Additionner les énergies renouvelables pour garantir l'autonomie d'un engin à la mer : c'est le credo de GEPS Techno. Cette société d'ingénierie a été primée lors des prix EDF Pulse 2017 pour une bouée générant de l'électricité grâce au soleil et à l'action du vent, ce qui évite le recours à des groupes électrogènes.
En mer, une plateforme flottante jaune se balance avec la houle. Elle porte des panneaux solaires et des instruments de mesure (températures, vents...). Leur énergie leur vient donc du soleil... mais pas seulement. À l'intérieur, de l'eau passe d'un compartiment à un autre, entraînant en rotation une structure centrale, laquelle actionne un générateur électrique. Voilà donc récupérée un peu d'énergie des vagues. Telle est la bouée Octopusea, un des produits de l'entreprise GEPS Techno, société d'ingénierie de Saint-Nazaire.
« L'autonomie énergétique en mer, c'est notre idée première, explique Jean-Luc Longeroche, son directeur-général. Nous mettons au point des sources d'énergie multiples, le soleil, la houle mais aussi le vent et les courants. Fondamentalement, nos systèmes sont hybrides. » Quand la mer est d'huile, le soleil est là, et quand le temps est couvert, la mer s'agite souvent.
L'invention peut être déclinée de plusieurs manières et à différentes échelles. Le programme de R&D, baptisé IHES (Integrated Harvesting Energy System), a débouché sur une application originale. Récupérer l'énergie de la houle peut aussi servir à stabiliser l'engin, navire ou plateforme. De tels stabilisateurs existent déjà mais ceux de GEPS Techno s'en servent pour produire de l'électricité, injectée dans le réseau de bord. « Soit environ 30.000 euros d'économie par an et par bateau » résume Jean-Luc Longeroche.
Diversifier les sources pour l'autonomie énergétique en mer
Il y a donc de multiples manières de récupérer de l'énergie en mer, et pas seulement pour une production massive d'électricité alimentant les réseaux terrestres. « Le développement des énergies marines pour le réseau, c'est long et cher, et les investisseurs peuvent hésiter. Le marché que nous avons identifié, c'est celui de l'autonomie, qui se rentabilise bien plus rapidement. » Aujourd'hui, l'expression « éolien en mer » renvoie plutôt à l'idée de grands parcs côtiers.
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