Par le

Milan (AFP) - La banque italienne BMPS semblait jeudi de plus en plus proche d'un sauvetage public, son augmentation de capital sur le marché, qui doit se terminer dans l'après-midi, risquant de ne pas permettre de lever les cinq milliards d'euros escomptés.

Le troisième établissement financier italien et plus ancien de la planète, est depuis des mois au centre des inquiétudes autour du système bancaire italien, en raison notamment du poids dans son portefeuille de créances douteuses, des prêts qui ne seront probablement jamais remboursés.

Mercredi soir, il a indiqué que la conversion volontaire d'obligations en actions, qui s'est conclue mercredi à la mi-journée, lui avait permis de récolter, virtuellement, un peu plus de deux milliards d'euros. Il lui manque donc encore trois milliards.

Sur l'augmentation de capital proprement dite, débutée lundi et devant se conclure à 13H00 GMT, aucune donnée chiffrée n'a encore filtré.

Mais la banque a reconnu mercredi soir que "ne s'était concrétisée aucune manifestation d'intérêt de la part d'investisseurs de référence", alors qu'elle espérait un milliard d'euros du fond du Qatar Qia ou une participation d'autres fonds, chinois ou américains par exemple.

"La faible probabilité d'atteindre le montant augmente les chances d'une forme de sauvetage public", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste à LCG.

"Si l'écart est limité, le gouvernement pourrait intervenir et injecter probablement jusqu'à un milliard d'euros sans déclencher" de mise à contribution des détenteurs de titres, estime l'économiste Lorenzo Codogno, fondateur de LC Macro Advisors Limited et ancien directeur général au ministère des Finances italien.


Lire la suite : Italie: la banque BMPS proche d'un sauvetage public


Par le

Alors que le gouvernement a décidé de ne pas donner de coup de pouce artificiel au Smic, qui augmentera mécaniquement de 0,93% à partir du 1er janvier 2017, un salaire minimum trop élevé peut avoir des effets négatifs sur l'économie mais aussi sur certains travailleurs.

Atlantico : Le 1er janvier prochain, le Smic sera mécaniquement revalorisé de 0,93% suite à l'évolution de l'inflation. Alors que l'absence de coup de pouce gouvernemental a été pointée du doigt par certains syndicats et politiques (PCF, FN), dans quelle mesure un Smic trop élevé peut-il se révéler contre-productif pour certains travailleurs ?

Philippe Crevel : La fixation du Smic est un geste éminemment politique quand bien même il touche avant tout les entreprises. Quand le gouvernement décide d’augmenter le salaire minimum, il modifie les coûts des entreprises. Ces dernières peuvent certes augmenter leurs prix mais en période de forte concurrence, c'est très difficile. De ce fait, elles sont contraintes soit de réduire leur taux de marges et donc l’investissement, soit de réaliser des gains de productivité, voire de faire les deux à la fois. C’est parce que le Smic est très élevé en France et qu’il est le même dans tous les secteurs d’activité que le niveau de productivité est élevé. Cela a comme conséquence d’exclure du monde du travail les salariés les moins productifs. Le Smic est un mur. Il est difficile à franchir pour ceux qui sont à la recherche d’un emploi. Toute hausse du Smic pénalise ceux qui sont en-dehors du monde du travail. Par ailleurs, pour contourner l’obstacle du Smic, les entreprises ont recours à la sous-traitance, aux micro-entreprises, aux TNS… Le conflit Uber est la parfaite illustration de cette évolution. Les chauffeurs VTC sont dans une situation de subordination vis-à-vis des plateformes. Ils n’ont pas la liberté de leurs tarifs ; ils doivent acheter des modèles spécifiques de (...)lire la suite sur Atlantico


Par le

Paris (AFP) - Le constructeur ferroviaire Alstom a annoncé mercredi qu'il venait de signer un accord pour l'acquisition de Nomad Holdings, un groupe britannique spécialisé dans les solutions de connectivité pour l'industrie du rail.

La transaction, dont le montant n'a pas été dévoilé, devrait être parachevée début janvier, précise un communiqué du constructeur ferroviaire. Alstom assure que la société, une fois intégrée à ses propres activités, fonctionnera "comme une filiale à part entière".

Créé en 2002 et basé à Newcastle (nord-est de l'Angleterre), Nomad Digital (nom commercial de Nomad Holdings) emploie environ 230 personnes et possède 13 bureaux dans le monde, principalement au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Portugal, au Canada, en Australie et aux États-Unis.

Le groupe, dont le chiffre d'affaires annuel représente plus de 30 millions de livres (35,7 millions d'euros), propose notamment des solutions de connexion wifi, des systèmes innovants d'information ainsi que des portails et des plateformes de divertissement et médias embarqués pour les voyageurs des trains.

Nomad Digital offre également des services de télémaintenance, notamment via des produits de surveillance en ligne et à distance des trains et de leur fiabilité ainsi que d'assistance au conducteur.

Il compte parmi ses clients plus de 80 opérateurs ferroviaires dans plus de 40 pays à travers le monde et a déjà travaillé de concert avec Alstom, en particulier pour l'installation du wifi à bord des trains Coradia Continental en Allemagne et des trains New Pendolino pour SBB en Suisse.

"Cette acquisition illustre notre stratégie qui consiste à développer des solutions sur mesure pour nos clients. Nous ne doutons pas du succès de cette nouvelle activité car Nomad Digital permet aux opérateurs d'améliorer sensiblement l'expérience voyageur. Ces nouvelles compétences et technologies nous permettront d'accélérer la digitalisation de notre offre", a commenté Pascal Cléré, vice-président de la division "mobilité numérique" d'Alstom.


Lire la suite : Trains connectés: Alstom rachète le britannique Nomad Digital


Par le

Dans son dernier livre, "Un défi de civilisation" (*), Jean-Pierre Chevènement essaie de comprendre comment la France a pu devenir la cible d'un terrorisme porté par ses propres enfants. Selon lui, il faut remonter bien en arrière - au moment de la Première guerre mondiale - pour identifier le long processus de « haine de soi » qui est à l'œuvre en France.

Jean-Pierre Chevènement s'inquiète aussi d'une « globalisation devenue folle » qui a créé des fractures géographiques, sociales, générationnelles. Surtout, elle a mis en crise le modèle républicain et « périmé » le projet européen initié par la France après 1945. Jean-Pierre Chevènement défend un projet "d'Europe européenne" de l'Atlantique à l'Oural, qui permettrait à l'Europe de se relever et de peser face aux Etats-Unis et à la Chine. Pour la France, l'ancien ministre défend l'idée d'un gouvernement de « salut public » et regrette la disparition de toute politique industrielle. Et s'il ne conteste pas qu'il y a des efforts à demander au pays pour le redresser, il prône cependant de l'équité dans la répartition de ces efforts. Équité qu'il ne retrouve pas dans le programme de François Fillon.

LA TRIBUNE - Dans votre dernier ouvrage, Un Défi de Civilisation, vous tentez de comprendre comment la France a pu devenir la cible d'un terrorisme porté par ses propres enfants. Vous identifiez un long processus de haine de soi à l'œuvre dans notre pays qui, selon vous, remonte au début du 20e siècle...

JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT - Selon moi, ce phénomène prend sa source dans le prix exorbitant qu'a dû payer la France pour préserver son indépendance durant la première guerre mondiale. Il en a résulté un sentiment très profond de désorientation et de rejet. D'autant que ce conflit a donné naissance à des monstres que la France de la troisième République n'était pas préparée à affronter : le bolchévisme, le fascisme et, plus tard, le nazisme. Le pacifisme

 

(...) Lire la suite sur La Tribune.fr