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"Mes quatre hectares de cacao sont partis. Mangés par les chenilles !", se lamente Maxime Brou, agriculteur à Ahondo, un village du centre de la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de la fève, où une chenille vorace a détruit plusieurs milliers d'hectares.
La chenille Achaea catocaloides Guenée, de son nom scientifique, est la "nouvelle menace pour la cacaoculture", selon des chercheurs du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d'Ivoire.
En quelques semaines, 20.000 hectares de plantations ont été dévorés par la chenille, dans les villages et campements des départements de Tiassalé, Taabo et Djékanou (sud-est).
"Tout est parti du village de Léléblé", explique à l'AFP Kra Kouamé, directeur départemental de l'agriculture à Taabo où quelque 6.000 hectares de cacao sont touchés, un mois après l'apparition des premiers cas.
Les chenilles se propagent très rapidement, elles mangent les feuilles, les fleurs et les cherelles (jeunes pousses) de cacao de jour comme de nuit tout en déféquant, produisant un bruit angoissant qui peut perdurer des jours, traduisant la marche inexorable de ces chenilles.
A Ahondo, un village de 5.000 âmes situé à une centaine de kilomètres au nord d'Abidjan, dans le département de Taabo, au bout d'une piste poussiéreuse, toutes les plantations ont été attaquées. Les cacaoyers ont perdu leur feuillage touffu et verdoyant. Désormais, il ne reste plus que des arbustes sans feuilles, desséchés par le soleil, qui s'étendent à perte de vue.
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Le pari sur les services en ligne ("cloud") de Satya Nadella, le patron de Microsoft, continue de payer pour le groupe informatique américain, qui a terminé mieux que prévu son exercice décalé clos fin juin.
Selon des résultats publiés mardi, le bénéfice net annuel du géant des logiciels s'est envolé de 38% à 16,8 milliards de dollars.
Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 3,1 milliards, contre une perte d'ampleur similaire un an plus tôt où il avait souffert d'importantes charges liées à des restructurations et des dépréciations dans les activités de fabrication de smartphones rachetées à Nokia.
Et son bénéfice par action trimestriel a dépassé de 11 cents la prévision moyenne des analystes, à 69 cents.
Le chiffre d'affaires annuel a certes reculé, pour la première fois depuis l'exercice clos fin juin 2009, plombé notamment par la division de produits grand public qui souffre d'importantes pertes de revenus dans les téléphones (-71% rien qu'au quatrième trimestre) et de la crise du PC, même si Microsoft assure que ses ventes de licences Windows aux fabricants d'appareil se portent mieux que le marché des ordinateurs personnels.
Le chiffre d'affaires ressort au final en baisse de 9% à 85,3 milliards de dollars sur l'ensemble de l'exercice, et de 7% à 20,6 milliards de dollars au dernier trimestre.
Lire la suite : Microsoft continue d'encaisser les recettes de son virage vers le "cloud"
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Le groupe Eurotunnel, exploitant du tunnel sous la Manche, a enregistré au premier semestre une baisse de 10,3% de son chiffre d'affaires, liée à l'arrêt de sa filiale maritime MyFerryLink et au recul de la livre sterling, un recul qui l'a incité à abaisser ses objectifs d'Ebitda.
Le bénéfice net a progressé de 53% à 59,8 millions d'euros, Eurotunnel ayant paradoxalement profité de l'abandon de MyFerryLink grâce à la location de ses navires à d'autres transporteurs.
Mais sans cette manne nouvelle, le résultat net serait en baisse.
Le chiffre d'affaires sur six mois s'est établi à 581,8 millions d'euros, a précisé Eurotunnel dans un communiqué. L'an dernier à la même période, il s'élevait à 648,8 millions.
Les trois quarts de cette baisse s'expliquent par l'arrêt de MyFerryLink au second semestre 2015. Le solde résulte de l'affaiblissement de la livre sterling, dont le cours moyen face à l'euro avait déjà reculé avant le référendum sur le Brexit fin juin.
A taux de changes constant, l'activité ressort en hausse de 2%, ce qui permet à Eurotunnel d'afficher un "treizième semestre consécutif de croissance".
Cette variation de devises "a une incidence comptable, mais n'a pas d'incidence économique", a affirmé Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, devant plusieurs journalistes, soulignant les gains de part de marché sur le transport transmanche de camions (+10% en nombre) et de voitures (nombre stable dans un marché en baisse).
Minimisé par Eurotunnel, l'effet des changes sur la rentabilité est néanmoins sensible: l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) baisse de 1,3% à 248,7 millions d'euros (il apparaît en hausse de 3,6% à changes constants).
Lire la suite : Eurotunnel, affecté par le recul de la livre, abaisse ses prévisions
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Le suspens est enfin levé. Lundi 18 juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé la liste des obligations d’entreprises qu’elle a commencé à racheter le mois dernier. Au total, l’institution a acquis pour 10,427 milliards d’euros de dettes privées entre le 8 juin et le 15 juillet. Si le montant par entreprise et par pays n’est pas connu, une chose est sûre : selon les analystes, les grands groupes tricolores arrivent en tête.
Dans le détail, la BCE a ciblé une bonne partie du CAC 40 : Axa, Total, Danone, Sanofi, Orange, Pernod Ricard ou encore Air Liquide et Schneider Electric ont vu une partie de leur dette rachetée par l’institution. Le luxe est également prisé, avec LVMH et Kering, tout comme l’énergie avec Engie et Total. Hors CAC 40, sont présents La Poste, JC Decaux ou EDF. Les groupes allemands, comme BMW, BASF et Daimler, ont également été privilégiés par la BCE.
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