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Washington (AFP) - Le cauchemar des concessionnaires de voitures d'occasion devient peu à peu réalité aux Etats-Unis: des distributeurs automatiques permettent dès maintenant d'acheter un véhicule de deuxième main en se passant des services d'un vendeur.
Après une expérience pilote lancée à Nashville (Tennessee, sud) il y a un an, une nouvelle structure vient de sortir de terre à Houston, au Texas, et abrite 30 voitures derrière des vitres transparentes réparties sur 8 étages.
Après avoir procédé à leur achat en ligne, les clients peuvent se rendre dans ce bâtiment qui longe une autoroute, introduire un jeton spécial et choisir le modèle de leur choix qui leur sera automatiquement et immédiatement acheminé sur une des quatre plateformes de livraison.
Simple gadget ou coup de génie marketing, ces nouvelles machines, en cas de succès, pourraient être aux concessionnaires de voitures ce qu'Amazon représente pour les magasins en dur: une menace pour leur survie.
A l'origine de cette initiative, le site internet de vente de voitures en ligne Carvana assure croire dur comme fer à ce projet qui, espère-t-il, peut changer le marché des voitures d'occasion et l'image d'Epinal de vendeurs peu scrupuleux et d'arnaques potentielles.
Le but, explique à l'AFP le PDG et co-fondateur de Carvana Ernie Garcia, est de "rendre l'achat de voitures amusant".
L'idée phare du projet est directement inspirée du succès d'Amazon: se débarrasser des concessionnaires qui ajoutent, selon M. Garcia, 400 dollars en moyenne aux prix des voitures auxquels se greffent 1.400 dollars pour couvrir les frais de personnels.
- Révolution -
Fondé en 2013, Carvana cherche surtout à répondre aux inquiétudes d'acheteurs de modèles d'occasion, qui veulent être certains que la voiture est fiable et que son prix de vente n'est pas abusif.
Le site offre des comparaisons en ligne, propose des voitures rénovées et des systèmes de financement et d'échanges de véhicules pour simplifier la vie des clients. Résultat, selon M. Garcia: un client peut finaliser l'achat de sa voiture en à peine 7 minutes.
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Bruxelles (AFP) - Le groupe belge de télécommunications Proximus a annoncé vendredi un investissement de 3 milliards d'euros dans les 10 prochaines années pour le déploiement de la fibre optique en Belgique.
Le groupe promet d'amener la fibre optique à plus de 85% des entreprises et plus de 50% des ménages, selon son communiqué.
Proximus "était le premier opérateur en Europe en 2004 à se lancer dans la construction d'un réseau national de fibre optique", souligne-t-il dans son communiqué.
La fibre optique est une technologie qui offre des débits d'au moins 100 mégabits par seconde en "upload" (envoi de données sur internet) comme en "download" (récupérer des fichiers sur internet) et promet des débits fulgurants sans perte de signal quelle que soit la localisation. Le très haut débit par le réseau cuivre classique (ADSL) commence, lui, à 30 mégas par seconde en "download".
Elle a pris de l'importance en raison du boom des usages d'internet à la maison, notamment la consommation de vidéos sur tablettes et smartphones très gourmande en bande passante, ainsi que du fait de la multiplication des utilisateurs à l'intérieur d'un même foyer.
Le succès des services de vidéo à la demande Netflix et Amazon Prime force aussi les câblo-opérateurs à développer des technologies pour améliorer la qualité du débit proposé aux consommateurs.
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Rennes (AFP) - "J?arrive dans un secteur porteur, ça fait un bien fou au moral?" En pleine crise du porc, Gildas Alleno, 37 ans, s?est endetté jusqu?au cou pour convertir en bio son élevage du centre Bretagne. Mais la marche est si haute que bien peu peuvent espérer la franchir.
"Il n?y a jamais eu tant d?abandons d'exploitations porcines", estime Olivier Allain, vice-président de la région Bretagne chargé de l?Agriculture. Depuis le début de l'année, sur 1.500 élevages, une centaine ont mis la clé sous la porte, contre seulement une vingtaine les années précédentes.
Alors que la France assiste à un boom du bio, avec un record de conversion chez les éleveurs laitiers depuis janvier, ce secteur reste une niche dans la filière porcine, avec moins d?1% de la production, contre 10% pour le lait.
Le porc bio reste pourtant une planche de salut: à 3,50 euros le kilo contre un euro au plus fort de la crise (1,30 euro actuellement), le calcul est vite fait quand le coût de production est estimé en moyenne à 1,40 euro le kilo.
Mais contrairement au lait, explique Pascal Petit, technicien chez Bretagne Viande Bio (BVB), en porc, ces deux modes d?élevage sont "aux antipodes".
Le cahier des charges bio est extrêmement exigeant: les traitements antibiotiques sont limités à un par an et l'animal doit consommer de l'aliment bio, deux fois plus cher, et en partie produit sur la ferme.
Surtout, il doit être élevé sur paille, avec plus d'espace et un accès à l'extérieur, ce qui implique souvent de raser le bâtiment existant, construit sur caillebotis pour permettre aux déjections de tomber dans des fosses.
- 'Ras le bol des crises' -
"Cela fait une vingtaine d?années que tous les bâtiments sont construits avec des fosses allant jusqu?à 2,50 m de profondeur. C?est impossible à combler pour certains", constate Pascal Petit, qui souligne également la nécessité pour les éleveurs de trouver des terres afin d'y cultiver leur aliment.
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"Nos abonnements téléphoniques sont les plus bas d’Europe". C’est Régis Turrini, Président de la Fédération française des Télécoms, qui l’affirme mercredi 14 décembre dans ":L’éco". Il poursuit : "pour un Français, c’est Noël tous les jours, parce qu’il y a eu des promotions et des ventes privées tout au long de l’année 2016. Tous les opérateurs sont lancés dans la guerre des prix".
Mais cette bonne nouvelle pour le client peut avoir un effet pervers: "si les prix sont bas, les chiffres d’affaires et les résultats d’exploitation baissent aussi… Il est alors impossible d’investir. Et ça pose problème, car c’est un métier d’investissement : les opérateurs télécoms investissent 20% de leur chiffre d’affaires par an, soit 8 milliards d’euros, dans de la fibre optique ou du haut débit mobile".
A la Question qui fâche du Huffington Post concernant la qualité du service client de SFR, Régis Turrini répond : "la qualité du service client est essentielle pour tous les opérateurs. La solution pour améliorer le service client c’est l’investissement, et pas seulement chez SFR, mais partout".
Comme à son habitude, Jean-Paul Chapel termine l’interview par la chanson préférée de l’invité. Régis Turrini a choisi Un autre monde, de Téléphone. Il justifie ce choix : "une chanson de Téléphone évidemment… Je rêvais d’un autre monde, d’une terre moins terre à terre etc...".
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