New York (AFP) - Vus comme une poule aux oeufs d'or ou pointés du doigt à chaque "accident" sur les marchés, les algorithmes règnent en maître à Wall Street mais leur contrôle reste parfois aléatoire.
Le 6 mai 2010, un peu après l'heure du déjeuner, la Bourse de New York est légèrement orientée à la baisse quand son indice phare décroche tout d'un coup de plus de 9%, avant de se reprendre, sans que personne à Wall Street ne comprenne pourquoi.
A l'origine de ce "crash éclair", le déclenchement d'un programme informatique qui avait commencé à vendre une très grande quantité de contrats à terme sur le S&P 500 en une vingtaine de minutes.
Ce qui aurait pu être presque invisible a pris de l'ampleur avec les réactions en chaîne des autres ordinateurs, notamment ceux utilisant des techniques de spéculation à très grande vitesse.
Ce type d'incident, s'il est rare, met en lumière la place qu'ont pris sur les marchés financiers les algorithmes, ces programmes informatiques composés d'une suite de commandes pouvant être très simples ou au contraire ultra-sophistiquées.
C'est la création du Nasdaq, en 1971, avec ses échanges électroniques ensuite devenus la norme, qui a ouvert les portes de Wall Street aux ordinateurs.
Aujourd'hui, les algorithmes pourraient intervenir, à un stade ou à un autre, dans 90% des transactions, avance Valerie Bogard de TABB Group, une société de conseil financier, qui précise toutefois que c'est très difficile à évaluer.
"Même quant un ordre est passé par un vendeur, il est possible qu'un algorithme ait été utilisé", détaille-t-elle.
- Algorithme qui "apprend" -
Les "boîtes noires", ne nécessitent elles aucune intervention humaine. Ces programmes sont conçus pour opérer de manière autonome et appliquer des stratégies définies en fonctions des informations qu'ils reçoivent.
Lire la suite : Algorithmes: les robots ont-ils pris le pouvoir à Wall Street?
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