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PARIS (Reuters) - L'Assemblée nationale a adopté mardi soir à l'unanimité un amendement créant un fonds d'indemnisation pour les victimes de la Dépakine, un anti-épileptique controversé commercialisé par Sanofi depuis 1967 en France.

L'amendement du gouvernement, adopté lors de l'examen en première lecture des crédits de la mission Santé du projet de budget 2017, institue "un dispositif d’indemnisation des dommages imputables au valproate de sodium et à ses dérivés."

"La somme qui est inscrite pour 2017 est de 10 millions d’euros", a précisé la ministre de la Santé Marisol Touraine avant le vote. "Bien entendu, il s’agit d’un montant de ‘montée en puissance’".

"Le dispositif d’indemnisation va être créé, il va falloir du temps pour qu’il s’organise avant que les premières victimes ne puissent bénéficier d’indemnisations, et c’est la raison pour laquelle nous inscrivons une somme de 10 millions d’euros", a-t-elle souligné.

La Dépakine aurait été consommée par plus de 14.000 femmes enceintes entre 2007 et 2014 alors que le risque de malformations congénitales était connu.

Dans un communiqué publié mardi soir après le vote, Sanofi a indiqué "être prêt à répondre aux demandes d’expertises médicales qui seraient organisées dans le cadre de ce dispositif".

"Le texte de l’amendement adopté par l’Assemblée nationale ne préjuge en rien des responsabilités des différents acteurs qui pourraient être concernés", souligne le groupe.

Début septembre, Marisol Touraine avait prévenu que si l'Etat indemnisait les victimes, il n'excluait pas de se retourner contre d'autres responsables.


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Séoul (AFP) - Le géant sud-coréen Samsung Electronics a annoncé lundi le rachat de l'équipementier américain Harman International Industries pour huit milliards de dollars afin d'entrer sur le marché en pleine expansion des technologies des véhicules "connectés".

Cette acquisition, la plus importante de l'histoire du sud-coréen, lui fournit l'occasion de tenter de tourner la page du fiasco de Galaxy Note 7 aux batteries explosives dont la production a dû être abandonnée.

Le conseil d'administration du premier fabricant mondial de smartphones a donné son feu vert à ce rachat réalisé entièrement au comptant, qui valorise l'action à 112 dollars, a dit Samsung dans un communiqué.

Harman, basé dans le Connecticut, fabrique des systèmes audio haut de gamme destinés entre autres à l'automobile.

Avec ce rachat, Samsung s'offre une "présence significative" sur le marché mondial des équipements automobiles connectés, y compris la télématique embarquée, ajoute le texte.

"Harman complète parfaitement Samsung en termes de technologies, de produits et de solutions, et allie nos forces entre dans le droit fil de la stratégie automobile mise en ?uvre de longue date" par le groupe sud-coréen, a déclaré le vice-président de Samsung, Kwon Oh-Hyun.

"Harman offre immédiatement à Samsung une base solide pour développer sa plateforme automobile".

Harman produit des systèmes audio et autres systèmes embarqués offrant une connexion à internet pour des constructeurs automobiles comme GM et Fiat Chrysler.


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Bruxelles (AFP) - "L'Europe ne peut pas être naïve et doit protéger ses intérêts, particulièrement quand cela concerne le dumping", a déclaré vendredi le ministre slovaque de l'Economie, Peter Ziga, dont le pays assure actuellement la présidence de l'UE.

M. Ziga s'exprimait en arrivant à une réunion des 28 de l'UE à Bruxelles consacrée notamment aux moyens de défense contre les exportations chinoises à prix cassés et alors que Pékin a fustigé jeudi soir de nouvelles méthodes antidumping présentées mercredi par la Commission européenne.

"Nous voulons arriver à clore la discussion ou parvenir à un accord à la fin de l'année, spécialement sur la 'règle du droit moindre'", a déclaré M. Ziga à des journalistes.

Cette règle consiste à identifier, dans un cas de dumping, le niveau objectif de celui-ci, puis l'ampleur du préjudice subi par les entreprises européennes, et à choisir le moins élevé de ces deux chiffres (donc, le niveau de préjudice) pour définir les droits de douane.

Simplement recommandée par l'OMC, elle ampute les Européens d'une bonne partie de leur pouvoir de nuisance. Cela fait maintenant plus de trois ans que les pays de l'UE ne parviennent pas à trouver un accord sur cette question: ceux du nord, emmenées par le Royaume Uni, freinaient jusqu'ici des quatre fer pour renonce à cette règle, redoutant d'envoyer un signal protectionniste.

D'autres pays, comme l'Allemagne et la France, dont les sidérurgistes pâtissent fortement de la déferlante de l'acier chinois subventionné et vendu à bas prix dans l'UE, estiment que cette règle handicape très fortement leur industrie dans un contexte de surcapacité.

Pendant la réunion de vendredi, les 28 ministres de l'UE chargés du Commerce se pencheront également sur une proposition de la Commission européenne présentée mercredi et destinée à lutter contre le dumping chinois. "J'attends une bonne discussion à ce sujet", a déclaré la commissaire européenne chargée du commerce, Cecilia Malmström, en arrivant à la réunion de Bruxelles.

 


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Il l’a réaffirmé avec conviction, comme tant d’autres avant lui. « La désindustrialisation n’est pas une fatalité », a martelé Manuel Valls, jeudi 10 novembre, lors d’une visite à Corbeil-Essonnes, sur le site du fabricant de semi-conducteurs X-Fab. La concurrence mondiale « ne fait aucun cadeau (…). Mais nous avons des atouts à faire valoir, et en particulier nos capacités d’innovation », a souligné le premier ministre.

Vraiment ? Depuis des années, la perte de compétitivité de la France, cette difficulté de notre économie à rester dans la course mondiale, donne des sueurs froides aux économistes comme aux politiques. Aux craintes que l’Hexagone ne soit relégué au second rang, s’ajoutent celles d’un déclassement d’une partie de sa population, terreau du vote contestataire et populiste. Si l’Allemagne a retrouvé dès 2011 son niveau de production de 2008, la France, comme l’Espagne ou l’Italie, porte toujours les stigmates de la crise.

Une étude publiée jeudi 10 novembre par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), traditionnellement classé à gauche, sur « L’Etat du tissu productif français », relance le débat. « Oui, il y a une vraie menace de décrochage de l’appareil productif français », assène Lionel Nesta, principal auteur de l’étude, professeur à l’université de Nice-Sophia Antipolis et directeur du département innovation et concurrence à l’OFCE. Une situation intimement liée aux difficultés de l’industrie tricolore, qui joue « un rôle central dans la croissance économique » rappelle M. Nesta.

Et pour cause. Si elle ne représente plus que 11 % du PIB en 2013 (contre 22,6 % en Allemagne), l’industrie est fortement consommatrice de services marchands et concentre l’essentiel des exportations et des efforts de recherche et développement (R&D) privée. Elle regroupe aussi des emplois en moyenne plus sophistiqués, donc mieux payés, et des possibilités de gain de productivité plus importants.

Le coût du travail, « usual suspect »

Mais (...)

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