Selon un tout récent rapport de l'Académie nationale de médecine, vacciner les garçons au même titre que les filles contre le papillomarivus (HPV) est une nécessité pour éliminer les cancers du col de l'utérus, de la gorge et de l'anus.
La vaccination des garçons entre 11 et 14 ans, en plus des filles, « est une nécessité » pour éliminer les cancers du col de l'utérus et éviter ceux de la gorge et de l'anus, insiste l'Académie nationale de médecine dans un rapport rendu public lundi. La vaccination contre les infections sexuellement transmissibles à papillomavirus (PVH/HPV) est recommandée et remboursée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans et entre 15 et 19 ans en cas de rattrapage. Elle est également recommandée jusqu'à l'âge de 26 ans chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et chez des patients immunodéprimés.
Certains pays, comme les États-Unis, recommandent déjà la vaccination de tous les adolescents quel que soit leur sexe. Les coûts en santé des infections à HPV en France représente plus de 500 millions d'euros par an, note l'Académie qui déplore que la vaccination des filles - « inférieure à 20 % », soit « la plus basse d'Europe ».
La vaccination des garçons entre 11 et 14 ans, en plus des filles, est une nécessité, pour éliminer les cancers du col de l'utérus et éviter ceux de la gorge et de l'anus. © Juanmonino, Istock.com
L’ Académie de médecine appelle à une vaccination incluant les garçons
L'académie s'est déjà exprimée en faveur d'une vaccination universelle incluant les garçons le 20 mars aux côtés d'une cinquantaine de sociétés savantes et de syndicats médicaux, mais elle insiste dans son rapport sur des « aspects supplémentaires ».
Elle y relève une nette augmentation depuis les années 1970, de cancers de la gorge - ou cancers oropharyngés - malgré une diminution des intoxications liées à l'alcool et au tabac. Ces cancers d'origine virale touchent des sujets plus jeunes (35-45 ans) que ceux liés à l'alcool et au tabac.
“L'Académie réclame une campagne d'information en milieu scolaire
« L'incidence (nouveaux cas) du cancer du canal anal a augmenté de 56 % depuis 1990 et 93 % de ceux-ci sont attribuables aux HPV » et « l'incidence est plus grande chez la femme (65 %) », ajoute l'académie. L'extension de la vaccination aux garçons présente un rapport « coût-efficacité » favorable, d'autant plus favorable que la vaccination des filles est faible, note-t-elle d'après des travaux belges. « L'information [sur la vaccination, ndlr] doit concerner directement les enfants et ne pas se limiter aux parents », estime l'académie. Elle réclame donc « une véritable campagne d'information en milieu scolaire sur ces infections et leur prévention » et la mobilisation des médecins de diverses spécialités.
Source : Papillomavirus : pourquoi les garçons devraient aussi se faire vacciner ?
Articles en Relation
Comment pose-t-on un diagnostic en médecine ?
Image de freepik
Image de gpointstudio sur Freepik
Comment pose-t-on un diagnostic en médecine ?
Yves Hansmann, Université de Stra...
Cancer colorectal : qui doit se faire dépister, et comment ?
Image de julos sur Freepik
Image de gpointstudio sur Freepik
Cancer colorectal : qui doit se faire dépister, et comment ?
Lucien G...
Après le cancer : est-on en rémission, ou peut-on espérer vivre sans la maladie ...
Image de freepik
Après le cancer : est-on en rémission, ou peut-on espérer vivre sans la maladie ?
Cathe...
Sardines, maquereaux et autres poissons gras : contre le cancer, l’intérêt des o...
Image de freepik
Image de freepik
Sardines, maquereaux et autres poissons gras : contre le cancer, l’intérêt des oméga-3 et lipides du mili...
Cancers les plus fréquents : le rôle du « gras » dans leur prévention et leur év...
Image de freepik
Image de freepik
Cancers les plus fréquents : le rôle du « gras » dans leur prévention et leur évolution
Jean-Fra...
Cancer : prendre en charge le « brouillard cognitif » qui peut persister après l...
Image de freepik
Image de freepik
Cancer : prendre en charge le « brouillard cognitif » qui peut persister après les traitements
P...