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Ne nous leurrons pas. Cette bulle financière ne durera pas éternellement. Personne ne peut prédire d’où viendra le déclencheur de la remontée des taux – dégradation de la notation de la France, drame politique national ou européen… -, ni quand elle arrivera. Tant que la musique tourne, les gouvernements dansent. Lorsque les taux grimperont, ils ne le feront pas de 0.30% ou de 0.50% mais probablement de 2, 3 ou 4% en quelques semaines, au mieux quelques mois, ils plomberont le budget des administrations publiques de dizaines de milliards d’intérêt supplémentaires à régler à des créanciers anxieux. Ce sera un krach brutal qui nous prendra tous de court. Les économistes nous diront qu’ils l’avaient bien prédit (mais ils l'ont gardé pour eux). Bercy acculé devra réaliser des arbitrages - coupes sombres - considérables dans la panique pour pouvoir régler (ou non) les salaires des fonctionnaires.

L’urgence consiste donc à résorber cette menace. Il y a trois manières principales de le faire. Disons tout de suite que la première, l’augmentation de la fiscalité, est une impasse. La saturation fiscale des Français est telle que toute nouvelle hausse découragera l’activité et affaiblira les recettes qui en découlent, comme l’illustre bien la fameuse courbe de Laffer. Sans parler des révoltes du type "bonnets rouges" qu'elle susciterait. La deuxième, baisser les dépenses publiques, s’annonce aussi douloureuse que nécessaire.

L’Etat français et ses dépendances dépensent 57% du PIB contre 44% en Allemagne (presque 300 milliards d’euros d’écart à notre échelle). C'est le taux le plus élevé de la planète derrière le Danemark, Cuba, la Corée du nord et quelques îles du Pacifique. Le régime drastique que nous devrions imposer à l’Etat exige de réviser son périmètre et son organisation pour le recentrer sur ses missions strictement régaliennes et améliorer la productivité de ses administrations. L’Etat providence doit refonder l’architecture de la protection sociale et en réduire le coût. Il ne s’agit pas de diminuer le nombre de professeurs, de policiers, de médecins ou de militaires mais de les faire travailler autrement et, surtout, de s’attaquer à la bureaucratie considérable qui les enserre et asphyxie le pays.


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Sobomar Atlantique, spécialisée dans la distribution des produits de la marée, a été reprise en 2012 par le Réseau Le Saint. Elle devrait réalisée cette année un chiffre d'affaires de 14 M€ sur une zone de chalandise allant de Bordeaux à Saint-Jean-de-Luz (64). Estiveau-Fragnaud (volaille et gibier, produits ultra-frais et ovoproduits) a été rachetée trois ans plus tard par ce même Réseau Le Saint et atteindra en 2016 un CA dépassant 7 M€. Les deux entités vont désormais avoir un avenir commun en se regroupant sur la commune de Saint-Loubes, sur une surface de 4.600 m2. Sophie Méric, ex-directrice de Sobomar Atlantique, a été nommée à la tête de cette nouvelle structure qui comptera 80 salariés.

 

"Leader indépendant de la distribution en circuit-court sécurisé de produits frais, cette nouvelle implantation s'inscrit dans notre volonté de réunir sur un même site nos activités et de développer nos relais régionaux pour en faire bénéficier les autres entreprises du Réseau. Cette organisation a pour objectifs de gagner en efficacité, d'assurer la qualité de nos produits et de nos services auprès de nos clients, tout en gardant le professionnalisme de chaque métier", explique Denis Le Saint, co-président du Réseau Le Saint.

Le Réseau Le Saint est aujourd'hui le 2e distributeur français de fruits et légumes et leader régional de la distribution de produits de la mer. Basé à Bourg-Blanc dans le Finistère, il compte 1.300 salariés et a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 320 M€.

 

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Destinée aux 18-34 ans, cette antenne dédiée au grand reportage et aux sous-cultures est distribuée en exclusivité par Canal +.

 

Des nouvelles chaînes de télévision, il en arrive chaque mois en France. Mais cette fois, c’est un événement. Celle qui débarque ce mercredi dans le pays, nommée «Viceland», est la dernière créature de Vice, l’un des plus gros, féroces et ambitieux médias américains ayant émergé sur internet ces dix dernières années. Connu pour ses reportages et documentaires subjectifs, exigeants et ultra-produits dans les zones de guerre ou auprès des minorités ethniques et culturelles, il est valorisé plus de 4 milliards de dollars et compte Disney et Rupert Murdoch parmi ses actionnaires. Epatée par la capacité de Vice à toucher et représenter les jeunes générations (qu’on appelle «millenials» aux Etats-Unis), l’industrie des contenus outre-Atlantique a depuis longtemps succombé à la fascination qu’exerce la voix détonante portée par Vice.

 

Présent en France depuis 2007 via sa constellation de sites locaux alimentés par une centaine de personnes, Vice part seul à l’assaut du marché de la télévision, après s’être testé dans la production d’émissions pour France 4. Chaîne adressée à «tous les curieux du monde» selon ses initiateurs, Viceland est disponible en exclusivité dans les nouvelles offres de Canal +, dont celles que le groupe français dirigé par Vincent Bolloré commercialise pour les abonnés de Free et d’Orange. Autrement dit, il faut s’abonner à Canal + pour y avoir accès. Un aperçu de la chaîne sera visible sur Dailymotion, autre propriété de Vivendi, la maison-mère de Canal +.

Grande gueule

A la tête de Vice, qui était à l’origine un fanzine underground fondé au Canada en 1994, on trouve Shane Smith, 47 ans. Un type d’une arrogance rare, capable de balancer que son média cartonne parce qu’il «fait des trucs qui ne craignent pas» et qu’il est «entouré de concurrents qui font des trucs merdiques» (propos recueillis la (...)

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Il suffit de baisser les yeux. Un lundi matin dans le métro parisien, six lycéens sur dix portent des baskets Jordan. La moitié d’entre eux n’a certainement jamais vu jouer le mythique champion de la NBA ailleurs que dans la vidéo des dix meilleurs « dunks » de l’histoire du basket-ball sur YouTube. Mais sa silhouette « volante », jambes écartées et ballon dans la main tendue vers le panier, qui orne les modèles développés par Nike depuis 1987, continue d’attirer les consommateurs : jeunes, vieux, hommes, femmes.

De l’Amérique du Nord à la Chine en passant par l’Europe de l’Ouest, Jordan Brand est un facteur de croissance non négligeable pour le groupe Nike, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 18 %, à 2,75 milliards de dollars (2,58 milliards d’euros), sur l’exercice 2016. Pour asseoir encore son image et sa présence, la marque ouvre depuis peu des magasins en nom propre, en partenariat avec Foot Locker pour l’Amérique et l’Europe.

Après Chicago il y a un an, Hongkong il y a six mois, et Toronto, sur le point de transformer une boutique éphémère en magasin permanent, Jordan a jeté son dévolu sur Paris pour ouvrir sa première boutique en Europe.

Transgressif, drôle, innovant

Mardi 22 novembre, deux jours avant l’ouverture officielle au public, une visite en avant-première des 290 m2 de Jordan Bastille, dans le 12e arrondissement, était organisée en présence de quelques influenceurs européens, distributeurs fidèles et de deux athlètes, le basketteur des Heat de Miami, Ray Allen, et le boxeur Gennady Golovkin. Michael Jordan était excusé car retenu aux Etats-Unis pour recevoir un prix, le « Freedom Award », des mains du président Barack Obama. Comme s’il en fallait encore pour ajouter à la légende de celui qui, bien avant tout le monde, a fait exister les baskets sur et hors des terrains.

L’histoire est bien connue des amateurs mais reste savoureuse : en 1985, Jordan porte des Nike Air Ship aux couleurs non homologuées (noir et rouge alors que seul le blanc (...)

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