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« – On va me donner 500 euros par an pour me former ?

Oui, c’est une ligne de crédit, ce n’est pas du cash.

Et je peux me former à ce que je veux ?

– Oui, du moment que la formation débouche sur un titre ou un diplôme reconnu.

Et si je ne l’utilise pas une année, je le perds ?

Non, c’est cumulable durant dix ans, soit 5 000 euros de financement au maximum.

Et si ce n’est pas assez pour payer la formation que j’envisage, je peux avoir plus de financement ?

Oui, c’est à construire avec son employeur et avec la branche professionnelle de son entreprise.

Et ben, c’est super ! »

Cet échange avec Léa, étudiante en japonais à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), donne quelques réponses sur le compte personnel de formation (CPF). Tout comme la majorité de ses camarades de promo, elle n’avait jamais entendu parler du CPF.

 

Pourtant ce dispositif entré en vigueur il y a déjà plus de trois ans, le 1er janvier 2015, est au cœur de la réforme de la formation professionnelle, dont la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a présenté le projet de loi à la presse le 6 avril.

Des « microcompétences » certifiées

Avant l’adoption du projet de loi portant les réformes de la formation, de l’apprentissage et de l’assurance-chômage attendu cet été au Parlement pour une mise en œuvre effective à l’horizon 2020, tout actif – salarié, demandeur d’emploi, indépendant, agent public – peut déjà activer son CPF et cumuler non pas des euros mais jusqu’à 150 heures de formation (400 pour les non-qualifiés). 5,26 millions de personnes ont activé leur compte et 270 000 salariés ont d’ores et déjà suivi une formation par son intermédiaire.

 

Mais quel est l’intérêt d’un compte personnel...


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Si vous avez élevé l’enfant de votre moitié, juridiquement et fiscalement, vous restez deux étrangers. Une donation en sa faveur sera taxée à 60 %, tout comme une succession, et vous devrez rédiger un testament. Pour y remédier, vous pouvez engager une procédure d’adoption. Un lien juridique se crée alors entre vous et lui et demeure même si vous vous séparez de son parent.

Dans le cas de l’adoption plénière, un nouvel acte de naissance est établi pour votre bel-enfant, qui prend votre nom et bénéficie d’une part réservataire dans votre succession, comme vos enfants biologiques

En France, deux types d’adoption coexistent, la plénière et la simple.

Pour que la première soit possible, votre bel-enfant doit avoir moins de 15 ans et vous devez être marié avec l’un de ses parents d’état civil. Son autre parent ne doit pas l’avoir reconnu, avoir été déchu de son autorité parentale ou être décédé, ainsi que ses parents. « Une adoption plénière rompt le lien entre l’enfant adopté et l’un de ses parents, l’adoptant remplace ce dernier à l’état civil », explique Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris.

La procédure validée au tribunal, un nouvel acte de naissance est établi pour votre bel-enfant, qui prend votre nom et bénéficie d’une part réservataire dans votre succession, comme vos enfants biologiques. En contrepartie, il perd ses droits sur le patrimoine du parent que vous remplacez à l’état civil. Fiscalement, en cas de donation ou de succession, il bénéficie du barème de transmission parent enfant.

Dans le cas de l’adoption simple, « le lien avec l’une des familles d’origine n’est pas rompu et une double filiation est créée : l’enfant hérite à la fois de ses deux parents naturels et de son parent adoptant », précise Marie Monmarché, notaire à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire).

L’accord des deux parents

Vous devez d’abord obtenir l’accord des deux parents de l’enfant s’il est mineur et le sien s’il a plus de 13 ans. Si vous êtes remarié avec son père ou sa mère, vous devez avoir au moins 10 ans de plus que lui, et si vous êtes pacsé ou concubin, être âgé d’au moins 28 ans et au moins 15 ans de plus que lui. Une fois adopté, il pourra accoler votre nom au sien et aura des droits sur votre patrimoine.

Mais, « fiscalement, une transmission entre adoptant simple et adopté reste soumise au barème fiscal des étrangers », précise Nathalie Couzigou-Suhas, « sauf si l’adopté est l’enfant du conjoint, ou celui du pacsé ou concubin, et que l’adoptant justifie l’avoir élevé au moins 5 ans pendant sa minorité, ou au moins 10 ans pendant sa minorité et sa majorité », ajoute-t-elle.

Autre exception : si vous décédez alors que votre enfant adopté est mineur, le barème successoral parent enfant est appliqué. Enfin, si l’adoption simple peut être révoquée devant les tribunaux dans des cas très graves (sévices, extorsion de fonds), l’adoption plénière est irrévocable.


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Payer une table de cuisson ou un salon de jardin en quatre fois, c’est courant, mais des paquets de pâtes ou des carottes, est-ce possible ? La question n’a rien de saugrenu. Les distributeurs constatent en effet que, en dépit de l’amélioration économique, la fréquentation dans leurs rayons, y compris alimentaires, continue à varier en fonction des jours de rentrée d’argent. « Un magasin voit son chiffre d’affaires baisser de 10 % la dernière semaine du mois et, à l’inverse, on note une augmentation notable du chiffre d’affaires en début de mois, apcrès le versement des salaires et allocations », indique-t-on chez Casino.

Pour aider ses clients à passer une fin de mois difficile, l’enseigne devait annoncer mardi 24 avril qu’elle allait intégrer une facilité de paiement dans son application mobile tout-en-un Casino Max – à la fois solution de paiement, carte de fidélité dématérialisée et portefeuille de promotions personnalisées – mise en service depuis le mois de février dans ses hypermarchés Géant et supermarchés Casino. 

Ce dispositif, disponible à partir de la fin du mois d’avril, permettra aux consommateurs qui le souhaitent de régler leurs courses soit en quatre fois, soit en différé, en choisissant la date à laquelle ils seront débités (jusqu’à 31 jours après l’achat). Les frais associés ne sont pas encore définis mais ils resteront « très faibles », indique le groupe.

Une innovation réelle, car elle cible l’alimentaire. Si les Carrefour et autres Leclerc proposent déjà des cartes de crédit assorties de paiements différés ou en plusieurs fois, les montants nécessaires pour pouvoirbénéficier de ces facilités restent souvent supérieurs à 100 euros. Le panier minimum requis par Casino atteint 20 euros pour le différé et 50 euros pour le paiement fractionné.

« La plupart des facilités de ce type sont positionnées pour financer des biens durables et n’ont pas vocation à servir l’alimentaire. Certains de nos partenaires comme Leclerc l’excluent explicitement », reconnaît Jean-Pierre Charles, directeur commercial pour la France de BNP Paribas Personal Finance, numéro un du financement aux particuliers en Europe.

Précarité croissante

Le fait que cette initiative vienne de Casino surprend, car l’enseigne n’a pas l’image d’un Lidl ou d’un Leclerc en termes de prix bas. Cette offre ne vise évidemment ni les habitués des Restos du cœur ni les familiers des épiceries solidaires. Alors que l’Insee chiffre à 8,9 millions le nombre de personnes en France vivant sous le seuil de pauvreté en 2015 – autrement dit avec des revenus inférieurs à 1 015 euros par mois –, 4 millions de personnes ont sollicité une aide alimentaire en 2016, selon les Banques alimentaires.

« Le public qui pousse la porte de notre association avec pour première demande l’aide alimentaire est très divers. Ce sont beaucoup des familles monoparentales, mais aussi de plus en plus de retraités, d’étudiants, de réfugiés… », relate Sébastien Thollot, secrétaire national chargé des solidarités au Secours populaire.

Au-delà de cette population en grande détresse, toutefois, la précarité touche une part croissante de la population, selon le baromètre Ipsos-Secours populaire publié en septembre 2017 : 37 % des Français déclarent avoir connu « une situation de pauvreté », soit 2 % de plus sur un an ; 19 % assurent ne pas parvenir à boucler un budget en équilibre à la fin du mois. « Nos enquêtes montrent que la reprise économique a permis d’améliorer la situation financière de nombreux foyers, mais le poids des dépenses alimentaires reste malgré tout prépondérant chez les plus modestes », souligne Pascale Hébel, directrice du pôle consommation au Centre pour l’étude et l’observation des conditions de vie.


Lire la suite : Casino lance les achats alimentaires à débit différé ou payables en quatre fois


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Le gouvernement veut « tendre » vers 100 % de recyclage du plastique d’ici à 2025, alors que la France affiche un retard dans la valorisation de ses déchets. 

L'actualité

Après plusieurs mois de concertation, le gouvernement a présenté le 23 avril sa feuille de route pour développer l’économie circulaire. Les 50 mesures annoncées par le premier ministre, Edouard Philippe, et la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, Brune Poirson, visent à sortir de l'ère du « tout-jetable », en favorisant les comportements vertueux.

L’économie circulaire est un concept ancien qui a été affiné et popularisé dans les années 2000. Il s’agit d’imaginer une alternative à l’économie dominante, dite « linéaire », qui contribue à l’épuisement des ressources et à la dégradation de l’environnement.

Les penseurs de l’économie circulaire partent du principe que les ressources de la planète étant limitées, il serait plus avisé de recycler, de réparer et de réutiliser les matériaux utilisés à la fois par les ménages et par l’industrie, plutôt que de les jeter après utilisation.

Plusieurs leviers sont actionnables pour limiter le recours aux ressources épuisables à différents niveaux du cycle de consommation :

  • avant : réduire la quantité de matières premières pour fabriquer des produits ;

  • pendant : mettre au point des produits plus durables et réparables ;

  • après : recycler les déchets pour les réutiliser dans d’autres productions.

Où en est la France ?

« La France a de larges marges de progrès en matière d’économie circulaire », écrit le gouvernement Philippe dans sa feuille de route du 23 avril. Ce constat s’appuie notamment sur l’un des indicateurs les plus tangibles en la matière : le taux de recyclage des déchets.


Lire la suite : Déchets, recyclage, réutilisation : qu’est-ce que l’économie circulaire ?