« Ces campements illicites [...] présentent des risques importants pour la sécurité et la santé de leurs occupants comme des riverains », plaident les préfectures de police et d'Île-de-France dans un communiqué commun. Un peu plus de 1 600 migrants ont été évacués mardi des campements insalubres où ils étaient installés porte de la Chapelle, dans le nord de Paris, lors d'une vaste opération lancée à l'aube, a-t-on appris auprès de la préfecture d'Île-de-France. Au total, « 1 609 personnes, dont 75 vulnérables » (femmes et mineurs isolés notamment), ont été prises en charge et orientées vers des structures d'hébergement, a-t-on précisé de même source.
Les campements, constitués essentiellement d'Afghans, de Soudanais et d'Érythréens, étaient installés depuis plusieurs semaines à porte de la Chapelle. L'évacuation a commencé mardi peu après 6 heures, a constaté une journaliste de l'Agence France-Presse. La circulation automobile a été coupée sur le carrefour permettant d'accéder au boulevard périphérique et à l'autoroute A1 pour permettre l'évacuation des tentes installées entre les différentes voies d'accès à la capitale.
Plusieurs centaines d'Afghans et de Soudanais vivaient depuis des semaines sur ces campements, qui se sont constitués à quelques dizaines de mètres du centre de premier accueil pour migrants, devenu depuis la destruction du camp de Grande-Synthe (Nord), le principal dispositif de transit en France. « Chacune des personnes concernées se verra proposer une solution d'hébergement provisoire en Île-de-France et pourra bénéficier d'un diagnostic social et sanitaire », précisent les forces de l'ordre, avant d'annoncer un « bilan de cette opération de mise à l'abri » dans la matinée.
Policiers, personnel de la ville et associations
Dès 5 h 30, une foule d'hommes s'est massée sur le terre-plein où dormaient des migrants soudanais. « Le gouvernement va nous emmener dans des maisons. Je ne sais pas où, mais c'est bien », explique Saïd, qui dit dormir dehors depuis un mois. « Certains, ça fait trois mois ou plus. » L'opération, dite de « mise à l'abri », mobilise 350 fonctionnaires de police ainsi qu'une centaine de membres du personnel de la ville de Paris, d'Emmaüs Solidarités, de France Terre d'Asile ou encore de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), selon les préfectures.
« Ils vont tous être pris en charge dans des centres en Île-de-France avec un examen de leur situation administrative dans les jours qui viennent et ils vont ensuite aller en CAO » (centres d'accueil et d'orientation), a expliqué à l'Agence France-Presse la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, selon qui « 800 à 1 000 personnes », essentiellement des hommes, sont concernées. « On a voulu accélérer la procédure parce qu'il y avait des campements assez importants qui devenaient extrêmement dangereux autour de la porte de la Chapelle », a-t-elle plaidé. Mais « avec les élections, on n'avait pas les forces de police disponibles et il fallait attendre que l'on ait les places suffisantes » en hébergement pour lancer l'opération, a-t-elle expliqué.
Lire la suite : Paris : 1 600 migrants évacués porte de la Chapelle - Le Point
Les prix mentionnés dans cet article le sont à titre indicatif et sont susceptibles d’évoluer. Certains liens de cet article sont des liens d'affiliation, susceptibles d'utiliser des cookies afin de permettre à Iziva.com de percevoir une commission en cas d'achat sur le site partenaire.
Articles en Relation
La tour Eiffel, muse du cinéma muet français
Photogramme de La Course à la perruque de Georges Hatot, 1906.
La tour Eiffel, muse du cinéma muet français
...
L’hyperculturalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : un m...
Image de freepik
L’hyperculturalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : un modèle français
...