C’est quasiment devenu un réflexe : quand les Américains et les Sud-Coréens s’entraînent à la guerre, la Corée du Nord ne rate jamais une occasion de se manifester et dégaine. Lundi matin, à 7h36 (heure de Séoul), le régime de Kim Jong-un «a tiré presque simultanément quatre missiles balistiques qui ont parcouru une distance d’environ 1 000 kilomètres, a indiqué le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, devant les députés avant de convoquer un Conseil national de sécurité. Trois d’entre eux sont tombés dans la zone économique exclusive du Japon. Ceci montre clairement que la Corée du Nord a atteint un nouveau degré de menace.» Ce qui pourrait faire réagir la nouvelle administration Trump désireuse de s’attaquer «très fortement» au «grand, grand problème», comme l’a laconiquement déclaré le nouveau président américain en février.
Les engins ont été lancés de la station satellitaire de Seohae dans la région de Tongchang-ri, (province du nord de Pyongan). Dans cette partie occidentale du pays quasi frontalière de la Chine, le régime nord-coréen a effectué de nombreux lancements de missiles à longue portée ces dernières années.
«Impérialistes et marionnettes»
Cette salve intervient au moment où les troupes sud-coréennes et américaines participent à des exercices militaires conjoints. L’opération Foal Eagle, qui rassemble tous les ans des milliers d’hommes pour des entraînements d’ampleur, a démarré mercredi et suscité l’ire de Pyongyang. Au lendemain du déclenchement des opérations, l’armée du nord avait menacé sud-coréens et américains d’une «contre-offensive nucléaire impitoyable», avait rapporté KCNA, l’agence de presse officielle du Nord. «Maintenant que les impérialistes américains et les forces de marionnettes sud-coréennes ont de nouveau lancé des exercices dangereux de guerre nucléaire aux portes de la République populaire de Corée, notre armée y répondra avec les plus redoutables contre-attaques.»
L’année dernière, pour protester contre ces exercices, la Corée du Nord avait tiré sept missiles balistiques. Foal Eagle avait rassemblé alors 290 000 soldats sud-coréens et 15 000 GI dont une partie avait également participé à Key Resolve, l’autre volet de ces préparatifs guerriers. Cet entraînement reprendra également le 13 mars avec le risque qu’il entraîne une réaction des Nord-Coréens d’ici à la fin avril, date prévue de la fin des opérations.
Selon l’armée sud-coréenne, l’un des engins tirés ce matin pourrait être un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de frapper le territoire américain, une menace évoquée à maintes reprises par Pyongyang. En janvier, le leader Kim Jong-un avait claironné que son pays était «aux dernières étapes avant le lancement test d’un ICBM» susceptible d’atteindre les Etats-Unis. Dans un tweet nocturne, Donald Trump avait rétorqué que «cela n’arrivera pas».
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