Piégés dans le froid de Belgrade, des migrants supplient l'Europe

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Belgrade (AFP) - "Nous attendons Noël. Peut-être ouvriront-ils les frontières": le Pakistanais Waseem Afridi est un de ces jeunes migrants qui survivent dans un entrepôt de Belgrade, bloqués dans ce cul-de-sac glacé sur leur route vers l'Europe.

Selon le Haut commissariat des Nations unies (UNHCR), "un millier de réfugiés/migrants dorment à la dure dans le centre" de la ville, où l'hiver serbe s'est installé.

Plusieurs dizaines d'Afghans et Pakistanais, qui ne savent plus quoi espérer, campent dans un entrepôt insalubre entre la gare et un chantier d'appartements de luxe en bord de Save.

La nuit, ils affrontent les températures négatives. "Elles baissent chaque jour", souffle Waseem Afridi, 23 ans, qui vient des zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan.

Au petit matin, de longues formes dissimulées sous des couvertures se blottissent. L'air âcre irrite la gorge et les yeux, la suie noircit les murs: pour se chauffer, ils brûlent ce qu'ils peuvent. Les plus chanceux ont des tapis, les autres s'isolent du béton gelé avec quelques cartons.

Ceux qui se lèvent, traits creusés, se réchauffent avec un thé brûlant, mangent du pain. D'une poubelle s'échappent des pelures d'oignons. Les premiers levés se dirigent pour un brin de toilette vers deux fûts fumants d'eau chauffée au feu de bois.

- Des milliers d'euros envolés -

Ces hommes parfois adolescents, refusent de rejoindre un des treize centres officiels où 5.300 personnes sont hébergées, selon Ivan Miskovic, porte-parole du Commissariat serbe aux réfugiés.

"Ils vont nous renvoyer en Bulgarie où il faudra encore payer" des passeurs, explique Mohamed Darwich, de la région de Jalalabad en Afghanistan, qui dit avoir 17 ans. Son périple entamé il y a un an a coûté 7.000 euros, financés par la vente de terres familiales, dit-il. Pour d'autres, la cession de bétails ou d'échoppes, finance l'odyssée.

Certains ont tenté de passer illégalement en Hongrie et en Croatie, pays de l'Union européenne. "Ils nous ont capturés près de la frontière, nous ont battus" et "nous ont renvoyés", affirme l'Afghan Ihsan Ullah, qui annonce 15 ans, montre les trous dans ses baskets et dit que les Serbes les traitent mieux.


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