Celui qui quittera la tête du PS samedi publie un essai critique sur le quinquennat de François Hollande. Il y raille un homme qui n'était pas "prêt" à devenir président.
Un livre au vitriol, où se disputent critiques de fonds et bons mot ravageurs. Jean-Christophe Cambadélis, dont le mandat à la tête du PS s'achèvera samedi, publie ce mercredi Chronique d'une débâcle, un essai féroce sur le quinquennat de François Hollande.
Dans cet ouvrage de plus de 200 pages, le député de Paris revient sur cinq années qui auront vu le PS passer brutalement "du firmament au néant". Il n'y ménage pas ses critiques, ciblant particulièrement François Hollande, qui n'a pas été en mesure de se représenter à sa propre succession.
L'ancien chef de l'Etat? Un homme qui n'était "pas prêt mentalement" à affronter la fonction présidentielle, un "président bon camarade" prêt à "répondr(e) à toutes les injonctions". "On pourra tout lui demander, même le plus grotesque, il y répondra. Il ne sera pas l'homme qui dit non. Il fera au mieux", écrit Jean-Christophe Cambadélis.
Hollande "cherchait à instrumentaliser" Macron
Selon lui, la scène du baiser entre le chef de l'Etat et Valérie Trierweiler le soir de son élection résume cet état d'esprit. ""Embrasse-moi !", Et François Hollande s'exécuta. Il esquisse un léger et furtif baiser à Valérie Trierweiler, place de la Bastille, résumant ainsi le soir de sa victoire la teneur de son quinquennat, laissant sous-entendre qu'il ne se désistera à aucune demande... sans vraiment les embrasser."
Jean-Christophe Cambadélis reproche également à François Hollande sa naïveté envers Emmanuel Macron. A propos de ce dernier, l'ancien patron du PS relaie une anecdote livrée par le Stéphane Le Foll: la veille de la nomination du premier gouvernement de Manuel Valls, "Emmanuel Macron sort du bureau de Manuel Valls, embrasse Le Foll et lui glisse, amer: 'Je m'en vais, mais je reviendrai. J'attaquerai tout cela au pic à glace'. Il était fâché de n'avoir pu être nommé ministre".
Interrogé sur RTL, Jean-Christophe Cambadélis a estimé ce mercredi que François Hollande s'était fait piéger par le nouveau chef de l'Etat. "François Hollande avait perçu la volonté d'Emmanuel Macron mais cherchait à l'instrumentaliser. Il pensait que ce jeune homme pouvait être un complément dans une élection présidentielle. Il le laissa prospérer pour ringardiser Alain Juppé (...) Mais Emmanuel Macron savait bien qu'il était instrumentalisé."ette primaire a été conçue".
Les prix mentionnés dans cet article le sont à titre indicatif et sont susceptibles d’évoluer. Certains liens de cet article sont des liens d'affiliation, susceptibles d'utiliser des cookies afin de permettre à Iziva.com de percevoir une commission en cas d'achat sur le site partenaire.
Articles en Relation
Pourquoi nous sommes si mauvais pour détecter les mensonges
Image de wayhomestudio sur Freepik
Pourquoi nous sommes si mauvais pour détecter les mensonges
...
Pourquoi les séries sont-elles devenues notre passe-temps favori ?
Pourquoi les séries sont-elles devenues notre passe-temps favori ?
« Friends », série emblématique des anné...
Pourquoi notre ventre gargouille-t-il ?
Image de katemangostar sur Freepik
Pourquoi notre ventre gargouille-t-il ?
Andrea Stringer, University of South Australia
Notre ventre ...
Oublier, c’est normal ! Mais quand faut-il s’inquiéter ?
Image de wayhomestudio sur Freepik
Oublier, c’est normal ! Mais quand faut-il s’inquiéter ?
Cast Of Thou...
L’urbex, une invitation au voyage dans un espace-temps autre
Image de wirestock sur Freepik
L’urbex, une invitation au voyage dans un espace-temps autre
L'urbex - la...
D’où vient le point de côté ?
Illustration d'un homme souffrant d'un point de côté. Créé par les auteurs, CC BY
D’où vient le point de côté ?
Illu...