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Alléger le fardeau de la dette tout en évitant de prolonger une politique d’austérité douloureuse pour la société argentine : la tâche qui incombe à Alberto Fernández, futur président péroniste élu dimanche 27 octobre, s’annonce délicate. « Les temps qui viennent ne sont pas faciles », a reconnu le dirigeant d’une large coalition de centre-gauche, aussitôt après l’annonce de sa victoire au premier tour de la présidentielle. « L’unique chose dont nous nous préoccupons, c’est que les Argentins cessent de souffrir. »
La pauvreté a considérablement augmenté sous le gouvernement de Mauricio Macri, le président de centre-droit, élu en 2015, qui promettait pourtant de la réduire à zéro. Plus de 35 % des Argentins vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Les faillites d’entreprises se multiplient et le chômage est à son plus haut niveau depuis treize ans.
Plus d’un Argentin sur trois vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté
Les marchés financiers, plus enclins à soutenir la candidature du président libéral – malgré sa catastrophique gestion de la crise économique – sont restés stables, lundi 28 octobre. L’élection de M. Fernández était en effet prévisible, après son bon score obtenu le 11 août aux élections primaires, un scrutin qui fait office de sondage grandeur nature. Le peso, la devise argentine, qui s’est fortement déprécié ces derniers mois, n’a pas non plus souffert de fortes turbulences, lundi. La banque centrale avait décidé, tôt dans la journée, de durcir le contrôle des changes, après avoir constaté « une forte demande en dollars », ces derniers jours. Les Argentins ne pourront désormais acheter que 200 dollars (180 euros) par mois, contre un seuil fixé à 10 000 dollars auparavant. « C’est un montant très bas. Même sous le gouvernement de Cristina Kirchner [présidente de 2007 à 2015 et future vice-présidente d’Alberto Fernández], le contrôle était moins strict », explique Martín Kalos, économiste en chef du cabinet de conseil Elypsis.
Durcissement du contrôle des changes
Le durcissement du contrôle des changes est « une mesure d’urgence, loin d’être idéale, mais qui est nécessaire pour que la situation reste stable durant cette période de transition politique », estime M. Kalos. Elle a pour conséquence le développement d’un marché noir des devises, sur lequel le taux de change s’élevait, lundi, aux alentours de 73 pesos pour 1 dollar, contre 63 pesos pour 1 dollar selon le taux officiel. L’économiste estime que l’une des priorités du gouvernement sortant doit être de stabiliser la monnaie du pays, en laquelle peu d’Argentins ont confiance. Depuis le début de l’année, le peso a perdu près de 50 % de sa valeur, face au dollar. L’inflation, aggravée par la dépréciation de la monnaie locale, atteint 55 % sur les douze derniers mois.
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