Les structures pilotées par les industriels de l’automobile doivent affronter une concurrence de plus en plus vive de la part des filiales des établissements bancaires et des fonds d’investissement, tant sur les coûts que sur les services.
Mobilité collaborative, voiture communicante, véhicule autonome… L’industrie automobile négocie un virage historique. Les structures de financements et de services des constructeurs sont également emportées dans ce tourbillon. Parmi les incertitudes majeures qui pèsent sur leur avenir, le mode de développement des services de mobilité constitue l’une des plus sérieuses. Le marché mondial de la mobilité va-t-il se fragmenter ou se concentrer ? Et à quelle hauteur ?
Autre interrogation cruciale, ces filiales, surnommées « captives », auront-elles encore les véhicules à leur bilan ou vont-elles transférer leurs actifs à des tiers ? « Le niveau de fonds propres des captives constitue un véritable sujet », souligne Charlotte Vandeputte, associée chez Deloitte. En fonction de différents scénarios, Deloitte a dégagé un modèle standard à l’horizon 2030. Avec ses offres de financement et ses services de mobilité, cette structure fictive devrait afficher 123 milliards d’euros à son bilan, contribuer pour 52 % à celui du constructeur et pour 20 % au revenu avant impôt de ce dernier.
« Il existe un risque sur les taux d’intérêt qui menace leur profitabilité, ce qui explique qu’elles recherchent de la rentabilité sur les services de mobilité », précise Charlotte Vandeputte. Parmi les six domaines d’action à explorer pour assurer l’avenir des captives, Deloitte pointe la gestion de flotte (fleet management) avec l’investissement sur de nouveaux marchés régionaux et technologiques et l’apport de financements pour accompagner la demande croissante des entreprises. Mais, face à elles, d’autres acteurs historiques ont des atouts. C’est le cas des filiales de grandes banques et des sociétés d’investissement comme ALD Automotive, Arval ou encore LeasePlan.
De plus en plus concentréSesamLLD, le syndicat qui fédère les professionnels de la location longue durée (LLD) et de la gestion de flotte, vient de publier les résultats du secteur...
Lire la suite : Banques et constructeurs à couteaux tirés sur le marché des flottes d’entreprises
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