepreneur (même à un élève médiocre de 15 ans qui vit au fin fond de l’Idaho).
Erik n’avait qu’une hâte : rencontrer Ohanian qui – cela tombait bien – mettait en jeu des « heures de travail » via une tombola pour une association caritative. Pour 8 500 dollars, Ohanian promettait des gaufres et une place pour le match des Brooklyn Nets. Erik a donc demandé à ses parents s’ils paieraient les frais pour lui, mais ils ont pensé que la somme était trop importante et qu’Ohanian n’était qu’une lubie passagère du jeune garçon. Ils ont dit non. Mais Erik n’a pas baissé pas les bras. Voyant que la cote d’un bitcoin était passée à 1 200 dollars, il a décidé de vendre son pactole pour 100 000 dollars et a obtenu sa soirée avec Ohanian. « Pendant tout ce temps, je devais me maîtriser et me rappeler que je parlais à un adolescent, confie Ohanian. C’est un jeune homme très motivé, bien plus que je ne l’étais à son âge. »
Environ à la même époque, Erik a déniché un développeur indépendant sur Elance et l’a payé pour créer un clone de Flappy Bird : une semaine plus tard, il était en vente sur le Play Store pour Android. L’affaire n’a pas beaucoup rapporté, mais l’expérience lui a ouvert les yeux – une preuve tangible du concept d’Ohanian. Erik avait déjà un projet plus ambitieux en tête. Son expérience décevante dans l’éducation l’a convaincu de la nécessité d’une marketplace pour des cours particuliers en ligne, sur laquelle des étudiants cherchant des professeurs et habitant dans des coins perdus seraient mis en contact avec un vaste réseau d’experts cherchant des étudiants. En rattachant le thème d’un devoir maison récent (les angles géométriques) à un hobby (la robotique) dans un mélangeur de mots en ligne, l’algorithme a donné « Botangle » – et Erik de se précipiter dans le Starbucks le plus proche avec une pancarte disant qu’il achèterait un café à tous ceux qui voudraient bien entendre son idée et lui faire un retour. Une vingtaine de personnes lui ont donné leurs impressions.
Encouragé, Erik a commencé à engager des designers et des développeurs aux quatre coins du monde, et en un rien de temps, il a mis un site sur pied. Il était totalement absorbé par ce qu’il faisait, et cela s’est avéré bien plus instructif pour lui que l’école ne l’avait été. Gérer ses développeurs lui a donné envie d’apprendre le code informatique ; payer des impôts et des charges lui a donné envie de se mettre à la comptabilité. Sa mère et son frère aîné lui ont suggéré d’oublier l’école et de travailler à plein temps sur son affaire. Évaluer Erik d’après les critères académiques traditionnels revenait selon Ross à « juger un poisson d’après sa capacité à grimper aux arbres. » Lorsque Erik a annoncé qu’il ne voulait pas aller à l’université, son père a accepté. À condition qu’il réalise un million de dollars avant ses 18 ans....
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Le groupe espagnol Abengoa, géant des énergies renouvelables qui était menacé de faillite, a annoncé jeudi avoir conclu un accord de restructuration de sa dette avec ses créanciers et dix fonds spéculatifs prévoyant un apport de liquidités d'1,1 milliard d'euros.
Dans un communiqué, Abengoa indique avoir conclu "un accord sur les termes et conditions de la restructuration de sa dette financière et sa recapitalisation", au terme de négociations marathon avec un ensemble de "hedge funds" et un groupe de créanciers incluant banques et détenteurs d'obligations.
L'accord doit encore être ratifié par 75% des créanciers avant d'avoir valeur légale. Il consolide un accord préliminaire annoncé le 1er juillet.
Abengoa avait été placé en pré-dépôt de bilan en novembre, payant les conséquences d'investissements tous azimuts et d'une croissance à l'étranger mal contrôlée.
En avril, la justice espagnole lui avait accordé un répit de sept mois jusqu'à fin octobre, pour se restructurer et éviter la faillite.
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