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Prudent en début d'année dans un environnement macro-économique compliqué, Schneider Electric s'affiche désormais plus confiant pour 2016 et s'attend même à une meilleure rentabilité, fruit d'un effort sur ses coûts et sa productivité, compensant des ventes peu dynamiques.

Le géant des équipements et services électriques l'avait annoncé: face à une activité morose en Chine, son deuxième marché, et auprès du secteur pétrolier, il entendait se concentrer sur ses marges, ne pouvant espérer de réelle croissance de son chiffre d'affaires.

La progression de 13% à 809 millions d'euros de son bénéfice net et de 0,8 point à 13,3% de sa marge d'Ebita (bénéfice avant impôts, taxes et amortissements) au premier semestre illustrent cette stratégie et sont supérieurs aux attentes des analystes.

A l'inverse, le chiffre d'affaires atteint 11,85 milliards d'euros, en repli de 7,8% en données publiées, et quasi stable (-0,1%) en organique. Sur le seul deuxième trimestre, il s'affiche à 6,2 milliards d'euros, en recul de 0,5% en organique.

Ces résultats obtenus "dans un environnement difficile" illustrent "des progrès significatifs sur les initiatives de réduction des coûts et de simplification", a commenté le PDG du groupe Jean-Pascal Tricoire, cité dans un communiqué, alors que le groupe était depuis début juin sous le coup d'une menace d'abaissement de sa note par l'agence Moody's.

 


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Les coursiers dont Take Eat Easy était la principale source de revenus tapent déjà à la porte des concurrents.

Take Eat Easy est en redressement judiciaire. La plateforme de livraison de repas à domicile, créée en 2013, employait 180 employés en Europe. Mais derrière eux, ce sont 4 500 coursiers à vélo indépendants en Europe, et 2 500 en France, que l’enseigne laisse sur le carreau.

Le 26 juillet au matin, ceux-là ont tous reçu le même e-mail qui leur annonçait la « grande tristesse » des dirigeants, obligés de suspendre les opérations de Take Eat Easy dans le monde.

« J’apprends que je ne serai pas payé »

Du jour au lendemain, ces coursiers, tous auto-entrepreneurs, ont appris la fin de leur gagne-pain. Nicolas Clg, vice-président du collectif des coursiers à vélo francilien, témoigne de la nouvelle qui lui a fait perdre sa principale source de revenus : 

 « À 9h du mat je me réveille. Je me gratte les couilles. Je vois que je suis convoqué à 9h30 à une réunion chez Take Eat Easy. À 9h40, j’apprends que je ne serai pas payé pour le mois de juillet et que la boîte est en cessation de paiement. »

La plateforme Take Eat Easy fonctionnait sur un modèle simple : elle mettait en relation un restaurateur qui voulait accroître son chiffre d’affaire, un client qui avait faim, et un coursier à vélo indépendant qui assurait la livraison, que le client pouvait suivre sur son smartphone.

Le restaurateur reversait 30 % de la commande à la plateforme, le client
payait 2,5 euros la livraison, et le coursier était payé 7,5 euros la course (6 euros en province), sur lesquels il devait payer des charges en tant qu’auto-entrepreneur. Après deux levées de fond à 16 millions d’euros, malgré une croissance à 30 %, et un marché en France en pleine expansion, le modèle n’était pas assez rentable.

Le 26 juillet, sous les coups de boutoir de ses concurrents, les Britanniques Deliveroo ou Foodora, et l’Américain Ubereats, nouvellement arrivé sur le marché français, la société se déclare en cessation de paiement : le CEO poste un billet sur Medium (c’est l’usage). C’est la première fois, en France, qu’une entreprise issue de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la « foodtech », se retrouve dans une telle situation....

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Ce mardi, la marque à la pomme a publié des résultats trimestriels confirmant "l'urgence" de trouver un nouveau relais de croissance. Le groupe se mobilise pour préparer l'après-iPhone - dans un contexte d'arrivée à maturité de nombreux grands marchés comme la Chine -, dont la baisse des ventes entraîne de fortes chutes des bénéfices et des revenus. Le groupe informatique américain a écoulé 40 millions d'unités de son appareil vedette sur les trois mois achevés fin juin, troisième trimestre de son exercice décalé. C'est 15% de moins qu'un an plus tôt, et le second trimestre d'affilée de recul.

Le prix moyen de vente a aussi baissé, un signe selon les analystes que les consommateurs privilégient les modèles moins haut de gamme de la marque à la pomme, comme le plus petit et moins cher iPhone SE dont le patron du groupe, Tim Cook, a d'ailleurs salué le "lancement très réussi" fin mars. Résultat : le bénéfice net trimestriel a plongé de 27%, mais demeure faramineux, à 7,8 milliards de dollars. Idem pour le chiffre d'affaires, qui baisse de 15% à 42,4 milliards.

Vers un changement radical ?

L'iPhone n'est pas le seul appareil en vue d'Apple à montrer des signes de faiblesse. Les ventes trimestrielles de la tablette iPad sont également en baisse de 9% sur un an à 9,95 millions d'unités, et celles des ordinateurs Mac de 11% à 4,25 millions. Pour Neil Saunders de la société de recherche Conlumino, ces baisses généralisées sont "caractéristiques d'une entreprise qui, tout en ayant toujours beaucoup de succès, a simplement perdu l'avantage qui persuadait autrefois les consommateurs de renouveler en permanence leurs appareils pour d'autres plus coûteux".


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La Commission européenne doit proposer mercredi d'infliger d'éventuelles amendes à Madrid et Lisbonne à cause de leur dérapage budgétaire, des sanctions qui seraient une première dans une Europe ébranlée par le Brexit.

Théoriquement, elles pourraient atteindre au maximum 0,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) de chacun de ces deux pays. Tout porte cependant à croire qu'une certaine clémence sera de mise de la part des 28 commissaires de l'UE qui doivent trancher la question.

Il y a moins de quinze jours, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici -- chargé du dossier avec un des vice-présidents de la Commission, Valdis Dombrovkis -- avait plaidé pour des sanctions quasi-nulles.

"Je souhaite que nous soyons capables d'aller vers des sanctions zéro dès lors que l'Espagne et le Portugal nous donnent des bonnes garanties", avait intercédé l'ex-ministre français des Finances.

- Orthodoxie budgétaire ou flexibilité? -

L'exécutif européen est dans une situation délicate: d'un côté, il doit satisfaire les tenants de l'orthodoxie budgétaire, Allemagne et Pays-Bas en tête, et de l'autre, ne pas se mettre à dos les pays plaidant la flexibilité, représentés par l'Europe latine.


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