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La France ne dècolère pas contre la Pologne.
Mardi 4 octobre, Varsovie signifiait qu'elle mettait fin aux discussions exclusives entamées il y a un an et demi avec Airbus pour l'achat de cinquante hélicoptères militaires Caracal. La perte de ce contrat évalué à 2,4 milliards d'euros d'euros est un coup dur pour le constructeur et l'État français. Quelques jours plus tard, vendredi 7 octobre, le président de la République François Hollande a annoncé qu'il annulait sa visite en Pologne, prévue la semaine suivante.
À Varsovie, le gouvernement fait savoir que les investissements compensatoires prévus dans le contrat avec Airbus étaient insuffisants. Mais selon une source française proche du dossier, la décision est avant tout politique, l'exécutif polonais actuel n'ayant cessé de contester les choix du précédent cabinet. L'accord sur les hélicoptères Caracal avait été conclu par le précédent gouvernement, battu aux législatives d'octobre 2015 par le parti eurosceptique Droit et Justice (PiS)
Cette déconvenue aura des répercussions diplomatiques et juridiques, indiqué également cette source. Airbus Helicopters, qui avait commencé à assembler une dizaine d'appareils et fait travailler une centaine d'ingénieurs sur ce contrat, serait en droit des réclamer un dédommagement à Varsovie. D'autant que le carnet de commande du constructeur français est loin d'être rempli. Le président d'Airbus Helicopters, Guillaume Faury, a déjà prévenu que des adaptations en termes d'emploi pourraient être nécessaires si les discussions avec la Pologne n'aboutissaient pas.
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Pour les régions de Chine où dominent encore les vieilles industries du charbon et de l’acier, c’est une saignée douloureuse. Le gouvernement central chinois leur impose de réduire le nombre de mines et de hauts-fourneaux en activité, car ils noient les performances de l’économie nationale, coûtent cher en subventions étatiques pour leur éviter de mettre la clé sous la porte et sont responsables de la lourde pollution qui étouffe les villes de l’empire du Milieu.
Le groupe Dongbei Special Steel est devenu l’un des emblèmes de cette pénible transition. Le Dongbei désigne le nord-est de la Chine, l’ancienne Mandchourie, terre d’industries lourdes. Dongbei Special Steel, qui a son siège à Dalian, grand port sur le golfe de Bohai, est détenu majoritairement par le gouvernement du Liaoning. Le 26 septembre, il manquait, pour la neuvième fois de l’année, une échéance de paiement sur ses dettes.
Six mois plus tôt, le 24 mars, le président du groupe Dongbei Special Steel, Yang Hua, qui était également le secrétaire de sa cellule du Parti communiste, se pendait. Son suicide avait soulevé des inquiétudes sur le marché obligataire chinois, où les industries soutenues par l’Etat ne sont plus le gage absolu de stabilité qu’elles ont longtemps été.
Ce cas n’est pas isolé. Les défauts de remboursement s’élevaient à 26,8 milliards de yuans (3,6 milliards d’euros), entre janvier et septembre 2016, soit plus du double des 12 milliards d’échéances obligataires non honorées sur l’ensemble de l’année 2015, selon le cabinet de statistiques chinois Wind.
Le gouvernement chinois a promis de ne plus soutenir à tout prix des entreprises étatiques non performantes qualifiées de « zombies ». Des restructurations doivent permettre de se rapprocher de la réalité du marché. La fin des années de croissance économique fulgurante s’est traduite par une chute de la demande d’acier pour les projets immobiliers. La demande a baissé de 5,4 % en 2015, après des reculs de 4 % en 2013 et (...) Lire la suite sur lemonde.fr
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Avec une quarantaine d'incubateurs de start-up, dont le plus important d'Europe et bientôt du monde grâce à la Station F de Xavier Niel, Paris s'affirme comme un haut lieu d'attractivité pour les jeunes entreprises innovantes, au moins autant que Londres.
Témoin de cette explosion: "le Tremplin", dernier né de Paris&Co, l'agence de développement économique et d'innovation de Paris, un incubateur dédié aux start-up du secteur sportif dont les locaux sont situés au coeur du stade Jean Bouin (XVIe).
La vocation de Paris&Co est d'"accompagner des start-ups, soit de jeunes entreprises innovantes, qui ont souvent moins de trois ans d'existence et vont essayer d'arriver sur le marché avec un nouveau produit, un nouveau service, une nouvelle façon de délivrer les choses (..) avec une façon intelligente, ingénieuse d'apporter du service", explique devant une classe de troisième Loïc Dosseur, le co-directeur général de l'association.
A l'image du Tremplin avec le sport, une soixantaine de lieux parisiens dédiés à l'innovation accueillent en effet jeudi et vendredi des rencontres entre quelque 3.500 collégiens et lycéens et des entrepreneurs et salariés d'entreprises innovantes.
"Projetez-vous. Vous êtes vraiment dans un environnement très décalé", lance M. Dosseur aux collégiens.
Lire la suite : Paris, championne des start-up, en passe de devancer Londres
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L’AMF communiquera ce jour sur les raisons de la suspension de l’OPA. En attandant, le titre SFR plonge de 5% à la Bourse de Paris. En toute logique, l’action Altice recule plus modérément de 1,60% à la Bourse d’Amsterdam.
C’est une grande première dans l’histoire de la Bourse française. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a signifié dans un communiqué laconique que l’OPE d’Altice sur sa filiale SFR est jugée «non conforme». Conséquence, cette opération qui devait permettre au holding de Patrick Drahi de prendre 100 % du contrôle de SFR est caduque. Et Altice n’a pas la possibilité de relancer une nouvelle offre. L’AMF n’a pas révélé dans l’immédiat les motivations qui l’ont conduite à cette décision et ne donnera des éclaircissements que mercredi soir.
Pour Altice, c’est un échec cuisant. Le groupe avait dévoilé son offre publique d’échange début septembre. Elle consistait à proposer aux minoritaires de SFR qui détiennent encore 22,25 % du capital de l’opérateur télécom d’échanger leurs titres contre ceux d’Altice, à raison de 5 actions SFR contre 8 actions Altice de catégorie A. Cette opération, menée par les banques BNP -Paribas, JPMorgan et les avocats Bredin Prat, ne présentait qu’une faible prime de 2 % par rapport aux cours antérieurs de SFR. Peu généreuse, cette offre offrait en retour une meilleure liquidité puisque les minoritaires de SFR auraient pu se retrouver actionnaires d’Altice.
Mais c’est probablement là que le bât blesse. En effet, Altice est le holding télécom de Patrick Drahi qui a investi non seulement en France via SFR mais aussi au Portugal, en Israël et surtout aux États-Unis avec les rachats de Cablevision et Suddenlink. Les actionnaires auraient donc dû troquer un titre SFR dont l’actif est facilement compréhensible contre un titre Altice au profil beaucoup plus risqué.
Autre motif d’inquiétude, pour protéger sa position Patrick Drahi a changé la gouvernance d’Altice en 2015. Il a créé deux sortes de titres. Les actions ordinaires A, (...) Lire la suite sur Figaro.fr