« Bosse et ramasse les cabosses. » Le mot d’ordre est lancé, depuis le 1er octobre, dans les plantations de cacaoyers de Côte d’Ivoire et du Ghana. Le coup d’envoi de la grande récolte a été donné dans ces deux pays qui produisent à eux seuls près de 60 % du cacao mondial. Un moment crucial pour la filière chocolatée.
Comme chaque année, les gouvernements respectifs ont fixé le prix payé aux agriculteurs. En Côte d’Ivoire, une petite augmentation a été octroyée aux planteurs de cacaoyers. Ils toucheront 750 francs CFA (1,14 euro) le kilo contre 700 francs CFA un an plus tôt. Le cacao, pour quelques cacahuètes de plus… A comparer aux 7,6 cédis (1,33 euro) le kilo, prix stable fixé par le Ghana.
De quoi réduire le différentiel entre les deux voisins pour tenter d’endiguer le flux des sacs de grains prêts à jouer à saute-frontières au fil de l’aubaine. Un signe de la volonté de la Côte d’Ivoire et du Ghana de renforcer leurs liens. Avec une ambition, créer une « OPEP du cacao », comme pour les pays exportateurs de pétrole. La flambée de l’or noir fait des émules.
Un goût de culpabilité