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Total a annoncé vendredi qu'il allait débourser 558 millions de dollars pour acquérir les 75% de parts détenus par la société américaine Chesapeake dans leur co-entreprise exploitant du gaz de schiste de la formation du Barnett, au Texas.
L'énergéticien français possédait déjà 25% de cette société depuis 2009.
"Les actifs concernés par cette transaction comprennent des droits miniers et d'exploitation sur une surface d'environ 870 kilomètres carrés, des puits, des installations et des bâtiments", détaille le groupe dans un communiqué en soulignant que la production représente environ 65.000 barils équivalent pétrole par jour en 2016.
Total s'était engagé dans ce projet au moment où le gaz de schiste était en plein boom aux Etats-Unis. Alors que les cours de ce produit ont dégringolé ces dernières années, Chesapeake a fait part de son intention de vendre ses parts et Total a exercé son droit de préemption.
L'énergéticien français ne versera pas directement d'argent à Chesapeake mais rachètera ses engagements auprès de partenaires tiers.
Il effectuera notamment un paiement à Williams, la société qui collecte et traite 80% du gaz provenant des actifs visés, à hauteur de 420 millions de dollars, et conclura en contrepartie un accord de collecte et de traitement entièrement restructuré.
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Depuis mardi, la fortune du discret homme d'affaires espagnol tutoyait celle de Bill Gates. Mais il semble avoir gagné la partie, pour l'instant...
Mercredi, Amancio Ortega, propriétaire de la marque Zara, a gagné un milliard d'euros en une journée. Un exploit qui le met un peu plus à l'abri de son dauphin Bill Gates, en matière de fortune. Selon le classement en temps réel du magazine Forbes, celle de l'Espagnol culmine désormais à 70 milliards d'euros, contre 69,5 milliards d'euros pour l'Américain. La première fortune française, elle, culmine à 36 milliards d'euros : celle de Liliane Bettencourt du groupe L'Oréal.
Il ne connaît pas la crise
Le magnat espagnol récupère ainsi la place qu'il avait brièvement occupée en octobre 2015, pendant quelques heures à peine. Ce sursaut est dû à la hausse du cours des actions de son groupe Inditex, qui a gagné 3,2 % la semaine passée, alors que l'action du groupe Microsoft a reculé de 0,7 %. Le milliard engrangé en une journée équivaut au fruit du travail de 158 000 personnes pendant un an. En 2007, année de la crise, Forbes évaluait la fortune du dirigeant d'Inditex à 21,2 milliards d'euros. Il a donc plus que triplé sa fortune en neuf ans. Sur la même période, ses compatriotes ont pour leur part vu la courbe du chômage passer de 8 % à 20 %, le salaire minimum espagnol s'élevant actuellement à 764 euros nets par mois.
Fortunes volatiles et irréelles
Cependant, ces classements des fortunes sont établis en grande partie sur les variations permanente des cotes boursières des actions que possèdent ces chefs de grand groupe. Ce qui explique la volatilité du classement, qui change parfois d'une heure à l'autre. Si la valeur de leurs actions atteint de tels sommets, il est par ailleurs peu probable qu'en étant actionnaires (...)
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Une page se tourne pour le Territoire de Belfort. D'ici deux ans, plus aucun train ne sortira de l'usine historique d'Alstom, créée en 1879. Pour les 480 salariés du site, c'est la consternation. Le site de Belfort n'a pas résisté à la crise du fret. Moins de commandes, moins de projets d'investissement. La direction explique que l'outil industriel doit mieux s'adapter.
La fabrication sera transférée vers l'usine alsacienne de Reichshoffen. Sur près de 500 emplois, ce sont 400 postes qui sont concernés. Alstom assure qu'il n'y aura aucun licenciement. Mais les syndicats dénoncent un vrai gâchis et des choix à court terme. L'avenir de la construction ferroviaire chez Alstom dépend du TGV du futur. Il doit être prêt pour 2022. Le site de Belfort ne verra pas sa construction.
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En sommant Apple de verser 13 milliards d'euros à l'Irlande suite aux conditions fiscales très avantageuses dont le géant américain a bénéficié sur le sol irlandais, la Commission européenne envoie un signal bien négatif aux grandes entreprises mondiales. En Europe et surtout en France, l'impôt sur les sociétés est contre-productif.
L’Europe a ordonné à Apple de régler 13 milliards d’euros d’arriérés d’impôts à l’Irlande. Elle a remis en cause un traitement de faveur abaissant l’imposition sur les bénéfices locaux d’Apple du taux officiel de 12,5% à un niveau oscillant de 0,005% à 1% entre 2003 et 2014. A la surprise générale, ce membre de l’Union européenne a refusé cette gigantesque manne fiscale – un quart de son budget annuel – et fait appel de la décision de la Commission européenne. En France, pays de l’impôt, l’incompréhension est générale. Et plutôt deux fois qu’une. Pour nos technocrates nationaux, une entreprise qui cherche à éviter l’impôt sur les sociétés est une entreprise indigne (Apple a quand même réglé 15,6 milliards d’IS dans le monde en 2015, 7 fois plus que Google). Un pays qui refuse des recettes fiscales providentielles est aussi une nation indigne.
En fait, le message de Margrethe Vestager et de la Commission est politique avant d’être budgétaire. Il s’adresse aux eurosceptiques qui ont le vent en poupe en Europe. Attention, "être politique ne doit pas être confondu avec politisé", précise un porte-parole du président Juncker. Le président de la Commission européenne – ancien Premier ministre d’un paradis fiscal – agit avec le zèle du nouveau converti… ou plutôt de celui qui s’achète une virginité pour pas cher. Message reçu 5 sur 5 par les habituels contempteurs de la "bureaucratie de Bruxelles" qui ont applaudi la manœuvre. Reniant le socle du contrat démocratique – pas de taxation sans représentation –, même les vautours souverainistes n’ont pas hésité à féliciter les bureaucrates bruxellois et à critiquer la souveraineté fiscale de l’Irlande en espérant récupérer – à tort, l’argent restera en Irlande – ce qu’ils estiment être leur part légitime de ce gâteau fiscal. Le combat n’est donc pas fiscal mais bien idéologique. A défaut de pouvoir imposer les critères de Maastricht aux grands pays dispendieux, la Commission montre ses muscles en attaquant la souveraineté fiscale d’un petit Etat membre.
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