Créé en 2009 pour permettre à tout un chacun, étudiant, actif et retraité, de se lancer dans l’entrepreneuriat, le régime fiscal de l’autoentrepreneur a suscité un véritable engouement pour développer de petites activités qui génèrent un complément de revenu.
Selon l’Insee, près de 2 millions d’actifs sont passés par ce régime depuis sa création, et 42 % des Français ont eu recours au service d’un autoentrepreneur. Seulement, s’il devait permettre à chacun de se mettre à son compte d’un quasi-claquement de doigts, et qu’aucune charge n’était due tant qu’il n’y avait pas de chiffre d’affaires, le volume d’activité était plafonné : pas plus de 33 200 euros de chiffre d’affaires annuel pour les activités de services, et pas plus de 82 800 euros pour la vente de marchandises.
Pour lui permettre de se développer, et reprenant une promesse du candidat Macron, le gouvernement a annoncé qu’à compter du 1er janvier 2018, le plafond d’activité de la microentreprise allait être porté à respectivement 70 000 euros dans les services et 170 000 euros dans la vente de marchandises, soit un doublement des plafonds initiaux.
Apparente simplicitéDe nouveaux plafonds qui, en théorie, permettraient à des artisans, des agents immobiliers et des consultants en tout genre d’adopter ce nouveau régime que la simplicité a rendu très attractif. Et de voir fleurir une nouvelle génération d’autoentrepreneurs dans tous les secteurs d’activité, au risque de les mettre en concurrence frontale avec les autres entreprises, qui ont toutefois un avantage de taille : la déduction de leurs charges et de l’amortissement du matériel.
« On peut imaginer qu’à terme des hordes de cadres décident de se mettre à leur compte, et ne travaillent plus » dans « une entreprise, mais » pour « des entreprises », s’enthousiasme le philosophe Gaspard Koenig, du think tank libéral GénérationLibre. Ce qui achèverait de brouiller la frontière...
Lire la suite : Les autoentrepreneurs crèvent le plafond, mais gare aux pièges !
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