C'est un scrutin décisif pour Theresa May. Les Britanniques votent en effet pour des élections législatives, ce jeudi. Dans un contexte dominé par le Brexit, l'économie intervient comme un des enjeux majeurs de cette élection générale anticipée. Si la sortie du Royaume-Uni de l'UE n'est pas encore actée, plusieurs indicateurs permettent en effet de constater un ralentissement de l'économie britannique.
La croissance diminue
Sur le premier trimestre de cette année, la croissance a augmenté de 0,2%, contre 0,7% au quatrième trimestre 2016, selon les chiffres de l'Office for National Statistics. Avec ce chiffre, le Royaume-Uni se place ainsi en queue de peloton des pays du G7 sur cette période, à égalité avec l'Italie et derrière la France. «Cela est en partie dû à l'augmentation des prix», explique les statisticiens. Les services aux entreprises et la finance constituent les deux seuls secteurs où la croissance «continue d'augmenter fortement».
Cette tendance devrait encore se confirmer cette année. L'OCDE prévoit une croissance de 1,6% en 2017, puis de 1% seulement en 2018.
De son côté, le Fonds monétaire international est plus confiant, puisqu'en avril dernier, il a relevé sa prévision de croissance pour 2017, à 2%. Jusqu'ici, la croissance constituait un des arguments majeurs des ardents défenseurs du Brexit. En 2016, la croissance britannique a en effet progressé de 2%, constituant l'une des meilleures performances des pays riches du globe.
La livre sterling reste au plus bas
Depuis le 23 juin 2016, date du référendum sur la sortie de l'Union européenne, la livre sterling a perdu 14% de sa valeur face à l'euro. En six mois, elle avait perdu 20% face au dollar. En conséquence, le prix des importations augmente, ce qui se répercute irrémédiablement sur les prix des biens de consommation.
Le pouvoir d'achat des Britanniques en baisse
L'inflation ne cesse de croître. En avril dernier, elle s'est accrue de 2,7%, après une augmentation de 2,3% en mars, relève l'ONS. L'augmentation des prix, résultant de la dépréciation de la livre sterling, explique en grande partie la baisse du pouvoir d'achat des Anglais et donc une baisse de la consommation.
Une fréquentation touristique en hausse
Si l'inflation et la dépréciation de la livre sterling pénalisent les Britanniques, les touristes étrangers, en revanche, sont privilégiés. En 2016, le Royaume-Uni a ainsi accueilli 37,6 millions de touristes. Un record. Leurs dépenses sont évaluées à 26 milliards d'euros par l'ONS. Les trois attentats qui ont frappé le coeur de Londres peuvent-ils avoir néfaste? Pour l'heure, il est difficile de l'évaluer.
Lire la suite : Royaume-Uni : l'économie pâtit du Brexit - Le Figaro
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