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Une liaison entre Calais et Turin devait être inaugurée mardi. Il s’agit de la quatrième en France.

Elle reste modeste mais c’est incontestablement une nouvelle étape dans le mouvement de décarbonation de la France. Mardi 6 novembre, Elisabeth Borne, la ministre des transports, Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Thierry Le Guilloux, président de Viia, opérateur de fret, filiale de la Société nationale des chemins de fer, devaient inaugurer une nouvelle autoroute ferroviaire, la quatrième lancée en France, et l’une des plus longues puisqu’elle doit relier sur 1 150 kilomètres Calais dans le nord de la France à Turin en Italie.

Qu’est-ce qu’une autoroute ferroviaire ? Le terme est un peu trompeur car il ne s’agit pas d’une infrastructure ferrée mais plutôt d’un service de transport, consistant, pour une destination donnée, à mettre des semi-remorque sur des wagons spéciaux afin de les faire voyager sur longue distance hors des autoroutes françaises et européennes désormais saturées de poids lourds.

La société Viia détenue par SNCF Mobilités, spécialisée dans cette niche du transport ferroviaire de marchandises, proposera aux transporteurs de faire circuler leurs remorques en train entre le port de Calais et le terminal d’Orbassano dans la banlieue de la capitale piémontaise. Les engins sont montés sur des wagons conçus par la société alsacienne Lohr Industrie qui permettent d’embarquer n’importe quelle remorque de 30 tonnes.

Investissements nécessaires
 

« C’est la particularité de notre service : nos clients n’ont pas besoin de semi-remorques coûteuses spécialement adaptées pour prendre le train, explique M. Le Guilloux. Le chargement se fait à l’horizontale, en faisant rouler les véhicules, et non à la verticale, à l’aide d’une grue, comme traditionnellement. » Pour la nouvelle autoroute ferroviaire Calais-Turin, Viia a investi 40 millions d’euros dans 110 wagons Lohr flambant neufs.

Trois autoroutes ferroviaires existent déjà en France. La première a vu le jour en 2003 entre Chambéry et Turin afin...


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Ces trois enseignes de chaussures emploient plus de 1 500 personnes et comptent 612 boutiques.


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Une expérience américaine montre que les évaluateurs octroient de meilleurs scores au fil du temps, observe Charles Cuvelliez, professeur en communication, dans une tribune au « Monde ». Un biais cognitif qui pèse lourdement sur la rationalité de nos décisions.

Tribune. Si décider de votre horaire de passage à un concours vous a toujours angoissé, vous avez bien raison car c’est loin d’être un détail sans influence sur le résultat. C’est la leçon d’expériences menées par deux chercheurs de l’université de Virginie, qui ont mis en évidence un nouveau biais cognitif (« Do Evaluations Rise With Experience ? » Kieran O’Connor, Amar Cheema, Psychological Science n° 29/5, 1er mars 2018).

Ils ont demandé à un groupe de 168 étudiants de donner un score à dix histoires qu’on leur demandait de lire, à raison d’une histoire par jour, de façon à étaler le processus d’évaluation dans le temps. L’ordre dans lequel les histoires leur étaient données différait selon les étudiants. Or, ce sont les histoires lues dans les derniers jours qui ont eu le meilleur score, peu importe laquelle. En fait, la note attribuée avait tendance à monter jour après jour. On leur a ensuite demandé, au fur et à mesure qu’ils avançaient dans leur évaluation des dix histoires, de juger la difficulté de cette tâche d’évaluation. Véracité, style, contenu, genre, chacun avait des critères d’évaluation différents, mais tous étaient d’accord pour dire que la tâche devenait plus facile avec le temps.

C’est ce qui fait penser aux chercheurs que notre cerveau confond inconsciemment la facilité à donner un score avec le score lui-même, comme si quelque chose qui devient (plus) facile à évaluer était forcément meilleur ! Et si l’on peut parler de « biais cognitif », c’est parce que les participants étaient persuadés d’évaluer de la même manière au début du test comme à la fin.

L’objectivité existe-t-elle ?

Si on fait le bilan de toutes les situations où une estimation s’étale dans le temps, cette expérience est riche d’enseignements. Passer le premier ou le dernier à l’épreuve orale, c’est un dilemme auquel tous les étudiants font face : les partisans d’aller les premiers à l’examen pensent avoir des questions...


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Les structures pilotées par les industriels de l’automobile doivent affronter une concurrence de plus en plus vive de la part des filiales des établissements bancaires et des fonds d’investissement, tant sur les coûts que sur les services.

Mobilité collaborative, voiture communicante, véhicule autonome… L’industrie automobile négocie un virage historique. Les structures de financements et de services des constructeurs sont également emportées dans ce tourbillon. Parmi les incertitudes majeures qui pèsent sur leur avenir, le mode de développement des services de mobilité constitue l’une des plus sérieuses. Le marché mondial de la mobilité va-t-il se fragmenter ou se concentrer ? Et à quelle hauteur ?

Autre interrogation cruciale, ces filiales, surnommées « captives », auront-elles encore les véhicules à leur bilan ou vont-elles transférer leurs actifs à des tiers ? « Le niveau de fonds propres des captives constitue un véritable sujet », souligne Charlotte Vandeputte, associée chez Deloitte. En fonction de différents scénarios, Deloitte a dégagé un modèle standard à l’horizon 2030. Avec ses offres de financement et ses services de mobilité, cette structure fictive devrait afficher 123 milliards d’euros à son bilan, contribuer pour 52 % à celui du constructeur et pour 20 % au revenu avant impôt de ce dernier.

« Il existe un risque sur les taux d’intérêt qui menace leur profitabilité, ce qui explique qu’elles recherchent de la rentabilité sur les services de mobilité », précise Charlotte Vandeputte. Parmi les six domaines d’action à explorer pour assurer l’avenir des captives, ­Deloitte pointe la gestion de flotte (fleet management) avec l’investissement sur de nouveaux marchés régionaux et technologiques et l’apport de financements pour accompagner la demande croissante des entreprises. Mais, face à elles, d’autres acteurs historiques ont des atouts. C’est le cas des filiales de grandes banques et des sociétés d’investissement comme ALD Automotive, Arval ou encore LeasePlan.

De plus en plus concentré

SesamLLD, le syndicat qui fédère les professionnels de la location longue durée (LLD) et de la gestion de flotte, vient de publier les résultats du secteur...


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