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La prise de contrôle par l’Etat des chantiers navals STX à Saint-Nazaire n’est « ni une décision de droite, ni une décision de gauche. C’est une décision pour la France », assure Bruno Le Maire dans le Journal du dimanche du 30 juillet.

« Je crois qu’il faut que les chantiers navals soient dirigés par des acteurs privés avec une participation de l’Etat, mais avec des garanties. Tant qu’il n’y a pas de garanties, il n’y a pas d’accord », affirme le ministre de l’économie. « La France protège ses intérêts comme le font la Chine ou les Etats-Unis », ajoute-t-il, revendiquant une approche gaulliste.

Proposition de coopération militaire avec l’Italie

L’ancien ministre du gouvernement Fillon se refuse à parler de nationalisation, une idée pourtant soutenue par 70 % des Français interrogés dans un sondage IFOP pour le JDD. « On n’est pas en 1981 et je ne suis dans les traces de personne. Il faut sortir de ces réflexes idéologiques », dit-il. La situation n’est à ses yeux que « temporaire », le temps, il l’espère, de trouver un accord avec le gouvernement italien, meilleur que ce qui avait été conclu par François Hollande.

Il se rendra à Rome pour négocier mardi, armé d’une idée suggérée par Emmanuel Macron : proposer une coopération militaire à l’Italie pour bâtir« un grand champion de l’industrie navale européenne ».

Parallèlement, Bercy préparerait un plan de cession d’actifs de l’Etat qui pourrait rapporter 10 milliards d’euros destinés à un fonds pour l’innovation.


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Une nouvelle étape sur la planète cyborg. A partir du 1er août, les salariés de la compagnie Three Square Market de River Falls (Wisconsin) n’auront plus besoin de farfouiller dans leur sacoche pour trouver leur badge ou leur carte de cafétéria. Il leur suffira d’un geste de la main – pour peu qu’ils aient accepté l’offre de leur employeur de se laisser implanter une puce électronique sous la peau.

Sur 80 salariés, une cinquantaine s’est portée volontaire pour l’expérience. La puce, de la taille d’un grain de riz, leur sera gratuitement introduite entre le pouce et l’index, par un personnel médical « qualifié », lors d’une « chip party » au siège de la compagnie. Après quoi, un simple mouvement suffira au porteur pour ouvrir les portes, payer la cantine, débloquer son ordinateur et utiliser la photocopieuse. « L’implantation élimine le besoin de transporter des données », a vanté le directeur, Todd Westby.

La puce, d’un coût de quelque 300 dollars (255 euros), et développée avec le fabricant suédois Biohax, a été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de régulation américaine. Elle opère sous le principe de l’identification par radiofréquence (RFID, Radio Frequency Identification), une technologie courante pour suivre les livraisons en transit, et qui repose sur l’utilisation d’un champ électromagnétique pour la capture automatique de données. 

Jusqu’à présent, les « biohackers », qui expérimentent sur eux-mêmes des technologies, se recrutaient plutôt à la marge des transhumanistes, adeptes de « l’homme augmenté ». C’est la première fois qu’une entreprise aux Etats-Unis propose à ses employés de servir de cobayes aux puces RFID. Les hésitants pourront bénéficier d’une bague ou d’un bracelet à la place de l’implant.

Three Square Market, qui commercialise un logiciel pour les distributeurs de snacks dans les entreprises, espère bénéficier de la publicité...


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Des entreprises proposent à leurs salariés de prendre autant de congés qu'ils le souhaitent, à condition d'avoir rempli leurs objectifs. Explications.

Vous êtes peut-être déjà rentré de congés ou bien sur la plage après des heures passées dans les bouchons du grand chassé-croisé de l'été. Juillettistes ou aoûtiens, savez-vous qu'une nouveauté pourrait, demain, révolutionner vos vacances ? Née sous le soleil de Californie, aux Etats-Unis, l'idée des vacances illimitées commence à séduire des entreprises françaises. Le principe est simple : vous pouvez partir vous reposer autant de semaines que vous le souhaitez dans l'année, à condition d'avoir fini votre travail.

Le phénomène est encore balbutiant, mais des sociétés comme la start-up Popchef, le site d'emploi Indeed ou le groupe immobilier Avinim l'ont déjà adopté. Et d'autres s'y intéressent, comme l'agence de voyages en ligne Marco Vasco. «J'y suis favorable, il faut donner plus de flexibilité et de liberté aux salariés», confie Geoffroy de Becdelièvre, son président, qui voit dans ce système «un bon moyen de responsabiliser les salariés».

Gare aux effets pervers

Les vacances illimitées sont nées aux Etats-Unis. En 2004, Netflix a été le pionnier, suivi notamment par General Electric et Evernote. Salarié d'une firme qui a adopté la pratique, Arnaud, installé aux Etats-Unis depuis sept ans, explique que «c'est assez développé dans la Silicon Valley en raison de la culture californienne axée sur la qualité de vie». D'autant qu'aucune mesure dans la législation américaine n'oblige les entreprises à accorder des congés payés, à la différence de la France, où la loi fixe un cadre strict, avec cinq semaines de congés rémunérés. D'ailleurs, à ce jour, le contour juridique est loin d'être clair chez nous.

Attention aussi, car les vacances illimitées, c'est peut-être «trop beau pour être vrai», prévient Pascal Grémiaux, fondateur du logiciel de gestion du personnel Eurécia. «Parce que si tout le monde se met à prendre six mois, ça ne peut plus marcher.» Gare aussi aux effets pervers. Le concept comporte son lot de risques pour les salariés. Car, à partir du moment où les congés peuvent être pris quand le job est terminé, il suffit que la charge de travail soit trop importante pour que les vacances se réduisent comme une peau de chagrin. Avec, à la clé, du stress, voire des burn-out....

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La vente en ligne ne cesse de gagner de nouveaux adeptes. Y compris sur le marché des fards, crèmes et parfums. Le groupe L’Oréal, qui, jeudi 27 juillet, a dévoilé avoir généré 13,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre, réalise désormais 7 % de ses ventes sur la Toile. Internet chamboule ses marques, l’oblige à vendre directement en ligne, exige de moderniser son marketing et l’incite aussi à revoir son organisation. Fin avril, le groupe a nommé Nicolas Hieronimus au poste de directeur général adjoint, poste nouvellement créé aux côtés de Jean-Paul Agon, 61 ans, PDG du groupe depuis 2011.

Malgré une hausse de 4 % de votre chiffre d’affaires au premier semestre, vous estimez que le marché des produits cosmétiques est « contrasté et atypique ». Pourquoi ?

Le marché continue de progresser imperturbablement et régulièrement. Depuis la crise de 2009, il affiche une croissance de 3 % à 4 % par an. Nous le constatons encore sur le premier semestre 2017. Mais il est contrasté. Le segment des produits de luxe est en forte progression, aux alentours de 7 %, boosté par la consommation des Chinois, que ce soit chez eux ou lors de leurs voyages en Asie et en Europe. L’Oréal a la chance d’avoir des marques très fortes sur le luxe, dont Lancôme, Yves Saint Laurent et Giorgio Armani. Et nous sommes leader des produits cosmétiques de luxe en Chine, avec une part de marché de 27 % environ. Ce positionnement nous a permis d’enregistrer une croissance de plus de 9 % en Asie au premier semestre. Le marché des produits dermocosmétiques [vendus en parapharmacie et en pharmacie] progresse de 5 %. Mais deux secteurs sont moins toniques : les produits grand public, pénalisés par l’atonie de la consommation des classes moyennes, en particulier aux Etats-Unis, et celui des articles destinés aux professionnels de la coiffure.

Quelle est la santé du marché français ?

Depuis deux ans, c’est...


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