Traquer les poux, un business en plein essor

Economie

Après les peignes et les lotions en tous genres, voilà qu’apparaissent en France les centres antipoux. Le marché des produits censés lutter contre ces énervants parasites a crû de 10 % en 2017.

Univers aseptisé, couleurs blanc et violet pour rappeler les propriétés de la lavande, loupes géantes à la place des casques de séchage, des salons de coiffure d’un nouveau genre ont fait leur apparition depuis trois ans en France sous le nom de ByeByeNits. Avec une promesse : non pas de ressortir avec un superbe brushing, mais de faire disparaître les poux de la tête des enfants, généralement en âge scolaire.

Le pou serait-il devenu un vrai business ? Des rayonnages de pharmacie remplis d’une offre pléthorique devant lesquels des parents perdus cherchent la solution miracle, à ces centres de thérapie industrielle, ce qui est un véritable fléau pour certains se révèle une vraie mine d’or pour d’autres.

Jennifer et Arthur Assous, les cofondateurs de l’enseigne ByeByeNits, ont bien intégré le ras-le-bol des familles. Après avoir testé sur leur nièce dans un salon en Espagne, la machine AirAllé tout droit venue des Etats-Unis, qui envoie de l’air chaud à débit contrôlé pour déshydrater les poux, ils en achètent les droits exclusifs pour la France et ouvrent leur première implantation en décembre 2015 à Paris.

Avec une moyenne de 250 personnes par mois qui passent dans un centre, son chiffre d’affaires moyen avoisine 350 000 euros à l’année. L’affaire prospère. Trois centres à Paris, et quatre autres en franchise aujourd’hui. Il devrait s’en ouvrir six de plus d’ici à la fin de l’année dans des grandes villes françaises, pour en compter, à terme, une soixantaine.

De plus en plus résistants
 

En 2017, le marché des articles antipoux vendus en pharmacie a représenté près de 63,4 millions d’euros, en hausse de 10 % en valeur sur un an, selon le cabinet OpenHealth, qui s’appuie sur les ventes de plus de 10 700 pharmacies d’officines françaises ; 4,56 millions de produits ont été vendus, parmi lesquels peignes, répulsifs, lotions, shampoings, soit 8 % de plus qu’en 2016. Cette année, sur le seul mois d’août, les pharmacies ont écoulé plus...


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