Par le

De plus en plus de magasins retirent de leurs rayons les pétards de la Saint-Sylvestre, en réaction à la polémique sur les nuisances écologiques causées par une tradition jugée excessive.

Source de pollution atmosphérique, de danger pour les animaux, de blessures graves… outre-Rhin, les pétards de la Saint-Sylvestre se trouvent sous le feu des critiques. Les Allemands célèbrent volontiers le passage à la nouvelle année dans le vacarme étourdissant et les fumées suffocantes des feux d’artifice. Chaque nuit du 31 décembre, les crépitements et détonations d’objets pyrotechniques à tous les coins de rue créent une ambiance festive. Mais celle-ci tourne souvent au chaos et laisse place, le lendemain, à d’impressionnants amoncellements de déchets.

Pour les commerçants, cette tradition est une aubaine. Très réglementée, la vente de pétards est autorisée durant les trois derniers jours ouvrables de l’année. Des milliers de pancartes colorées apparaissent subitement dans les rues et les vitrines, informant le chaland de la présence de Feuerwerke (feux d’artifice) en stock. Entre 2007 et 2017, le chiffre d’affaires réalisé durant ces trois journées a crû de 37 %, pour atteindre un record de 137 millions d’euros, selon le VPI, la fédération allemande du secteur pyrotechnique.

Cependant, ces excès affectent lourdement l’environnement. D’après l’Agence fédérale de l’environnement, l’orgie pyrotechnique de la Saint-Sylvestre libère 5 000 tonnes de particules fines en une nuit, soit 16 % de la pollution causée par le trafic routier en une année. Après des années de controverse, le vent commence à tourner. En 2018, les Allemands ont déboursé « seulement » 133 millions d’euros, le premier recul depuis 2004. Pour 2019, le VPI n’entrevoit aucun rebond. « Notre objectif est d’atteindre une nouvelle fois le niveau élevé de l’an dernier », avance prudemment Klaus Gotzen, le directeur de la fédération.

Timide boycott

En réaction à cette évolution des mentalités, des commerçants bannissent les pétards – pourtant lucratifs – de leurs rayons. Précurseur de ce timide boycott, Rossmann, la deuxième plus grande chaîne de magasins de produits pour la maison du pays, a cessé de commercialiser des feux d’artifice dès 2018. Plusieurs commerces lui ont emboîté le pas en 2019.

« Les pétards, ça dure une heure, mais nous voulons le bien-être des animaux et de l’air pur toute l’année », souligne Uli Budnik, gérant de supermarchés Rewe dans la région de Dortmund (ouest). « Cette année, il n’y aura pas de feux d’artifice en vente dans notre magasin », a annoncé sur Facebook le supermarché Meyer’s, un magasin franchisé de la chaîne rivale Edeka situé près de Hambourg (nord). Pour sa part, la société Hornbach a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’en vendrait plus, dès 2020, dans sa centaine de magasins de bricolage d’Allemagne et d’Autriche.


Lire la suite : En Allemagne, l’engouement pour les feux d’artifice du Nouvel An fait débat


Par le

L’enseigne Casino a prévu d’ouvrir 118 supermarchés et hypermarchés, le 1er janvier, en mode automatique, comme ce fut le cas le jour de Noël. Les syndicats qui dénoncent une dérive des horaires d’ouverture craignent, à terme, des conséquences sur l’emploi.

Faire ses courses alimentaires un jour férié, le dimanche après-midi, où après 22 heures ? L’opposition entre la grande distribution et les organisations syndicales, qui craignent une dérive sur le front de l’emploi, a été ravivée par la décision de l’enseigne Casino d’ouvrir 118 magasins le 1er janvier 2020, comme le 25 décembre 2019. Sans aucun personnel, hormis des vigiles pour assurer la sécurité, les clients encaissant eux-mêmes leurs achats sur des caisses automatiques et obtenant une aide à distance grâce à un bouton d’appel.

Ces 100 supermarchés et 18 hypermarchés font partie des 123 magasins de l’enseigne Casino qui ouvrent déjà depuis plusieurs mois en horaires étendus en semaine et/ou le dimanche après midi. « C’est simplement la continuité de ce que l’on propose le reste de l’année », explique-t-on chez Casino, en justifiant ces extensions horaires par le fait de « contrer l’e-commerce ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, et accueillir les clients qui n’acceptent plus les contraintes dans leur acte d’achat ».

Premier hypermarché à passer en mode automatique après 13 heures le dimanche, l’ouverture du Géant Casino d’Angers, le 25 août 2019, avait déjà fait polémique. La grande distribution alimentaire n’étant pas autorisée à ouvrir les dimanches après-midi en faisant travailler son personnel.

L’inspection du travail avait constaté que les animatrices commerciales d’une société prestataire et les vigiles renseignaient et aidaient les clients lors de leur passage en caisse. Casino a été incité à revoir ses pratiques et la société prestataire a été condamnée par le tribunal de grande instance, considérant qu’il s’agissait d’« une infraction au principe du repos dominical ».

Accélération « de la suppression des emplois »

Actuellement, dans l’ensemble du groupe Casino en France, environ 250 magasins (Monoprix, enseignes Casino, Franprix et Leader Price) fonctionnent en mode automatique en dehors de leurs horaires d’ouverture habituels. Le groupe de distribution a pour objectif de pouvoir rendre autonomes 500 points de vente d’ici à 2021, sur les 8 637 qu’elle possède en France.

Mais cette stratégie n’est pas du goût de tous, à commencer par les organisations syndicales, opposées, pour une grande partie d’entre elles, à cette dérive des horaires d’ouvertures. « Après les dimanches, c’est les jours fériés, cela banalise totalement les repos dominicaux et les jours fériés en France, estime Laurence Gilardo, déléguée syndicale FO du groupe Casino. De plus, les magasins ouvrent en mode dégradé, c’est-à-dire sans aucun rayon à service comme la pâtisserie artisanale, la boucherie, la poissonnerie ou le fromage à la coupe. »


Lire la suite : Les grandes surfaces alimentaires lancent la bataille de l’ouverture sept jours sur sept


Par le

Parce que depuis l’invention de la plume et du timbre, on a trouvé mieux.

La carte de papier

On la dit sur le déclin, concurrencée par les vœux virtuels. Le numérique reste toutefois une béquille utile pour soutenir la traditionnelle carte de vœux de papier. Entre autres applis, parmi lesquelles Popcarte ou Youpix, Fizzer propose de créer très aisément une carte personnalisée. Des dizaines de modèles 2020 sont disponibles, à compléter avec des photos, des filtres ou des stickers. Une fois le recto réalisé, on complète le verso de son message, dont on choisit la police du texte, sa disposition et sa couleur. Le timbre est également personnalisable par l’ajout d’une photo. L’expéditeur finalise sa création en la signant du bout du doigt. Une fois les coordonnées du destinataire renseignées, on apporte les ajustements éventuels avant de déterminer la date d’envoi. Simplissime et sans lever, ou presque, le petit doigt. Fizzer se charge de mettre ces vœux sous enveloppe et dans la boîte aux lettres, moyennant l’achat d’une carte à 2,39 euros (tarif dégressif jusqu’à 1,70 euro l’unité pour un pack de 100).

Fizzer, appli gratuite sous iOS et Android. fizzer.com/fr

La carte animée

CyberCartes ne s’embarrasse pas du papier. Pour adresser ses vœux, rien de plus simple que de piocher parmi un vaste choix de 141 cartes musicales animées, aux thèmes et aux textes les plus variés, des plus classiques aux plus kitchissimes. Certaines sont à personnaliser, en ajoutant la photo de son visage, ou celui de personnalités, à ceux des protagonistes de l’animation.

La prise en main est aisée et le résultat du meilleur effet, et sans aucune compétence particulière à justifier. L’envoi des cartes est gratuit dans le monde entier, via courriel et Facebook, et payant par SMS, à partir de 2 euros, prix dégressif en fonction du nombre de destinataires. A souligner que la personnalisation des cartes animées n’est accessible que par le site en ligne, et non via l’appli.

CyberCartes, appli gratuite sous iOS et Android. cybercartes.com

La carte vidéo

Et si on envoyait un clip musical en guise de carte de vœux pour donner le bon tempo à cette nouvelle année ? Pour réaliser cette prouesse vidéaste avec l’appli JibJab, on commence par faire son selfie, puis on intègre au gré des besoins des différents clips celui de ses compagnons de vœux (jusqu’à 5 visages). Bien que présenté en anglais, rien de plus facile que de réaliser cette incrustation après avoir sélectionné le clip de son choix, du Happy de Pharrell Williams au I Feel Good de James Brown, en passant par le remuant Gangnam Style, la BO de Grease, ou encore le décalé I’m a Hot Dog.

Disco, rap ou chant traditionnel, avec ou sans perruque, dans un jean patte d’eph ou une robe pailletée : le destinataire de l’extrait de clip ne manquera pas de démarrer l’année en se ­dandinant devant son écran. Envoyez la musique, moyennant 2,99 euros par mois.

JibJab, appli gratuite sous iOS et Android. jibjab.com


Lire la suite : Trois applis pour adresser ses vœux


Par le

L’annonce de ce départ est une surprise, alors que l’ancien patron franco-libanais était sous le coup d’une assignation à résidence depuis le 25 avril à Tokyo, en attente de son procès, prévu pour 2020.

Carlos Ghosn ne passera pas le Nouvel An au Japon. L’ancien PDG du groupe Renault-Nissan, poursuivi par la justice japonaise pour quatre chefs d’accusation, est arrivé lundi 30 décembre en avion privé à Beyrouth, au Liban, selon une information du quotidien économique Les Echos, confirmée au Monde par une source proche de l’entourage de Carlos Ghosn.

L’annonce de ce départ est une surprise, alors que l’ancien patron franco-libanais avait été assigné à résidence le 25 avril dernier, en attente de son procès prévu pour 2020. Son arrivée au Liban a été confirmée tôt mardi matin par un communiqué, dans lequel Carlos Ghosn se dit victime d’« injustice » et de « persécution politique ». Il ajoute ne pas vouloir rester « otage » du système judiciaire japonais qui « rejette les droits humains basiques »

Le principal avocat japonais de M. Ghosn, Junichiro Hironaka, est « abasourdi » par l’annonce de la fuite de son client, qu’il dit avoir appris « par la télévision », affirmant n’avoir eu aucun contact avec lui depuis son départ.

Arrêté pour malversations financières présumées le 19 novembre 2018, l’ancien PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi fait face à des accusations de dissimulation de revenus entre 2009 et 2017 et d’abus de confiance. Des accusations qu’il a toujours réfutées mais pour lesquelles il risque jusqu’à dix ans de prison.

Sa défense a demandé en octobre à la justice japonaise d’annuler les poursuites le visant, accusant les procureurs et des représentants du constructeur japonais de collusion dans le but d’« évincer » Carlos Ghosn et de l’empêcher de renforcer l’alliance avec Renault.

Défense méticuleuse

Les circonstances de ce retour au Liban de l’homme d’affaires, qui possède les nationalités française, brésilienne et libanaise, restent mystérieuses. Selon les médias libanais, il est arrivé en jet privé après un transit par la Turquie.

Depuis de longs mois, les avocats de Carlos Ghosn travaillaient méticuleusement sa défense. Les défenseurs du patron déchu ont choisi de plaider l’innocence de leur client sur tous les faits qui lui sont reprochés. Surtout, ils mettent gravement en cause le bureau du procureur de Tokyo et demandent au juge l’annulation de toute la procédure, estimant l’enquête pénale « inconstitutionnelle, illégale et invalide ».

La justice japonaise a systématiquement rejeté toutes les demandes visant à assouplir les conditions de sa libération sous caution, notamment l’interdiction de contacter son épouse. Les avocats de Carlos Ghosn font pourtant valoir que cette restriction est contraire à la Constitution japonaise et au droit international sur les séparations familiales.

Liberté sous conditions

Les conditions de liberté de l’ex-PDG précisaient que ses passeports étaient gardés par ses avocats, garants du respect des règles imposées par la justice à son égard. Son assignation à résidence à Tokyo lui laissait la liberté de voyager à l’intérieur du Japon, mais la durée d’absence de son domicile était réglementée.

Carlos Ghosn et ses avocats se plaignaient qu’il était suivi en permanence depuis sa deuxième libération sous caution en avril, accusant dans un premier temps des officiers du bureau des procureurs.

L’arrestation et l’incarcération de l’homme d’affaires ont stupéfait investisseurs et spécialistes du secteur automobile et abouti à une redistribution des cartes chez Renault et chez Nissan tout en contribuant à tendre les relations entre les deux constructeurs automobiles.

Nissan et Renault en pleine refonte

Dans la foulée du déclenchement de cette affaire, Renault s’est doté d’un exécutif bicéphale en désignant en janvier dernier Jean-Dominique Senard à la présidence du groupe au losange et Thierry Bolloré au poste de directeur général. Cette union n’aura finalement duré que quelques mois, Thierry Bolloré ayant été évincé au mois d’octobre par le conseil d’administration de Renault.

Chez Nissan, également, la mise sur la touche de Carlos Ghosn s’est traduite par une vaste refonte des organes de direction, le lancement en avril d’un plan de redressement opérationnel et l’annonce, vendredi, d’une sévère cure d’austérité. La démission, le 24 décembre dernier, de Jun Seki, donné comme favori pour devenir le nouveau directeur général de Nissan, a toutefois démontré que la stabilité n’était toujours pas assurée au sein d’un groupe qui a fait état en novembre d’une chute de 70 % de son résultat opérationnel trimestriel, une contre-performance inédite en onze ans.


Lire la suite : Carlos Ghosn, arrivé au Liban, se dit victime de « persécution politique » au Japon