Par le
A l'évidence, la protection de l'environnement n'émerge pas comme un thème important de ce début de campagne présidentielle. Certes, Nicolas Sarkozy a temporairement créé le buzz à la mi-septembre avec une déclaration interprétée comme climato sceptique. Bruno Lemaire ou François Fillon proposent de retirer le principe de précaution de la Constitution. Jean Luc Mélenchon place la « planification écologique » au cœur de son discours. Les candidats à la primaire écologiste en parlent évidemment beaucoup. Mais tout cela ne résonne pas dans les médias et n'imprime visiblement pas dans l'opinion.
Il y a évidemment une part de conjoncture dans cet état de fait. La crise des migrants, le risque terroriste, le chômage sont des urgences dont le terme est plus court que le changement climatique. Il existe aussi une cause plus structurelle : le thème de l'environnement n'est pas un ingrédient central du clivage droite-gauche. C'est un défaut majeur dans un scrutin majoritaire à deux tours puisqu'il ne peut servir à différencier les offres politiques au second tour de l'élection présidentielle.
Un rapide examen du bilan environnemental des trois dernières mandatures accrédite la thèse de la faible pertinence du clivage droite-gauche sur ce thème. Outre le principe de précaution, Jacques Chirac a fait inclure dans la Constitution en 2004 le principe pollueur payeur. Nicolas Sarkozy a lancé an 2007 le Grenelle de l'Environnement qui n'a certes pas livré toutes ses promesses, mais qui reste un moment fort de l'histoire des politiques environnementales en France. Avec l'instauration d'une taxe carbone - pudiquement baptisée Contribution Climat-Energie - ou l'adoption d'une loi sur la transition énergétique qui prévoit la fin du tout nucléaire dans le secteur électrique, François Hollande a également un bilan. Constatons donc que, dans les décisions prises, l'écologie n'a pas été que de gauche. Rien n'étant figé, on
Par le
Dans un secteur de la cybersécurité toujours plus concurrentiel, la société américaine Symantec poursuit son repositionnement. Après avoir revendu en 2015 sa division de stockage de données, le groupe ayant bâti sa notoriété sur le logiciel antivirus Norton a annoncé, lundi 21 novembre, l’acquisition de LockLife.
Cette société est spécialisée dans la protection contre l’usurpation d’identité des particuliers, notamment lors de la souscription de crédits en ligne. Coût de l’opération : 2,3 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros). Plus tôt dans l’année, Symantec avait déjà racheté le concurrent de celle-ci, Blue Coat, davantage orienté vers les entreprises, pour 4,6 milliards de dollars.
Pour Symantec, il s’agit d’adapter son offre à la nature de plus en plus variée des menaces en ligne en élargissant son champ d’action de la seule « protection contre les logiciels malveillants vers la catégorie plus large de protection numérique des consommateurs », explique Greg Clark, le président-directeur général dans un communiqué. L’objectif est aussi de devenir moins dépendant du marché de l’ordinateur, dont l’érosion pèse sur ses résultats.
Les derniers chiffres, publiés en juillet par le cabinet Gartner, en attestent : s’il reste l’incontestable leader du marché, Symantec a vu son chiffre d’affaires s’effriter ces trois dernières années. Il atteint 3,4 milliards de dollars en 2015, en particulier sous l’effet du déclin (– 7 %) des solutions de protection des terminaux, son cœur de métier historique.
Symantec n’est pas le seul acteur du secteur à redéfinir ainsi sa stratégie. McAfee, l’un de ses concurrents directs – acquis par Intel pour 7,7 milliards de dollars en 2010 puis revendu en 2016 –, veut désormais s’affirmer comme le leader de la protection contre les attaques ciblées de type « ransomeware ». Il s’agit de logiciels malveillants qui, une fois introduits dans un ordinateur, chiffrent les données personnelles. Pour les déchiffrer, (...) Lire la suite sur lemonde.fr
Par le
Paris (AFP) - Des affiches "à céder" placardées sur des vitrines vides: chaque année, des milliers d'entreprises disparaissent en France, faute d'avoir trouvé des repreneurs. Un problème qui risque de s'accentuer avec l'arrivée à l'âge de la retraite de plus en plus de petits patrons.
A 67 ans, Martine Gervais-Jourde aimerait enfin pouvoir prendre sa retraite. Mais cette fleuriste de Malestroit (Morbihan), qui n'emploie plus qu'une salariée, est contrainte de poursuivre, ne trouvant ni repreneur pour son affaire, ni acheteur pour le bâtiment qui abrite son magasin.
"Reprendre un petit commerce en centre-ville, ce n'est même pas la peine", souffle-t-elle. "Les fleuristes ferment à tour de bras, la crise a tout changé", ajoute-t-elle.
Comme elle, des milliers de petits patrons éprouvent d'infinies difficultés à passer la main, et poursuivent de fait leur activité. Un phénomène particulièrement problématique dans le secteur du petit commerce, tandis que pour les autres types de PME, les cédants sont moins nombreux.
"On estime que sur 185.000 entreprises qui pourraient être mises chaque année sur le marché, seules 60.000 le sont vraiment", explique à l'AFP la députée socialiste Fanny Dombre-Coste, auteur en 2015 d'un rapport remis au gouvernement sur la transmission d'entreprises. "Et parmi elles, seules 30.000 arrivent au bout de la cession, quand 30.000 autres disparaissent", ajoute-t-elle.
Or, ces disparitions sont lourdes de conséquences pour les salariés des entreprises concernées. "Si on pouvait fluidifier le marché de la transmission, on pourrait sauvegarder 750.000 emplois et en créer des milliers d'autres", assure l'élue, qui souligne aussi les risques de "disparition de savoir-faire et de désertification" que font courir ces défaillances.
Le problème préoccupe d'autant plus les pouvoirs publics que la question va se faire plus criante au fur et à mesure du vieillissement de la population de petits patrons.
Par le
Abuja (AFP) - Le Nigeria s'enfonce dans la crise économique avec une contraction de son PIB de 2,24% au troisième trimestre par rapport à 2015, selon les chiffres du Bureau National des Statistiques (BNS) publiés lundi.
Géant du continent africain, le Nigeria souffre notamment de la chute du prix du baril et d'attaques récurrentes de ses installations pétrolières par des groupes rebelles, entrainant une perte de revenus pour l'Etat, une forte inflation (+18%) et une pénurie de devises étrangères.
Avec une production de pétrole qui est passée de 2,17 millions de barils par jour en 2015 à 1,63 millions de barils aujourd'hui, le "secteur pétrolier a ralenti de 22% par rapport à l'année dernière", note le rapport du BNS publié lundi et le Nigeria a perdu sa place de premier exportateur de l'Afrique sub-saharienne, au bénéfice de l'Angola.
Le pétrole compte pour 70% des revenus de l'Etat et 90% des exportations, et le pays n'a jamais diversifié son économie depuis la découverte de l'or noir dans les années 1960.
Le ralentissement des exportations a entraîné une lourde pénurie de devises étrangères, handicapant l'économie du pays: les plus pauvres qui souffrent d'une forte augmentation des prix de biens de consommation de base, et la classe moyenne et supérieure ne trouve plus de dollars pour voyager à l'étranger.
Le secteur industriel (-2,9% selon le rapport) a été frappé de plein fouet par la dévaluation du naira et à cause de cette même pénurie, les grands acteurs économiques ne parviennent pas à importer leur matière première, payable en dollars, ou leurs fournisseurs.
Ce ralentissement du secteur industriel est "en partie du à la chute du taux de change, qui rend les importations plus coûteuses", note l'agence nationale.
Le président Muhammadu Buhari a longtemps refusé de laisser flotter la monnaie, pour empêcher une forte hausse des prix, mais cela a contribué à développer un circuit de change au marché noir.
Lire la suite : Nigeria: le pays s'enfonce dans la crise économique