Le vaccin contre le papillomavirus humains (HPV), déjà recommandé pour les jeunes filles, va être administré aux garçons dès l'été prochain. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), immuniser les garçons permettra de limiter la transmission de ce virus sexuellement transmissible au sein de la population.
Le ministère de la Santé a annoncé, lundi 16 décembre 2019, la volonté de vacciner les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans pour lutter contre le cancer du col de l'utérus. Cette annonce fait suite à une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) qui conseille « d'étendre aux jeunes garçons la vaccination contre les papillomavirus humains ». Le ministère a indiqué vouloir intégrer cette recommandation dans le calendrier des vaccinations de 2020 pour débuter les campagnes de vaccination dès l'été prochain.
Étendre la couverture vaccinale pour freiner la transmission de l’IST
La vaccination contre les HPV était jusqu'à présent recommandée chez les jeunes filles de 11 à 14 ans révolus (avec un rattrapage jusqu'à 19 ans), les personnes immunodéprimées et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu'à 26 ans. La HAS avait publié fin octobre un « projet d'avis » favorable à une extension aux jeunes garçons, qui avait été soumis à une consultation publique pendant quatre semaines auprès des professionnels et associations concernés.
Depuis l'avis définitif a été publié et confirme qu'élargir la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait de freiner la transmission du virus au sein de la population générale. Ainsi avec une meilleure couverture vaccinale, les hommes et les garçons quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les femmes et les filles non vaccinées seront mieux protégés.
Le virus HPV (ici en microscopie électronique) se transmet par voie sexuelle et contamine plus 6.000 personnes chaque année. © Public domain
Plus de 6.000 nouveaux cas d’HPV chaque année en France
Les infections sexuellement transmissibles liées à ce virus peuvent provoquer des années plus tard des cancers chez les femmes comme chez les hommes, du col de l'utérus, du vagin, du pénis, de l'anus, voire de la gorge en cas de rapports sexuels bucco-génitaux.
Environ 1.750 nouveaux cas de cancers causés par le HPV surviennent chaque année en France chez les hommes, et 4.580 chez les femmes. Le seul cancer du col de l'utérus tue encore 1.100 femmes chaque année en France et 2.900 nouveaux cas sont diagnostiqués. Certains pays, comme les États-Unis, recommandent déjà que tous les préadolescents soient vaccinés contre les HPV avant d'y être exposés, à l'âge de 11 ou 12 ans.
Source : Papillomavirus humain : les garçons vaccinés dès l’été 2020
médecine
papillomavirus humain
cancer
virus du papillome humain
vaccination
VPH
papillomavirus
Virus
prévalence du VPH chez les hommes
cancer de la gorge
cancer oropharyngé
cancer du col de l'utérus
infection orale au VPH
transmission par voie sexuelle
rapport oro-génital
vaccination des garçons
couverture vaccinale
Articles en Relation
Comment pose-t-on un diagnostic en médecine ?
Image de freepik
Image de gpointstudio sur Freepik
Comment pose-t-on un diagnostic en médecine ?
Yves Hansmann, Université de Stra...
Cancer colorectal : qui doit se faire dépister, et comment ?
Image de julos sur Freepik
Image de gpointstudio sur Freepik
Cancer colorectal : qui doit se faire dépister, et comment ?
Lucien G...
Après le cancer : est-on en rémission, ou peut-on espérer vivre sans la maladie ...
Image de freepik
Après le cancer : est-on en rémission, ou peut-on espérer vivre sans la maladie ?
Cathe...
Sardines, maquereaux et autres poissons gras : contre le cancer, l’intérêt des o...
Image de freepik
Image de freepik
Sardines, maquereaux et autres poissons gras : contre le cancer, l’intérêt des oméga-3 et lipides du mili...
Cancers les plus fréquents : le rôle du « gras » dans leur prévention et leur év...
Image de freepik
Image de freepik
Cancers les plus fréquents : le rôle du « gras » dans leur prévention et leur évolution
Jean-Fra...
La fatigue liée au cancer du sein : l’intérêt de l’activité physique adaptée
Image de freepik
Image de freepik
La fatigue liée au cancer du sein : l’intérêt de l’activité physique adaptée
Victor Poupard, Le ...