La présence d’investisseurs aux fonds extensibles et l’envolée de la vente des droits de diffusion des compétitions alimentent un marché mondialisé et nullement saturé.
Neymar est un joueur de football. On l’oublierait parfois tant la profusion de millions qui l’accompagnent transforment plutôt l’avant-centre brésilien en valeur marchande. Il est devenu, jeudi 3 août, le footballeur le plus cher de l’histoire en formalisant son départ du FC Barcelone pour le Paris-Saint-Germain (PSG) au terme d’une journée pleine de suspense.
Les avocats du prodige ont payé directement au club catalan les 222 millions d’euros de clause libératoire prévus dans son contrat, quelques heures après le refus de la Ligue espagnole (Liga) de valider le paiement du PSG.
Dans la soirée, Neymar s’est officiellement engagé pour cinq ans avec l’équipe de la capitale française. Il devait être présenté officiellement lors d’une conférence de presse organisée au Parc des Princes vendredi après-midi.
222 millions d’euros. Une somme, assortie d’un salaire estimé à 30 millions d’euros net par an, comme jamais on n’en avait encore vu dans ce sport pourtant peu avare en transactions dispendieuses.
« Un secteur encore en croissance »Le précédent transfert record s’établissait à « seulement » 105 millions d’euros : la venue, en 2016, du milieu de terrain français Paul Pogba à Manchester United, en provenance de la Juventus Turin.
La venue de Neymar au PSG suffit à prendre la mesure de l’inflation actuelle. Que dire, alors, du transfert de Maradona du FC Barcelone à Naples ? En 1984, Le Monde rapportait que le prodige argentin avait coûté l’équivalent aujourd’hui de… 12 millions d’euros.
« Sur un plan pratique, chaque année, on pense que la précédente somme ne sera pas dépassée. Et elle l’est », résume Loïc Ravenel collaborateur scientifique à l’Observatoire football du Centre international d’étude du sport (CIES) de Neuchâtel (Suisse). « Un secteur encore en croissance », selon lui, avec des territoires émergents à conquérir : au premier rang desquels l’Inde ou la Chine.
M. Ravenel...
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