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Le groupe Eurotunnel, exploitant du tunnel sous la Manche, a enregistré au premier semestre une baisse de 10,3% de son chiffre d'affaires, liée à l'arrêt de sa filiale maritime MyFerryLink et au recul de la livre sterling, un recul qui l'a incité à abaisser ses objectifs d'Ebitda.

Le bénéfice net a progressé de 53% à 59,8 millions d'euros, Eurotunnel ayant paradoxalement profité de l'abandon de MyFerryLink grâce à la location de ses navires à d'autres transporteurs.

Mais sans cette manne nouvelle, le résultat net serait en baisse.

Le chiffre d'affaires sur six mois s'est établi à 581,8 millions d'euros, a précisé Eurotunnel dans un communiqué. L'an dernier à la même période, il s'élevait à 648,8 millions.

Les trois quarts de cette baisse s'expliquent par l'arrêt de MyFerryLink au second semestre 2015. Le solde résulte de l'affaiblissement de la livre sterling, dont le cours moyen face à l'euro avait déjà reculé avant le référendum sur le Brexit fin juin.

A taux de changes constant, l'activité ressort en hausse de 2%, ce qui permet à Eurotunnel d'afficher un "treizième semestre consécutif de croissance".

Cette variation de devises "a une incidence comptable, mais n'a pas d'incidence économique", a affirmé Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, devant plusieurs journalistes, soulignant les gains de part de marché sur le transport transmanche de camions (+10% en nombre) et de voitures (nombre stable dans un marché en baisse).

Minimisé par Eurotunnel, l'effet des changes sur la rentabilité est néanmoins sensible: l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) baisse de 1,3% à 248,7 millions d'euros (il apparaît en hausse de 3,6% à changes constants).


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Le suspens est enfin levé. Lundi 18 juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé la liste des obligations d’entreprises qu’elle a commencé à racheter le mois dernier. Au total, l’institution a acquis pour 10,427 milliards d’euros de dettes privées entre le 8 juin et le 15 juillet. Si le montant par entreprise et par pays n’est pas connu, une chose est sûre : selon les analystes, les grands groupes tricolores arrivent en tête.

Dans le détail, la BCE a ciblé une bonne partie du CAC 40 : Axa, Total, Danone, Sanofi, Orange, Pernod Ricard ou encore Air Liquide et Schneider Electric ont vu une partie de leur dette rachetée par l’institution. Le luxe est également prisé, avec LVMH et Kering, tout comme l’énergie avec Engie et Total. Hors CAC 40, sont présents La Poste, JC Decaux ou EDF. Les groupes allemands, comme BMW, BASF et Daimler, ont également été privilégiés par la BCE.


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Le projet de loi travail est en passe d'être adopté définitivement, mais après cinq mois de débats acharnés, difficile de distinguer les gagnants et les perdants d'un conflit dans lequel beaucoup ont laissé des plumes.

- Victoire à la Pyrrhus du gouvernement -

Malgré une contestation exceptionnelle longue, le gouvernement aura, sauf surprise, réussi à faire passer sa dernière grande réforme sociale. Mais à contre-courant de l'opinion et au prix d'une majorité déchirée à moins d'un an de la présidentielle.

Il aura dû passer en force pour faire adopter sans vote ce texte décrié par les députés socialistes "frondeurs", en usant par deux fois - et probablement une troisième mercredi - de l'article 49-3 de la Constitution.

Manuel Valls a d'ailleurs admis qu'il n'avait plus qu'une "majorité relative" à l'Assemblée, mais a jugé cette arme nécessaire pour faire passer un texte de "progrès social" face aux "conservatismes".

Les frondeurs, eux, auront échoué deux fois à censurer le gouvernement, ainsi qu'à amender la "colonne vertébrale" du texte, l'article 2 qui consacre la primauté de l'accord d'entreprise sur la convention de branche en matière de temps de travail.urs.


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Tesla est en délicate posture... Avant les conclusions de l'enquête de la NHTSA - l'autorité américaine de la sécurité routière - sur l'accident qui a coûté la vie à un conducteur d'un Model S activé en mode Autopilot, la marque américaine de voitures électriques de luxe doit affronter celles de Consumer Report, une revue influente, équivalente au Que choisir français.

Un déploiement "agressif"

Dans son dernier numéro, le magazine aux 7 millions d'abonnés dézingue littéralement le système de conduite autonome mis au point par Tesla. Il reproche à la firme californienne d'avoir déployé trop "agressivement" son système Autopilot, créant la confusion auprès des conducteurs, alors même que les autres constructeurs se contentent pour l'instant de proposer des modes d'autonomie très restreints.

"C'est le seul constructeur qui permet aux chauffeurs de ne pas tenir le volant pendant des durées significatives, et la collision fatale a mis en relief les risques potentiels", écrit la revue. Ainsi, là où les marques concurrentes ne permettent pas au conducteur de lâcher le volant sur une période prolongée, le système Autopilot peut rester enclenché sans intervention du conducteur pendant plus de trois minutes.


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