Pour encourager la télédéclaration, obligatoire pour tous dès 2019, la Direction des finances publiques multiplie les mesures incitatives.
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Votre argent : tout savoir sur la déclaration de revenus en ligne
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Sale temps pour l'information de qualité. MyCanal, un service de Canal+, vient de lancer, dans le sillage de SFR (voir Le Point n°2324 du 23 mars), une offre comprenant un ensemble de journaux en PDF pour rien ou presque...
Ainsi, pour 19,90 euros par mois, Canal+ propose du cinéma, des séries et du sport, avec en prime – et c'est la nouveauté – la possibilité de télécharger gratuitement jusqu'à 25 magazines par mois via le site LeKiosk. Que valent alors ces journaux ? Des clopinettes. Ils ne sont qu'un "cadeau bonus".
Comme SFR, Canal+ considère donc que l'information de qualité ne vaut rien. Il est vrai qu'ils finiront peut-être par avoir raison. Si les journaux sont devenus de simples fournisseurs de "plus produits", au service et à la merci de ces "plateformes", ils n'auront bientôt plus de revenus suffisants. Et ils ne pourront plus réaliser de reportages ou d'enquêtes au long cours. Ils ne vaudront alors effectivement plus rien. Rappelons tout de même que la clé de l'indépendance pour un journal, c'est la capacité à aller voir soi-même, à enquêter soi-même. Cela fait toute la différence : ne pas dépendre de l'avis des autres et "se payer le luxe du doute méthodique", selon l'expression de notre fondateur, Claude Imbert.
Au Point, nous ne céderons donc ni à SFR ni à Canal+. En vertu d'un accord ancien, notre journal était jusqu'ici disponible sur LeKiosk. Un choix discutable, sans doute. Les ventes y étaient marginales et, si le prix à l'unité était normal (3,99 euros), celui des abonnements y était un peu trop faible à notre goût. Mais il y avait un prix tout de même ! Or LeKiosk a eu le culot de nous inclure sans notre autorisation comme "plus produit" de l'offre de Canal+. Nous avons évidemment décidé d'en sortir.
Les fossoyeurs de la presse indépendante ne nous auront pas, mais nous ne nous contenterons pas de leur dire non. Nous ne cesserons de leur dire leur fait. Et nous n'arrêterons pas non plus d'appeler amicalement les éditeurs de presse tentés par ces "plateformes" à y résister. Ils n'y trouveront qu'une illusion – des chiffres de diffusion artificiels – et ne feront que préparer leur paupérisation.
Par ailleurs, c'est avec consternation que nous avons entendu les arguments utilisés par les dirigeants de SFR Presse en défense de leur système : les prix dérisoires qu'ils consentent aux journaux correspondraient, selon eux, à ceux de la presse papier moins les coûts liés à l'impression et à la distribution de celle-ci. Ignorance grossière ou mensonge délibéré ? Le principal poste de dépenses, au Point, c'est celui de la rédaction. Et de très loin ! Sans compter que nous n'avons pas attendu SFR ou Canal+ pour déployer une offre numérique payante, qui, merci à vous chers lecteurs, connaît un succès croissant. Peut-être parce que nous persistons, nous, à investir sur – pardon pour ce gros mot – la qualité...
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Marine Le Pen passait son grand oral hier mardi au Medef. Sa proposition de sortie de l'Euro fait craindre le pire aux banques.
« Catastrophe », « apocalypse », « saut dans l'inconnu »... Sous couvert d'anonymat, les dirigeants des banques françaises n'ont pas de mots assez durs pour qualifier le programme économique de Marine Le Pen. Pour eux, l'affaire est entendue : sa mesure phare, retourner au franc, est une bombe à fragmentation financière qui mènerait la France à la faillite. « Ce serait un choc sans précédent, provoquant une panique totale sur les marchés », résume un haut fonctionnaire.
« La perspective d'un retour au franc entraînerait rapidement une sortie de capitaux des investisseurs français et étrangers. Ceci afin de se protéger du risque de dévaluation de leurs avoirs après la conversion en franc », décrit l'Institut Montaigne, un club de réflexion libéral.
Les banques ont-elles un plan B dans leurs tiroirs ? Au prétexte qu'en parler, ce serait « accréditer l'idée que ce soit possible », rares sont ceux qui osent évoquer le sujet à visage découvert. « La sortie de la zone euro n'est pas notre scénario central, prévient Laurent Goutard, directeur de la banque de détail à la Société générale. Mais aucune institution ne peut ne pas se poser la question de ce qui se passerait. »
La finance s'inquiète, et cela commence à se voir. En témoigne un indicateur clé, le « spread », l'écart de taux d'intérêt entre les titres de dette français et allemand, qui a fortement augmenté ces dernières semaines. En clair, pour les investisseurs, prêter de l'argent à l'Etat français devient de plus en plus risqué. « Dès la fin 2016, les investisseurs étrangers se sont détournés de la dette française, et ce mouvement s'est accentué en janvier et février », confirme Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. En cas de retour au franc, ce mouvement s'accélérerait, les agences de notation ayant déjà prévenu qu'il ne s'agirait ni plus ni moins d'un « défaut » de l'Etat français. Une banqueroute en somme....
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Tel père, tel fils. Le patriarche Lee Kun-hee, qui avait fait de Samsung le leader mondial de la téléphonie mobile, avait tâté de la prison pour « évasion fiscale », en son temps. Aujourd'hui, son fils aîné et héritier du premier « chaebol » sud-coréen, Lee Jae-yong, est à son tour derrière les barreaux, mais sans avoir même eu le temps de faire ses preuves. Ce diplômé de Harvard de 48 ans, qui devait redonner un coup de fouet au mastodonte menacé par la concurrence chinoise, a été mis en examen mardi 28 février par les juges de Séoul. « Jay Y » est accusé de « corruption, de détournement de fonds et de dissimulation de biens à l'étranger » dans le sillage du ChoiGate, ce scandale politique qui a déjà conduit à la destitution de la présidente Park Geun-hye, en décembre dernier.
Ce divorcé au physique de gendre idéal, considéré comme le plus beau parti du pays, croupit désormais dans une cellule spartiate, à quelques kilomètres de sa luxueuse villa du quartier cossu d'Hannam-dong. Un choc pour cet héritier élevé comme un monarque et qui avait repris les rênes de Samsung Electronics depuis qu'une attaque cardiaque avait foudroyé en 2014 son père, toujours entre la vie et la mort.
Samsung a versé 37 millions de dollars à des fondations gérées par Choi Soon-sil, la conseillère de l'ombre de la présidente Park, surnommée « Raspoutine ». Les enquêteurs y voient des pots-de-vin destinés à s'assurer l'appui de la présidente à la fusion controversée entre deux filiales du conglomérat, en 2015. Le mariage entre Samsung C&T et Cheil était capital pour permettre à Lee Jae-yong et à ses deux sœurs de garder le contrôle sur le groupe tout en réduisant la faramineuse note des droits de succession estimés à plusieurs milliards de dollars.
Lee Jae-yong avait déjà subi les foudres et les insultes des parlementaires lors d'une audition musclée à l'Assemblée nationale, en décembre. Bousculé, la sueur au front, le vice-président de Samsung Electronics avait botté en touche, affirmant ne pas être au courant des détails de ces « donations ». Il devra se montrer bien plus précis lors de son procès qui s'annonce explosif et risque de déballer au grand jour les coulisses d'un groupe adepte du secret.
Derrière Samsung, c'est l'ensemble des « chaebol », ces conglomérats familiaux qui dominent l'économie sud-coréenne qui seront dans la ligne de mire de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2017. Déjà, le chef de file de l'opposition, Moon Jae-in, a fait de la « réforme » des chaebol une priorité. Sous pression, Samsung a annoncé, mardi, la dissolution de son unité « stratégique » qui pilotait le groupe tentaculaire de plus de soixante filiales, ouvrant la voie à une décentralisation du management.
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