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La Corée du Nord cherche à s’inspirer du tourisme de masse espagnol
Lettre de Madrid
 

On a connu meilleure opération de promotion touristique que l’affaire Otto Warmbier. Ce touriste américain condamné à 15 ans de travaux forcés par la Cour suprême de Corée du Nord pour avoir volé une affiche de propagande en 2016 à Pyongyang, est décédé le 19 juin, après avoir été remis dans un état de coma inexpliqué aux autorités des Etats-Unis le 12 juin. Pourtant Pyongyang ne s’est pas démonté en organisant le 15 juin à Madrid, en pleine polémique, une conférence sur les bontés du tourisme en Corée du Nord.

Durant la présentation de son offre touristique, à base de diapositives sur ses parcs d’attractions et paysages montagneux, le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le Jordanien Taleb Rifai, a invité les Espagnols, et plus généralement les Européens, à voyager en Corée du Nord. « Plus les Européens iront en Corée du Nord, plus les Nord-Coréens connaîtront le monde extérieur, » a-t-il déclaré, estimant « irresponsable » de rejeter l’offre de Pyongyang de s’ouvrir aux touristes occidentaux.

Des mots qui, en Espagne, peuvent avoir une connotation historique particulière : l’ouverture au tourisme dans les années 1960 sous Franco avait effectivement apporté un vent de liberté et une fenêtre sur le monde salutaire pour de nombreux Espagnols vivant sous le poids de la dictature. Mais qui n’en demeuraient pas moins, du fait du contexte, quelque peu surréalistes.

« Les Etats-Unis disent que mon pays est fermé, qu’il est difficile d’entrer mais ce sont les Américains qui ferment leurs portes », a tenté de se défendre l’ambassadeur, Kim Hyok Chol, reconnaissant que le pays impose des guides obligatoires aux visiteurs, pour, selon lui, non pas les contrôler, mais parce que « c’est plus sûr et plus pratique ».

Objectif : un million de visiteurs « d’ici cinq à dix ans »

Entre deux essais nucléaires, la Corée du Nord semble en effet bien décidée à inaugurer...


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Selon une étude publiée lundi par le journal « Les Echos », le niveau de défaillance des entreprises françaises a baissé de 7,8 % sur un an.

Le nombre de défaillances d’entreprises a baissé de 7,8 % sur un an au deuxième trimestre, atteignant le niveau le plus bas enregistré depuis vingt ans, selon une étude du cabinet Altares, publiée lundi 10 juillet dans Les Echos.

Sur le deuxième trimestre, 12 925 défaillances d’entreprises ont été enregistrées, soit une baisse de 7,8 % par rapport au deuxième trimestre 2016, écrit le journal économique, qui précise que cela n’avait pas été vu depuis vingt ans.

« Même en remontant jusqu’en 1997, on n’observe pas autant d’indicateurs positifs sur autant de secteurs et sur des tailles d’entreprise aussi variées. Un tel faisceau d’indicateurs en même temps est très rare », confirme au journal Thierry Millon, directeur des études d’Altares.

Les petites entreprises concernées

Les Echos rappelle que l’année 2017 avait débuté par un premier trimestre tombé pour la première fois depuis 2008 sous le seuil des 16 000 défaillances. Sur les trois premiers mois de l’année 2017, 15 667 entreprises avaient été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, contre 16 309 un an plus tôt.

Ce chiffre global est en lui-même une bonne nouvelle. Mais ce qui l’est encore plus, c’est que les petites entreprises profitent aussi de cette accalmie côté défaillances, précise Les Echos.

« Si, en 2016 et début 2017, la reprise semblait encore chaotique, voire illusoire pour les plus petites entreprises, le printemps peut sonner enfin pour elles aussi le retour des commandes plus régulières », relève Thierry Millon.


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A Amsterdam, considérée comme l’une des villes européennes qui aura le plus à souffrir du réchauffement climatique, est né un institut dédié à la recherche de solutions pour les problèmes métropolitains (Amsterdam Metropolitan Solutions, AMS), problèmes qui ne devraient pas manquer de s’aggraver avec l’urbanisation croissante de la planète. « Sur les dix-sept projets de recherches que nous menons actuellement à Amsterdam, près de la moitié sont liés directement ou indirectement au réchauffement climatique », indique Arjan Van Timmeren, directeur scientifique de l’AMS depuis sa création (en 2013), et professeur d’urbanisme à l’université technologique de Delft.

L’unité de l’AMS chargée de la « résilience urbaine au climat » dresse actuellement une carte des températures de la capitale néerlandaise. Elle met en exergue les îlots de chaleur urbains, zones où la température est plus élevée d’au moins 5 degrés par rapport aux zones rurales environnantes. L’objectif de l’AMS est de proposer aux acteurs de la cité un éventail de solutions pour rafraîchir ces îlots.

Alerte aux averses torrentielles

Une autre équipe met au point une application pour smartphones afin de proposer aux habitants d’Amsterdam, dont 55 % utilisent la bicyclette pour leurs déplacements, les trajets pour respirer l’air le moins pollué, même s’ils ne sont pas les plus courts. Dans une ville située à 6 mètres sous le niveau de la mer, le projet baptisé Rain Sense vise par ailleurs à créer un dispositif d’alerte, rue par rue, via smartphones, aux averses torrentielles de plus en plus fréquentes et aux inondations subséquentes. Cette application cumulera les données fournies par différents capteurs ainsi que les signalements et photos envoyés par les riverains.

Enfin, en collaboration avec la Fabrique de la Cité, think tank sur l’innovation urbaine basé à Paris, l’institut néerlandais imagine l’aménagement d’un parc de La Plaine Saint-Denis (93) avec des structures définitives ou temporaires, afin d’inciter à sa fréquentation.

Tel était aussi le défi qu’avait à relever l’architecte suisse Philippe Rahm dans la conception de l’eco-parc Jade en voie de finition à Taïwan, ville polluée où le climat subtropical incite les citadins à préférer les espaces intérieurs climatisés. Avec des dispositifs plus végétaux que technologiques, des « micros climats » ont été créés en fonction des activités proposées dans le parc : un parcours familial « moins pollué », un parcours sportif « plus sec » et un parcours détente « plus frais ».» la température dans les villes.


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Lors de votre rencontre avec Emmanuel Macron, en marge du G20, vous avez souhaité centrer les discussions sur le climat. Pour quelle raison ?

Jim Yong Kim : En tant qu’institution financière internationale, notre mission est très claire, c’est d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030 et de partager les fruits de la croissance. La seule solution pour y arriver est de régler le problème du changement climatique. Il affecte directement le continent africain en ce moment même, il suffit d’observer la force d’El Nino et son impact sur les cycles de sécheresses et d’inondations. C’est un sujet bien réel. La Banque mondiale est le plus grand organisme de financement des réponses climatiques dans les pays en développement, et nous intensifierons encore cet effort dans les années à venir.

Avec quels leviers d’action ?

L’urgence climatique nous impose des obligations en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux conséquences du réchauffement. S’agissant de la réduction des émissions, nous œuvrons pour faire baisser le prix des énergies solaire et renouvelables. L’Inde en est une bonne illustration. Le premier ministre, Narendra Modi, a fait de l’Inde le pays le plus ambitieux du monde pour l’essor de l’énergie solaire. Il a contribué à faire chuter le prix de près de 12 centimes de dollar le kilowatt/heure à 4,5 centimes. Le solaire devient très compétitif face au charbon. Nous nous concentrons en ce moment sur six pays asiatiques où nous estimons pouvoir accélérer le mouvement vers les énergies renouvelables : la Chine et l’Inde bien sûr, mais aussi le Pakistan, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines. S’agissant de l’adaptation, les plus gros enjeux sont localisés en Asie du Sud-Est et en Afrique. Ces régions ont besoin de routes résilientes au changement climatique, de solutions intelligentes pour l’agriculture. La bonne nouvelle,...


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