Le président Erdogan a lancé son attaque la plus virulente contre l'Occident depuis la tentative de coup d'Etat ratée en Turquie, accusant les pays occidentaux de soutenir le "terrorisme" et les putschistes qui ont failli le renverser.
"Malheureusement, l'Occident soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours à Ankara, en réponse aux critiques des Etats-Unis et de l'Europe sur l'ampleur des purges après le putsch avorté du 15 juillet.
"Ceux que nous imaginions être nos amis prennent le parti des putschistes et des terroristes", a-t-il répété lors d'un forum économique à la présidence.
Il a affirmé que le scénario du putsch "avait été écrit depuis l'étranger". Ankara accuse le prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis, d'être le cerveau du coup d'Etat, ce que ce dernier dément vigoureusement.
Le chef de l'Etat s'est par ailleurs insurgé contre la décision des autorités allemandes de lui interdire de s'adresser par un lien vidéo à ses partisans rassemblés dimanche dernier à Cologne (ouest) pour soutenir la démocratie.
Il a reproché à Berlin d'avoir laissé récemment s'exprimer par vidéoconférence la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considérée comme une organisation terroriste par la Turquie, mais aussi les Etats-Unis et l'Union européenne.
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