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Stabilisation de la fréquentation globale des festivals, retour des artistes « mastodontes » dans les lieux de « grande jauge », appétit marqué pour le pop-rock et poursuite de la vitalité de l’offre de spectacles : telles sont les grandes tendances qui ont marqué 2016, selon l’étude annuelle du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), présentée lundi 25 septembre.

La croissance entre 2015 et 2016 s’inscrit dans la continuité de celle observée au cours de la dernière décennie et témoigne toujours d’une belle vitalité. Dans le cadre de la perception d’une taxe qu’il perçoit sur les spectacles , le CNV a recensé l’an dernier « 63 339 représentations payantes, soit une hausse de 9 % par rapport à 2015, ce qui a représenté 24,4 millions d’entrées payantes (+ 6 % en volume et + 1 % en valeur) pour 813 millions d’euros de billetterie générée (+7%) ».

L’étude note d’abord « le retour des artistes de très grande notoriété, capables de remplir des stades ou des grandes jauges », qui retrouvent leur niveau de fréquentation de 2013. Ce qui contribue à un phénomène de concentration très important : 7 % des représentations ont ainsi généré 53 % du chiffre d’affaires des 50 plus gros spectacles.

Poids variable des festivals selon les régions

Le prix moyen du billet dans des grandes enceintes – stades de football, Zenith et autres AccorHotels Arena – a légèrement baissé par rapport à 2015, mais se situait tout de même à 63 euros la place l’an dernier. La billetterie des 16 plus gros spectacles a atteint 101 millions d’euros (+ 63 % par rapport à 2015). 

Autre phénomène notable : la fréquentation des festivals marque le pas après une forte croissance en 2015. Leur poids varie fortement selon les régions : il représente par exemple 53 % de la fréquentation en Bretagne ou 35 % en Occitanie, mais seulement 8 % en Ile-de-France. Là encore, les 50 plus gros festivals concentrent près des deux tiers de la billetterie et 45 % des entrées de ce secteur.

Le genre des spectacles n’est pas lié aux entrées, tant s’en faut. L’humour arrive en tête du nombre de représentations proposées (28 %), mais ne recueille que 16 % des entrées. A contrario, le pop-rock draine 20 % des entrées assurées par seulement 12 % des représentations totales. Les musiques électroniques obéissent à la même tendance (11 % des entrées pour 6 % des représentations). Tous spectacles confondus, le CNV évoque un recul de la billetterie du rap, du hip-hop, du reggae et des cabarets, mais souligne le poids élevé des festivals dans la diffusion des musiques électroniques, du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde.


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Installé sur les terres de Facebook, à Menlo Park, au cœur de la Silicon Valley, Khosla Ventures est l’un des fonds d’investissement les plus influents de la planète. Avec plus de 4 milliards de dollars (3,37 milliards d’euros) sous gestion, il détient des participations dans plus de 150 start-up triées sur le volet. Au milieu de l’été, Xavier Duportet passait la porte de son QG, un élégant bâtiment de bois bordé de bambous. Cofondateur d’Eligo Biotech, une société française dans les sciences de la vie, il s’apprêtait à conclure son premier deal américain. Une première aussi pour Khosla Ventures qui n’avait jamais investi dans une start-up tricolore.

La levée de fonds de 20 millions de dollars, qui a été annoncée mardi 26 septembre, permettra à Eligo de financer le développement de ses mini-robots biologiques. Conçus pour attaquer de façon ciblée certaines bactéries, ils sont armés de petits ciseaux moléculaires – connus sous le nom de « CRISPR » – qui inactivent leur cible.

« Pionniers de la technologie »

« Nous avons montré que cela marchait chez la souris, et nous comptons lancer un premier essai chez l’homme début 2020 », se félicite M. Duportet. Il portera sur une maladie rare, un « cas d’école » destiné à lancer cette technologie futuriste qui pourrait avoir des applications bien plus larges notamment dans le traitement des infections dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Hébergée dans la pépinière d’entreprise de l’hôpital Cochin à Paris, Eligo réunit quinze scientifiques et dix nationalités. La biotech vient d’être distinguée par le Forum économique mondial qui l’a intégré dans son club des « pionniers de la technologie ». M. Duportet a fait ses classes dans le temple de la biologie de synthèse au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Cambridge, aux Etats-Unis. Le second fondateur d’Eligo, David Bikard, a de son côté commencé ses recherches à la Rockefeller University de New York. C’est là qu’ils ont appris les codes de l’Amérique. « Nous avons appris à pitcher, et à parler de nos idées. Nous nous sommes aussi constitués un réseau », souligne M. Duportet. C’est un ami français dans la Silicon Valley qui a joué les entremetteurs avec Khosla Ventures. « Nous les avons rencontrés en juin, et nous avons signé en juillet ! », s’étonne encore le jeune entrepreneur.


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Les routiers de la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO) commencent, mardi 26 septembre, leur deuxième journée de mobilisation contre la réforme du code du travail. Ils prévoient de bloquer à nouveau l’accès à des dépôts de carburant.

Des actions « se mettent en place dans le Nord, à Rouen, Caen, Nantes, Rennes et Marseille », a déclaré à l’Agence France-Presse Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT-Transports. De son côté, Bruno Lefebvre, de FO, a relevé des mobilisations dans « un dépôt de bus à Rennes », sur un rond-point fréquenté du sud de Rouen, à Carquefou près de Nantes, sur une voie d’accès à Marseille, ou encore dans la zone industrielle nord de Lens.

« En solidarité avec leur mouvement », le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a annoncé qu’il se rendrait dans la journée au point de blocage des routiers à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

La grève, lancée lundi, a donné lieu à plusieurs dizaines de manifestations et blocages, rapidement levés toutefois après l’intervention des forces de l’ordre. Malgré les menaces de pénuries d’essence, la situation était « normale » à la mi-journée et « la quasi-totalité des dépôts de carburants est libre d’accès », a déclaré le ministère des transports. « En conséquence, l’approvisionnement des stations-service est assuré normalement. » 

Rendez-vous au ministère jeudi

La ministre des transports, Elisabeth Borne, a annoncé qu’elle recevrait jeudi les syndicats des routiers et les représentants des organisations patronales du secteur.

Opposés à la réforme du code du travail, les chauffeurs dénoncent la possibilité de « faciliter » les licenciements économiques dans les grands groupes, « l’affaiblissement » des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud’homales. Plus spécifiquement, ils s’inquiètent de la possibilité de négocier dans l’entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d’ancienneté…), jusque-là fixés par la branche professionnelle.

« Aucun accord d’entreprise ne pourra être moins disant que la convention collective. Affirmer le contraire est un mensonge et une manipulation », a répliqué l’Organisation des transports routiers européen (OTRE), syndicat patronal. Deux autres


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Etouffé par sa dette et une concurrence accrue, le géant américain du jouet est sous pression, juste avant la période décisive des fêtes.

La pression était trop forte pour Toys'R'Us. Après plusieurs mois de crise, le géant américain du jouet s'est déclaré ce mardi en faillite. En se plaçant ainsi sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Toys'R'Us va pouvoir lancer un nouvel emprunt de plusieurs centaines de millions de dollars qui lui permettront de poursuivre ses activités, à quelques semaines des fêtes, un moment décisif de l'année - elles commencent dès le 23 novembre cette année aux Etats-Unis, avec Thanksgiving. Le groupe pourra ainsi rassurer ses fournisseurs, qui se montrent de plus en plus inquiets sur leurs carnets de commandes. 

Selon la presse américaine, ils exigeraient des conditions de plus en plus strictes, sur le paiement notamment, redoutant une cessation de paiement. Certains auraient même demandé à ce que leur marchandise leur soit retournée si jamais Toys'R'Us n'était pas capable de payer en cash au moment de la livraison.

Des demandes inhabituelles qui fragiliseraient encore un peu plus le groupe, d'autant que celui-ci a basé sur son succès sur la distribution de jouets en exclusivité et qu'il réalise 40% de son chiffre d'affaires à la fin de l'année. Certains fournisseurs menaceraient ainsi de stopper leur approvisionnement. Et de mauvaises performances sur le dernier trimestre pourraient être fatales...

Toys'R'Us est étouffé par le niveau de sa dette - plus de 5 milliards de dollars, soit 4,2 milliards d'euros - depuis un LBO en 2005. Le groupe planche avec la banque Lazard et les avocats de Kirkland & Ellis sur une restructuration de son endettement, alors que des tranches de 400 millions de dollars arrivent à échéance à la fin de l'année et qu'un accord avait déjà été trouvé l'an dernier pour étendre le paiement. 

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