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Du jamais-vu depuis six ans. Au deuxième trimestre, le taux de chômage espagnol est redescendu à 20 % des actifs. Selon l’enquête de population active (EPA) de l’Institut national de statistiques espagnol, entre avril et juin, le royaume a recensé 216 700 chômeurs de moins et 271 400 nouveaux emplois.
Pour le ministre de l’économie, Luis de Guindos, qui s’est félicité de ces chiffres, l’affaire est entendue : il ne fait guère de doutes que l’Espagne terminera l’année sous cette barre symbolique des 20 %. Mais, derrière la satisfaction officielle, on sent pointer une certaine déception. Les chiffres de l’EPA ne sont pas à la hauteur des prévisions que le ministre et de nombreux analystes avaient avancé ces derniers jours, à savoir la création de près de 400 000 emplois.
Même positives, les statistiques démontrent un ralentissement sensible de la création d’emplois : au deuxième trimestre 2014, 402 000 emplois avaient été créés, et, au deuxième trimestre 2015, près de 412 000.
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Médecins libéraux et Assurance maladie ont achevé tard mercredi soir leurs négociations sur une nouvelle convention quinquennale sans entériner la consultation à 25 euros chez les généralistes, trois syndicats sur cinq réservant leur éventuelle signature jusqu'à la fin août.
"La négociation est close", a déclaré devant la presse le directeur général de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, vers minuit à l'issue de la réunion concluant cinq mois de travaux.
Soulignant un effort "extrêmement important et qui n'a pas de précédent", il a souhaité "voir rassemblés les cinq syndicats le 26 août" pour la séance de signature.
Seuls MG France, premier syndicat de généralistes, et le Bloc (chirurgiens, gynécologues-obstétriciens et anesthésistes) ont signé un "protocole d'accord de fin de négociations", tandis que la CSMF, la FMF et le SML (généralistes et spécialistes) attendaient de consulter leurs instances ou leur base dans les prochaines semaines.
"On est contents d'avoir mené la négociation jusqu'au bout et d'avoir réussi", s'est réjoui Claude Leicher, le président de MG France.
"C'est la première fois que nos spécialités" obtiennent gain de cause sur "un certain nombre de points revendiqués depuis plusieurs années", s'est félicité le co-président du Bloc, Philippe Cuq.
Mais il faudra au minimum l'accord d'un autre syndicat pour valider la convention qui définit pour les cinq prochaines années les conditions d'exercice et les honoraires des 115.000 médecins libéraux.
Lire la suite : Consultation à 25 euros : les médecins libéraux se donnent un mois pour signer
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Prudent en début d'année dans un environnement macro-économique compliqué, Schneider Electric s'affiche désormais plus confiant pour 2016 et s'attend même à une meilleure rentabilité, fruit d'un effort sur ses coûts et sa productivité, compensant des ventes peu dynamiques.
Le géant des équipements et services électriques l'avait annoncé: face à une activité morose en Chine, son deuxième marché, et auprès du secteur pétrolier, il entendait se concentrer sur ses marges, ne pouvant espérer de réelle croissance de son chiffre d'affaires.
La progression de 13% à 809 millions d'euros de son bénéfice net et de 0,8 point à 13,3% de sa marge d'Ebita (bénéfice avant impôts, taxes et amortissements) au premier semestre illustrent cette stratégie et sont supérieurs aux attentes des analystes.
A l'inverse, le chiffre d'affaires atteint 11,85 milliards d'euros, en repli de 7,8% en données publiées, et quasi stable (-0,1%) en organique. Sur le seul deuxième trimestre, il s'affiche à 6,2 milliards d'euros, en recul de 0,5% en organique.
Ces résultats obtenus "dans un environnement difficile" illustrent "des progrès significatifs sur les initiatives de réduction des coûts et de simplification", a commenté le PDG du groupe Jean-Pascal Tricoire, cité dans un communiqué, alors que le groupe était depuis début juin sous le coup d'une menace d'abaissement de sa note par l'agence Moody's.
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Les coursiers dont Take Eat Easy était la principale source de revenus tapent déjà à la porte des concurrents.
Take Eat Easy est en redressement judiciaire. La plateforme de livraison de repas à domicile, créée en 2013, employait 180 employés en Europe. Mais derrière eux, ce sont 4 500 coursiers à vélo indépendants en Europe, et 2 500 en France, que l’enseigne laisse sur le carreau.
Le 26 juillet au matin, ceux-là ont tous reçu le même e-mail qui leur annonçait la « grande tristesse » des dirigeants, obligés de suspendre les opérations de Take Eat Easy dans le monde.
Du jour au lendemain, ces coursiers, tous auto-entrepreneurs, ont appris la fin de leur gagne-pain. Nicolas Clg, vice-président du collectif des coursiers à vélo francilien, témoigne de la nouvelle qui lui a fait perdre sa principale source de revenus :
« À 9h du mat je me réveille. Je me gratte les couilles. Je vois que je suis convoqué à 9h30 à une réunion chez Take Eat Easy. À 9h40, j’apprends que je ne serai pas payé pour le mois de juillet et que la boîte est en cessation de paiement. »
La plateforme Take Eat Easy fonctionnait sur un modèle simple : elle mettait en relation un restaurateur qui voulait accroître son chiffre d’affaire, un client qui avait faim, et un coursier à vélo indépendant qui assurait la livraison, que le client pouvait suivre sur son smartphone.
Le restaurateur reversait 30 % de la commande à la plateforme, le client
payait 2,5 euros la livraison, et le coursier était payé 7,5 euros la course (6 euros en province), sur lesquels il devait payer des charges en tant qu’auto-entrepreneur. Après deux levées de fond à 16 millions d’euros, malgré une croissance à 30 %, et un marché en France en pleine expansion, le modèle n’était pas assez rentable.
Le 26 juillet, sous les coups de boutoir de ses concurrents, les Britanniques Deliveroo ou Foodora, et l’Américain Ubereats, nouvellement arrivé sur le marché français, la société se déclare en cessation de paiement : le CEO poste un billet sur Medium (c’est l’usage). C’est la première fois, en France, qu’une entreprise issue de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la « foodtech », se retrouve dans une telle situation....
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