Potagers urbains : la consommation des légumes est-elle sûre ?

Environnement

En mars, c'est le moment de réfléchir aux plantations du jardin. Sur la terrasse où le balcon, l'heure est à la préparation des bacs et des pots. Les premiers semis peuvent se réaliser sous abri, dans une mini-serre. Le potager peut aussi trouver sa place en ville. Mais les produits de ces potagers urbains présentent-ils un risque à la consommation ? Une étude de 2015 montre que la plupart des légumes peuvent être consommés sans problèmes, en veillant tout de même à prendre quelques précautions.


Article paru le 25 mai 2015

Certaines techniques d'horticulture permettent de considérablement réduire l'assimilation des polluants par les légumes, à en croire une équipe de chercheurs qui a publié ses résultats dans le Journal of Environmental Quality. Pour cette étude, des scientifiques ont passé en revue différents types de légumes : les tomates, le chou et les carottes.

« Les légumes-fruits, les légumes à feuilles et les légumes-racines absorbent les substances nutritives et accumulent les polluants différemment, c'est pourquoi nous avons testé ces trois types de plantations », a expliqué Ganga Hettiarachchi de l'université de l'État du Kansas. Une grande partie des légumes cultivés au cours de l'expérience affichait des taux peu élevés de substances contaminées, en revanche, la consommation des carottes semblait poser problème.

Le plomb, véritable nuisible urbain

Les légumes racines, tels que les carottes, pourraient absorber assez de plomb pour tomber dans la catégorie des produits à ne pas consommer selon les recommandations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Mais la professeure Hettiarachchi précise cependant que cela ne devrait pas empêcher les jardiniers urbains de les cultiver. « Personne ne va se nourrir de carottes à tous ses repas pendant 365 jours par an », explique-t-elle, tout en précisant que l'on peut opter pour des petits bacs avec du terreau propre pour les faire pousser pour réduire les risques de contamination par le sol.

Ironie du sort, les polluants examinés lors de cette étude, à savoir le plomb et l'arsenic, se trouvent naturellement dans le sol, mais leur exposition à la peinture, au carburant, aux pesticides et aux conservateurs du bois en ville contamine le sol et augmente leur concentration.

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