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Les deux prochains paris de TF1 en matière de programmes ? Le nouveau jeu The Wall, produit par Endemol et présenté par Christophe Dechavanne qui sera lancé lundi 27 février et devra remplacer la machine à audience (et à pub) que représente Money Drop. Puis dans quelques mois, la saga quotidienne de l'été produite en interne par Newen (Plus Belle la vie), rachetée l'année dernière.
Sur le fond, la stratégie du groupe TF1, dont le profit net a chuté de près de 60 % en 2016 (à 41,7 millions d'euros) et les ventes ont progressé de 3 % (à 2 milliards d'euros), ressemble beaucoup... à celle du groupe Canal+ détenu par Vincent Bolloré et dirigé par Maxime Saada. Rien d'étonnant : depuis son arrivée à TF1 en remplacement de Nonce Paolini, le patron de TF1 Gilles Pélisson fait confiance à deux anciens de l'état major de Canal+ : Ara Aprikian et son ancien bras droit Xavier Gandon. Ces deux hommes sont à l'origine du succès de C8 (autrefois D8) grâce à son incarnation par des animateurs populaires, en particulier Cyril Hanouna et son émission phare Touche pas à mon poste. Aujourd'hui, le Canal+ de Maxime Saada poursuit cette stratégie avec de fortes incarnations : le passage réussi du Salut les terriens de Thierry Ardisson (de la chaîne premium à C8), Laurence Ferrari avec le programme politique Punchline, Audrey Pulvar avec l'émission culturelle Pop Up... L'objectif est d'atteindre à terme une part d'audience proche des 8 % (contre 3,8 % en janvier).
Même combat à TF1, qui promet d'améliorer sa rentabilité dès cette année avec une marge à deux chiffres en 2019. Comme il l'a expliqué ce jeudi matin devant des analystes financiers, le directeur général adjoint en charge des contenus Ara Aprikian mise sur l'incarnation des chaînes de la TNT du groupe : « Nous avons commencé à bâtir un groupe multichaînes cohérent à partir de septembre 2016, notamment en relançant TMC et en la brandant [lui donner une identité plus forte, NDLR] de façon nouvelle en faisant venir Yann Barthès et l'équipe de Quotidien et en attirant les 25-49 ans et les CSP+. TF1 va conserver son caractère premium fédérateur. Nous construisons autour chaque chaîne avec son public. TMC et les CSP+, NT1 pour les 15-35 ans qu'on appelle milleniums, HD1 plus tournée vers les séries et les fictions et un public plus populaire et LCI une offre d'information tournée vers un public 25-59 ans. » Et Ara Aprikian de citer l'exemple de l'acess prime time sur toutes les chaînes du groupe. « À la même heure, on a une offre de jeux avec Money Drop puis The Wall et d'informations avec le JT de 20 heures sur TF1, un talk-show de référence sur TMC, une offre de télé-réalité sur NT1, une offre de fiction française ou américaine sur HD1 et un talk-show d'informations puissant sur LCI avec Yves Calvi. »
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Air France sera-t-elle un jour une compagnie secondaire adossée à KLM au rayonnement mondial ? Les résultats annuels 2016 du groupe qui viennent d'être publiés montrent à toutes les lignes que KLM fait mieux qu'Air France : productivité du personnel 4,2 à KLM vs 2,3 % à Air France, coût unitaire - 7,0 vs - 6,3%, 7 nouveaux avions B787 à KLM contre un à Air France, etc., des ratios que l'on retrouve aussi dans ceux des filiales low cost Transavia France et Transavia Holland. Certes, des chiffres doivent être nuancés par les impacts des attentats comme les 120 millions d'euros de pertes du moyen-courrier d'Air France contre le résultat positif de 60 millions d'euros pour la même activité à KLM. Mais Air France a fait deux fois grève, ce qui n'a pas été le cas à KLM.
Pour Jean-Marc Janaillac, PDG D'Air France-KLM depuis juillet dernier, c'est la première fois qu'il présentait les comptes annuels du groupe. Le bénéfice net s'est élevé à 792 millions d'euros, contre 118 millions en 2015. L'augmentation globale de 4 % du nombre de passagers transportés (93,4 millions) est aussi plus importante chez KLM que chez Air France. La compagnie batave est la bonne élève du groupe de même que la filiale Transavia Holland.
« Un premier angle permet de constater que les résultats sont en progression malgré un environnement concurrentiel et le contexte des attentats. Une deuxième approche permet de dire que, malgré la baisse du coût du pétrole, nos résultats sont toujours en retard par rapport à nos concurrents », constate le patron du groupe. « On ne peut pas rester immobile et il faut trouver les moyens de financer une croissance rentable. » D'où les vingt-six projets du plan Trust Together qui prévoient notamment la création de Boost, une compagnie filiale à coûts réduits permettant de reconquérir des parts de marché. Citons notamment le gain de dix minutes de vol de plus par appareil moyen-courrier prévu à l'été. Au total, cela représentera deux à trois avions de plus sans investissement et la possibilité d'ouvrir 45 routes pour Air France-KLM. Une croissance de 2 à 3 % par an est programmée jusqu'en 2020.
Certains analystes financiers évoquent la possibilité d'une augmentation de capital. « Compte tenu du cash-flow confortable, il n'y a aucune urgence », a indiqué Frédéric Gagey, directeur financier. Mais en même temps, il n'y en aurait pas assez pour investir suffisamment dans la flotte et assurer une montée en gamme. « Nous devons trouver les moyens de financer une croissance plus importante », indique Jean-Marc Janaillac en mettant en avant son plan Trust Together qui donne l'impression de tenir un double langage. Mais il s'appuie sur les efforts et les investissements réalisés par les groupes directement concurrents. Ainsi Lufthansa lance Eurowings, une low cost à vocation européenne mais aussi long-courrier. Chez IAG (British Airways et Iberia), on prépare à Barcelone, le fief de la puissante filiale low cost Vueling, une activité transatlantique à bas coûts. Au départ d'Orly, French blue, compagnie du groupe Dubreuil comme Air Caraïbes, propose des vols avec des billets à partir de 199 euros vers Punta Cana et bientôt vers La Réunion. Au départ de Roissy-CDG, Norwegian dessert New York, Los Angeles, San Francisco et Fort Lauderdale.
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Les retraités sont « les grands gagnants » et les jeunes, « les grands perdants », de l'évolution, depuis les années 1970, des revenus et du patrimoine. Les conclusions sans appel d'une étude diffusée par le Conseil général de l'environnement et du développement durable ne laissent guère de place à la nuance. De 1970 à 2013, le revenu moyen par unité de consommation des jeunes âgés de 20 à 29 ans ne s'est apprécié que de 3 % (en monnaie constante). Pour les 30/39, il a augmenté de 55 %. Dans le même temps, le revenu moyen des 60/69 ans bondissait, lui... de 152 % et celui des 70/79 ans, de 148 %.
Selon ces travaux de Jacques Friggit, économiste au CGEDD – organisme qui dépend du ministère de l'Environnement –, publiés mardi, les jeunes se sont ainsi paupérisés en comparaison aux retraités. Parmi les causes de ce phénomène, l'augmentation des retraites, la montée du chômage, « qui ne touche pas les retraités », épargnés aussi par « la concurrence des pays à bas salaires », souligne l'économiste.
Les jeunes se sont également appauvris par rapport à la moyenne de la population française en raison de différents facteurs : départ plus fréquent du foyer parental avant un emploi stable, allongement des études et mise en couple – permettant de cumuler deux revenus – plus tardive. Ainsi « les personnes âgées sont les grandes gagnantes des 45 dernières années par le revenu, et des 15 dernières années, par les prix de cession des logements », estime M. Friggit.
Bien plus souvent propriétaires de leur résidence principale, et donc « immunisées contre les hausses des prix d'achat et des loyers », elles sont « les gagnantes de l'envolée du prix des logements depuis 2000 » : elles ont vu leur patrimoine augmenter et vivent plus longtemps.
A contrario, ces phénomènes ont joué au détriment des jeunes, qui en sont les « grands perdants ». Ils « bénéficient de moins en moins de HLM depuis 20 ans » : seuls 16 % des 20-25 ans habitent en HLM en 2011 contre 25 % en 1995, dit l'économiste du CGEDD. Car « la garantie de maintien dans les lieux joue contre eux et les occupants actuels des HLM en sortent moins souvent pour accéder à la propriété ».
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Tokyo (AFP) - Le groupe japonais de boissons Kirin Holdings a annoncé lundi un accord pour céder au brasseur néerlandais Heineken sa filiale au Brésil pour quelque 660 millions d'euros, préférant désormais se consacrer à l'Asie où il va acquérir une compagnie birmane.
"Au vu des risques associés à l'économie brésilienne et de la situation concurrentielle sur un marché en stagnation, Kirin est parvenu à la conclusion qu'il serait difficile de transformer Brasil Kirin en une activité rentable", a expliqué la compagnie dans un communiqué.
Elle a donc décidé de céder l'ensemble de ses parts dans Brasil Kirin à Bavaria, entité de Heineken, pour un montant de 2,2 milliards de réals brésiliens (environ 77 milliards de yens, ou 660 millions d'euros).
Le transfert aura lieu dès réception de l'approbation des autorités de la concurrence brésiliennes.
Kirin avait fait son entrée au Brésil en 2011 via l'acquisition du deuxième brasseur local, Schincariol, pour 300 milliards de yens (2,5 milliards d'euros). Mais le marasme économique a durci la compétition dans le pays, troisième marché de la bière au monde derrière la Chine et les Etats-Unis.
Cette maison plus que centenaire en a fait les frais, terminant l'année 2015 dans le rouge pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 1949 à cause de dépréciations d'actifs au sein de sa filiale brésilienne.
Kirin est revenu dans le vert l'an dernier, affichant un bénéfice net de 118,16 milliards de yens (977 millions d'euros au cours actuel). Ce résultat historiquement élevé, qui s'explique par des revenus exceptionnels de sa marque Lion en Australie, devrait retomber de 42% en 2017, à 68 milliards de yens.
Le résultat d'exploitation est attendu pour sa part en petite hausse (+0,8%) à 143 milliards de yens, après avoir augmenté de 13,7% en 2016 malgré un chiffre d'affaires en repli de 5,5%, à 2.075 milliards de yens, du fait de moindres ventes de bières et d'effets de change défavorables.
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