Curieusement, en France, la fréquence de la puberté précoce varie selon les régions, avec davantage de cas autour de Lyon et de Toulouse. C'est ce que révèle une étude de l'agence Santé publique France sur cette pathologie, ce qui laisse supposer des facteurs environnementaux, encore inconnus.
La puberté démarre généralement vers 11 ans chez les filles et 12 ans chez les garçons. Mais quand les signes de la puberté (seins, pilosité...) apparaissent avant 8 ans chez les filles et avant 9 ans chez les garçons, on parle de puberté précoce. Celle-ci est généralement d'origine hormonale : l'axe hypothalamo-hypophysaire se met en marche de manière prématurée avec des pics de GnRH. Cette « puberté centrale » est traitée par des agonistes de la GnRH.
Non-traitée, la puberté précoce s'accompagne d'une accélération de la croissance, d'une grande taille chez l'enfant et d'une petite taille de l'adulte. Santé publique France a mené une enquête sur la fréquence de cette pathologie en utilisant les données du Sniiram sur les remboursements des médicaments.
Plus de cas en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Sud-Ouest
Chez les filles de moins de 9 ans, l'incidence de la puberté précoce est de 2,68 cas sur 10.000, la moyenne étant faite sur trois années (2011 à 2013). Ceci correspond à 1.173 cas par an. Les garçons seraient dix fois moins touchés que les filles : chez les moins de 10 ans, le nombre de cas s'élève à 117 par an (soit 0,24 cas sur 10.000 garçons).
La répartition des cas de puberté précoce en France métropolitaine montre de grandes disparités régionales. En effet, deux régions apparaissent plus touchées : autour de Lyon et autour de Toulouse. Cette hétérogénéité régionale se retrouve chez les filles comme chez les garçons. Ces disparités géographiques suggèrent des facteurs de risque environnementaux qu'il reste à mettre en évidence.
Interview 4/5 : la pollution, quels risques pour la santé ? Avec l’augmentation des taux de pollution se pose la question de son impact sur la santé humaine. Chaque polluant a des effets différents, certains immédiats et visibles, d’autres retardés et plus insidieux. Afin de clarifier la question, nous avons interviewé Philippe Hubert, directeur des risques chroniques de l’Ineris.
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