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Les prédictions des spécialistes se sont donc révélées exactes. Un Nu couché du peintre italien Amedeo Modigliani a été adjugé 157,2 millions de dollars par la maison Sotheby’s, lundi 14 mai, devenant le quatrième tableau le plus cher de l’histoire pour des enchères.

La vente a démarré à New York à 125 millions de dollars, et elle n’a fait l’objet que d’une poignée de relances, toutes par des collectionneurs qui participaient à l’événement au téléphone, pour s’achever à 139 millions de dollars avec un prix final de 157,2 millions avec frais et commissions. L’acquéreur est resté anonyme.

Peinte en 1917, la toile a dépassé d’un souffle l’évaluation à 150 millions de dollars, la plus haute estimation jamais annoncée pour une œuvre aux enchères, toutes maisons confondues. Mais l’œuvre n’a pas battu le record du plus parisien des peintres italiens, établi en novembre 2015 par un autre Nu couché, vendu chez Christie’s pour 170,4 millions de dollars.

Une cote en hausse depuis quinze ans

Pour Simon Shaw, le coresponsable de l’impressionnisme et de l’art moderne au sein de la maison d’enchères, cette vente « reflète la réévaluation critique et commerciale de l’œuvre de Modigliani », mort à 35 ans seulement des suites d’une méningite. Il a souligné qu’il y a cinq ans seulement, le record pour une œuvre de l’artiste italien était de 42 millions de dollars.

Lors de sa dernière apparition aux enchères en 2003, le Nu couché vendu lundi avait été adjugé 26,9 millions de dollars. Il s’agit, par ses dimensions (1,46 m sur 89 cm), de la plus grande toile jamais peinte par l’artiste.

Elle fait partie d’une série de 22 nus, dont elle est le seul exemplaire à comprendre la totalité du modèle, de la tête aux pieds. Neuf d’entre eux se trouvent encore dans les mains de collectionneurs privés.


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Lors de la mise en place du prélèvement de l’impôt à la source à partir du 1er janvier 2019, le montant des retenues déduit sur la fiche de paye sera calculé sur la base d’un taux personnalisé propre à votre foyer fiscal. Il sera déterminé à partir de la déclaration de revenus que vous allez bientôt déposer. Ce taux reflète le poids moyen de l’impôt supporté par votre foyer fiscal, hors crédits et réductions d’impôt. Il tiendra compte de l’ensemble de vos revenus et de vos charges déductibles, et de votre ­situation conjugale et familiale.

Ce taux s’appliquera aux prélèvements ou acomptes effectués de janvier à août 2019. Puis, à partir de la déclaration de revenus que vous déposerez début 2019 – sur vos revenus de 2018 –, un nouveau taux sera calculé : il s’appliquera aux prélèvements applicables de septembre 2019 à août 2020. Et ainsi de suite chaque année. Ce taux unique s’appliquera à l’ensemble des revenus perçus par votre foyer fiscal : salaires, bénéfices professionnels, revenus fonciers…

 

Par exemple, si vous êtes salarié et votre conjoint indépendant, l’impôt sera calculé au même taux sur vos salaires et les bénéfices de votre conjoint. Cependant, il pourra être modulé dans certaines circonstances.

  • Individualiser son taux

Les couples ­mariés et pacsés ont la possibilité d’opter pour des taux individualisés qui seront calculés en fonction des revenus de chacun. Chaque membre du couple aura alors un taux personnel. « Cette option est d’autant plus intéressante que l’écart de ­revenus est marqué au sein du couple », ­explique Béatrice Hingand, directrice de rédaction aux Editions Francis Lefebvre. Sans incidence sur le montant de l’impôt à payer par le foyer fiscal, elle induit seulement une répartition différente.

  • Adapter son taux en temps réel

Mariage, pacs, naissance, divorce, rupture de pacs, décès… Les contribuables devront déclarer tout changement dans leur situation familiale dans les soixante jours suivant l’événement. Cette démarche devra être faite en ligne sur Impôts.gouv à la rubrique « Gérer mon prélèvement ». L’administration fiscale calculera alors un nouveau taux de prélèvement et le communiquera à l’employeur.

Autre possibilité : en cas de variation importante de leurs revenus, les contribuables pourront également demander une modification du taux de leur prélèvement qui sera calculé par le fisc sur la base de leur estimation de revenus. Mais attention, en cas d’estimation à la baisse trop importante, ils s’exposent à une pénalité de 10 % minimum. En revanche, aucune pénalité n’est prévue s’ils se sont trompés dans leurs estimations à la hausse !

  • Opter pour un taux neutre

Les contribuables peuvent s’opposer à ce que ­l’administration fiscale communique le taux de leur foyer fiscal à leur ­employeur. Ils n’ont pas à justifier leur démarche. « Ce refus revient à opter pour le taux par défaut, ou taux neutre. Il est déterminé en tenant compte du seul montant du revenu mensuel auquel il s’applique, abstraction faite des autres revenus du foyer fiscal du salarié. C’est l’option à retenir pour tout salarié soucieux de ne pas divulguer d’information à son ­employeur sur le niveau des revenus de son foyer », conseille Béatrice Hingand.

Revers de la médaille : cette option ne devrait pas être avantageuse pour les couples mariés ou pacsés et/ou pour les personnes ayant des enfants à charge, car les taux issus de la grille de taux par défaut ne tiennent compte ni du quotient familial ni du quotient conjugal. Ils devraient donc les conduire à payer tout au long de l’année davantage que ce qu’ils devraient ! L’excédent perçu ne sera restitué qu’en septembre de l’année suivante.

A l’inverse, si l’application du taux neutre conduit à payer moins que ce que les contribuables devraient payer si leur employeur appliquait leur taux personnalisé, ils devront calculer tous les mois ce qu’ils auraient dû payer et verser la différence, spontanément, à l’administration fiscale.


Lire la suite : Savoir adapter le taux de prélèvement à la source à sa situation


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Nostalgiques, les Français sont les champions européens du mal-être. Mais, récemment, l’indicateur de bonheur collectif mis en place par des économistes s’est redressé spectaculairement, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

Chronique. Comme son origine cimentière le laisse supposer, un gâchis (ou mortier) résulte d’un mélange d’éléments rendant une situation inextricable. Jean-Marc Janaillac, le patron d’Air France, a eu raison de parler de gâchis pour évoquer le désaveu que son personnel lui a infligé en votant contre son plan salarial, tant la situation semble désormais difficile à démêler. Bon courage à celui qui devra lui succéder, à partir du 15 mai.

Côté SNCF, on devait parler aussi d’argent, ce lundi 7 mai, lors des rencontres entre les acteurs du dossier et le premier ministre, Edouard Philippe. Mais la question devrait tourner davantage autour de l’avenir du service public ferroviaire, de sa dette et du statut de son personnel. Là encore avec le sentiment souterrain d’une dégradation de la situation par rapport à un passé glorieux.

Bien sûr, ces attitudes ne sont pas propres à la France, mais elles revêtent dans l’Hexagone une importance plus grande qu’ailleurs. La France, pays redistributif et relativement égalitaire, est aussi celui, en Europe, dont les citoyens attachent le plus d’importance à l’argent comme condition de leur bonheur.

Une étude étonnante
 

C’est la conclusion étonnante d’une récente publication (Les Français, le bonheur et l’argent, Editions rue d’Ulm, avril 2018) du Centre d’étude pour la recherche économique et ses applications (Cepremap). Les auteurs, Yann Algan, Elizabeth Beasley et Claudia Senik, se sont appuyés sur les enquêtes menées depuis une vingtaine d’années dans les pays développés pour mesurer le niveau de bien-être des populations. Le Cepremap lui-même dispose de son observatoire, qui sonde les cœurs des Français à intervalle régulier avec l’aide de l’Insee.

Il ressort de cette masse de résultats trois éléments-clés. Premièrement, la France est championne d’Europe du mal-être, et la situation s’est aggravée depuis le début des années 2000.

Deuxième élément, cette...


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Au lendemain de la démission de son PDG, Jean-Marc Janaillac, vendredi 4 mai, le conflit reste dans l’impasse à Air France, et le gouvernement a haussé le ton par la voix de Bruno Le Maire. « Je ne vais pas expliquer aux Français que nous allons augmenter notre participation dans Air France [14,3 %], éponger[ses] pertes, alors qu’ellene fait pas les efforts de compétitivité nécessaires pour être au même niveau que ses grands concurrents européens », Lufthansa et British Airways, a souligné le ministre de l’économie, dimanche, sur BFM-TV. Sans ces efforts, a-t-il prévenu, la compagnie est menacée de disparition.

Dans sa ligne de mire, les 4 000 pilotes d’Air France. « Quand on a [leur] niveau de rémunération actuel, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées », a jugé M. Le Maire. Il a estimé leurs revendications « injustifiées ». Une critique reprise parLaurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui juge leurs exigences inacceptables. Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes de ligne (majoritaire), s’est dit « choqué » par les propos du ministre. « Air France ne demande pas [que l’Etat] éponge toutes ses dettes », a-t-il indiqué, lundi 7 mai, sur RTL, puisqu’elle « n’a pratiquement plus de dette. »

Une grève coûteuse

Air France déplore le maintien de la grève, lundi 7 et mardi 8 mai, « alors que la période qui s’ouvre ne permet pas d’engager une quelconque négociation ». Son coût est déjà de 300 millions et risque d’atteindre 400 millions, sans compter le prix d’une désaffection des clients. L’action chutait de 13 %, lundi, à l’ouverture de la Bourse de Paris.

Le gouvernement a été surpris par le rejet des propositions salariales de la direction par 55,44 % des 46 700 salariés d’Air France. Après six ans de gel, ceux-ciréclament 5,1 % de hausse salariale en 2018, alors que M. Janaillac proposait 2 % cette année (et 5 % sur 2019 -2021). Une victoire temporaire pour l’intersyndicale réunissant dix organisations de pilotes, d’hôtesses et de personnels au sol. Car le nouveau patron d’Air France-KLM, nommé dans les prochaines semaines, sera sous pression. Sa feuille de route est « claire », a prévenu M. Le Maire : « Le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue et, en second lieu, le rétablissement de la compétitivité. » 


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