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Lagos (AFP) - Le cauchemar du manque de devises étrangères continue au Nigeria et affecte désormais toute l'économie du pays, jusqu'à l'homme le plus riche d'Afrique, Aliko Dangote.

Une légère augmentation des cours du pétrole, à près de 50 dollars le baril, n'aura pas permis au géant d'Afrique de l'Ouest, désormais second exportateur d'or noir du continent, de résoudre sa crise de pénurie de devises.

Le Nigeria qui a fondé son économie presque exclusivement sur le pétrole depuis 50 ans a plongé avec la chute du cours du baril. Mais la crise s'est transformée en récession avec la décision du gouvernement du président Muhammadu Buhari de maintenir artificiellement le taux de change du naira et de limiter les transactions faites en monnaies étrangères.

Le maintien du taux de change a finalement été abandonné en juin, lorsque le gouvernement a officiellement décidé de laisser flotter le naira en fonction de l'offre et de la demande. Mais les restrictions de transactions, notamment en dollars, affectent lourdement les entreprises qui peinent à importer leur matériel, leurs matières premières ou à payer leurs salariés expatriés.

L'empire de M. Dangote lui-même a licencié 36 employés expatriés au sein de Dangote Cement Plc et Dangote Industries Limited puis 12 travailleurs locaux de Dangote Industries Limited en octobre, arguant des "coûts opérationnels".

"Cette année a été très éprouvante pour nous, en tant qu'entreprise. Le manque de devises disponibles, couplé à une augmentation sans précédent des taux de change a causé une forte augmentation des coûts pour l'organisation", a expliqué le milliardaire dans une lettre datée du 20 octobre.

Dans les banques, le naira s'échange à 305 nairas contre le dollar au cours officiel. Mais, au marché noir, là où la plupart des entreprises achètent leurs devises, il est à 460 pour un dollar.


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Paris (AFP) - Les énergies renouvelables (solaire, éolien, etc.) vont se déployer plus vite que prévu dans le monde d'ici 2021, sous l'effet de politiques plus favorables et de la baisse de leurs coûts, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Quelque 825 gigawatts de nouvelles capacités électriques renouvelables devraient être installées d'ici 2021, soit une progression de 42% par rapport à 2015, une prévision relevée de 13% depuis les précédentes estimations de l'AIE, qui a publié mardi son rapport annuel de moyen terme sur les énergies vertes.

En 2021, les énergies renouvelables représenteront 28% de la production d'électricité mondiale, contre 23% fin 2015, année record en termes d'investissements et de déploiement.

Ces perspectives "plus optimistes" s'expliquent "par l'évolution des politiques, en particulier dans trois pays", les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, où l'Agence a relevé ses prévisions, a précisé Paolo Frankl, directeur de la division Energies renouvelables à l'AIE lors d'une conférence téléphonique, citant également le Mexique.

En cinq ans, les coûts du solaire devraient aussi encore baisser de 25%, tandis qu'ils diminueront de 15% dans l'éolien terrestre, estime l'AIE, souvent critiquée par le passé pour ses prévisions prudentes sur le déploiement des énergies vertes.

Si le rendement des énergies renouvelables est plus faible que celui de ses concurrentes fossiles ou du nucléaire, elles génèreront en 2021 "l'équivalent de la production d'électricité actuelle des Etats-Unis et de l'Union européenne réunis", précise le rapport.

Toutefois, "les énergies renouvelables sont et resteront dépendantes des politiques", prévient M. Frankl, car "il y a nombre d'obstacles qui ne sont pas encore levés", comme des difficultés d'intégration aux réseaux en Chine, Afrique du sud ou au Japon, ou encore des conditions de financement pénalisantes dans les pays émergents.


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Nouvelle alliance entre une banque traditionnelle et un acteur émergent de la Fintech : la Banque postale annonce ce lundi matin un partenariat industriel et capitalistique avec WeShareBonds. Cette toute jeune plateforme de crowdlending s'est lancée en juin dernier : son originalité est de proposer de participer au financement de PME en obligations, et non en prêt amortissable. La filiale du groupe La Poste va entrer à son capital à hauteur de 10%, pour un montant non communiqué, et intégrera l'offre de WeShareBonds dans sa propre gamme de produits aux PME, à partir du premier trimestre 2017.

La Banque postale parle aussi de créer "des passerelles" avec ses clients pour développer le portefeuille de projets financés par la startup et de soutenir le financement des fonds de crédits obligataires de cette dernière. Dans un communiqué commun, les deux entreprises font valoir :

 

"La Banque Postale et WeShareBonds espèrent ainsi ouvrir une voie qui permettra de traiter la difficulté actuelle à financer rapidement les PME, au même titre que les ETI ou les grands groupes."

Financement de l'économie réelle

Les deux partenaires affichent l'ambition de travailler sur "un dispositif efficient afin de favoriser le financement de l'économie réelle". Le cofondateur et directeur général de WeShareBonds, Cyril Tramon, passé par JPMorgan, confie :

 

"Nous cherchions un partenaire qui partage notre vision et qui puisse nous accompagner dans notre développement. La Banque Postale est une institution emblématique et reconnue pour son goût pour l'innovation."

Fondée en juillet 2015, la plateforme a levé 3,8 millions d'euros auprès d'une cinquantaine de business angels (de Thierry Aulagnon, ex-SocGen devenu directeur de cabinet de Michel Sapin, à Guillaume Hannezo, ex-directeur financier de Vivendi), dont 600.000 euros pour son financement propre et 3,2 millions pour alimenter un

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Au moment où les grands pays producteurs de pétrole se résignent à limiter leur offre pour faire remonter les prix, le Kazakhstan ouvre progressivement, avec des années de retard, les vannes des oléoducs du gisement géant de Kachagan.

Seize ans après la découverte en mer Caspienne de ce champ d'or noir d'une richesse rare mais d'une complexité technique inédite, cette ex-république soviétique lance ce projet de plus de 50 milliards de dollars dans une relative discrétion, compréhensible vues les difficultés passées.

Le 14 octobre, le consortium international qui l'exploite, NCOC, a annoncé que le gisement, à l'arrêt depuis une tentative de lancement avortée en 2013, avait pu envoyer du pétrole à l'exportation pour la première fois.

Le ministre de l'Energie Kanat Bozoumbaïev avait cependant prévenu: arriver à l'objectif de production "prendra un certain temps".

NCOC, qui regroupe la compagnie kazakh KazmunaiGas, le français Total, l'américain ExxonMobil, l'italien Eni, l'anglo-néerlandais Shell, le chinois CNPC et le japonais Inpex, vise une production de 370.000 barils par jour d'ici à la fin 2017.

A sa découverte en 2000, ce gisement était considéré comme l'un des plus vastes mis au jour en 40 ans et constituait donc un projet essentiel pour le secteur énergétique qui voyait venir le moment où la production d'hydrocarbures de la planète entamerait un déclin inéluctable faute de ressources.

Le Kazakhstan et les entreprises impliquées ont ainsi investi 55 milliards de dollars pour mettre en route Kachagan, qui pose de nombreux défis technologiques: faible profondeur de l'eau, gelée en hiver, et réserves soumises à très hautes pressions.


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