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La Suède a expérimenté sur deux ans le projet des journées de travail de six heures quotidiennes. Les coûts engendrés ont dépassé les bénéfices,ce qui a mis un terme à l'expérience. En France, cela devrait mettre un terme aux espoirs d'une partie de la gauche qui tente d'imposer une semaine de travail à trente-deux heure
Pierre-François Gouiffès :Tout d’abord la situation de l’emploi est très différente en Suède dont le taux de chômage est inférieur de trois points à celui de la France (6,9 % contre 9,7% selon Eurostat), ce qui permet au pays d’être beaucoup plus proche que nous du plein emploi. Donc on s’affranchit dès le départ du débat pâtissier français sur le découpage en davantage de parts d’un gâteau travail d’une quantité fixe.
Les différents tests menés sur la semaine de six heures en Suède sont en revanche intéressants en ce qu’ils reflètent différents débats sociétaux, économiques voire managériaux : quel équilibre entre vie privée et vie professionnelle (1% des Suédois travaillent plus que 50 heures par semaine contre 13 % en moyenne dans l’OCDE) ? Est-on individuellement ou collectivement plus productifs en travaillant moins d’heures ? Comment adapter les politiques publiques pour concilier performance économique et bien être ? Les expérimentations font de ce fait l’objet de l’attention de nombreux observateurs internationaux.
Bertrand Martinot : Dans un environnement où les conditions de travail, voire les formes du travail, changent radicalement, la question d’une norme nationale du temps de travail devient chaque jour moins pertinente. Pourquoi 35 heures ou pourquoi (...)lire la suite sur Atlantico
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Souvent montrés du doigt, victimes de préjugés, un nombre considérable de fonctionnaires en France subissent pourtant une véritable souffrance au travail. Même si on veut limiter le risque de casse sociale au seul programme de François Fillon, c'est oublier un peu rapidement que ce sont surtout de nombreux problèmes organisationnels et structurels qui menacent les acteurs du service public. Plongée au coeur du quotidien de ces millions de Français.
Eric Verhaeghe : Il est évidemment un peu hasardeux de tirer des leçons générales, ou de dresser des portraits trop "carrés" du management public. Les pratiques y sont diverses. En revanche, il est acquis que le management est, plus qu'ailleurs, confronté à des injonctions paradoxales. D'un côté, il existe des objectifs, des politiques à mettre en place ou à décliner. De l'autre, le service public a érigé en religion la doctrine du "pas de vague". L'absence de conflit ou l'esquive du conflit est un art consommé et une valeur importante dans les administrations. Cette particularité explique que beaucoup de managers publics aient le même profil à l'eau tiède, très obsédé par le formalisme hiérarchique et assez peu enclin à encourager l'innovation ou la prise de risque. D'où ce sentiment de flou: quand votre objectif principal est d'être consensuel et de ne pas susciter de conflit, vous vous approchez très vite de l'immobilisme.
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Paris (AFP) - Un abattage de centaines de milliers de canards élevés à l'air libre dans 150 communes du sud-ouest va débuter dès jeudi dans l'espoir d'endiguer la grippe aviaire, a annoncé mercredi le ministère de l'Agriculture.
La zone concernée située dans les départements du Gers, des Landes, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, comprend un million de palmipèdes "en parcours", c'est-à-dire à l'air libre, exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8, a précisé le ministère.
"Nous sommes face à une diffusion très large du virus qui est très agressif et très rapide", a indiqué à l'AFP un haut responsable du ministère, selon lequel "plus de 300.000 oiseaux" ont déjà été abattus dans le sud-ouest, mais jusqu'à présent uniquement dans des élevages infectés.
Les abattages de prévention qui vont débuter jeudi ne concernent ni les poules, ni les gallinacées, ni les canetons élevés en intérieur, ni les canards actuellement au gavage pour le foie gras.
Ils excluent aussi les élevages qui assurent l'intégralité du cycle de production de la naissance à la conserve et respectent les règles de biosécurité.
Ils dureront jusqu'au "20 janvier", a précisé le ministère dans un communiqué.
Le coût des opérations de transport, d'abattage et d?équarrissage des centaines de milliers de canards qui vont être abattus dans les semaines à venir sera pris en charge par l'Etat, a précisé le ministère.
De même, les pertes liées à l'arrêt de la production pourront être indemnisées dans des conditions qui seront arrêtées "lorsque la situation sera stabilisée", ajoute-t-il.
A ce jour, 89 foyers d'influenza aviaire au total ont été détectés dans des élevages en France, essentiellement dans le sud-ouest du pays, et cinq foyers sur des oiseaux sauvages.
De nombreux autres pays ont dû recourir à des abattages massifs pour endiguer l'épidémie, notamment la Corée du sud et le Japon.
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Paris (AFP) - Les syndicats de Vivarte (Caroll, La Halle, André...), en difficulté, doivent être reçus ce jeudi par le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue à Bercy, alors que des informations de presse évoquent la vente prochaine de la marque André.
Cette réunion est programmée depuis décembre, le ministère affirmant suivre le dossier depuis plusieurs mois.
De leur côté, les salariés du groupe d'habillement et de chaussures sont appelés à se rassembler à la mi-journée devant Bercy pour alerter contre les menaces qui pèsent sur l'emploi dans le groupe.
Après l'annonce en septembre dernier de la cession de 97 magasins de La Halle aux chaussures, les syndicats ont exprimé leur inquiétude pour la marque André.
Selon un syndicaliste CFDT d'André, un CCE est prévu vendredi sur "la situation financière de l'entreprise".
En novembre dernier, trois scénarios étaient déjà évoqués pour la marque de chaussures: un dépôt de bilan, une vente, ou la poursuite de l'activité avec 55 magasins en moins.
La direction du groupe n'était pas joignable jeudi dans l'immédiat.
Le PDG d'André, Pascal Poulain, devait rencontrer jeudi le patron du groupe Vivarte, a-t-on ajouté à la CFDT.
Vivarte (17.000 salariés) a déjà lancé l'été dernier la vente des enseignes Kookaï, Chevignon et Pataugas, qui s'ajoute à celle de la Compagnie vosgienne de la chaussure (CVC).
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