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Après un rebond spectaculaire, la hausse des prix commence à ralentir à Miami (Etats-Unis), surtout dans le luxe. De bonnes affaires restent possibles au nord de la ville. (2/3)

Les superlatifs manquent parfois pour évoquer la fièvre de l’immobilier résidentiel à Miami, en Floride. Depuis le point bas de la crise immobilière en 2012, le marché est reparti en flèche, à tel point que les nouvelles tours se sont multipliées sur le front de mer, donnant à la ville un petit air de Hongkong.

En août, David Guetta a acheté un « condominium » sur Ocean Drive, dans le célèbre quartier Art déco, pour 9,5 millions de dollars (8,19 millions d’euros) ! Un prix correspondant à 40 598 dollars le mètre carré (34 999 euros). D’une surface de 234 mètres carrés, au 37e étage d’une tour, l’appartement comprend trois chambres et trois salles de bains, avec une vue à 360 degrés sur la mer et sur la ville [bien typiquement américain, un « condominium » est un immeuble en copropriété dans lequel il existe un règlement intérieur. Chaque condominium possède son propre règlement intérieur. Parfois, pour pouvoir acheter un appartement dans un condominium, il faut l’accord des autres copropriétaires].

 

A l’image du célèbre DJ, nombreux sont les riches français à être tombés sous le charme de la ville, à la recherche du style de vie américain et d’un endroit ensoleillé pour couler des jours heureux l’hiver, notamment en prévision de leur retraite. Avec souvent l’idée de profiter de l’attrait balnéaire de la ville pour louer leur logement quelques mois par an à des vacanciers. David Guetta a ainsi l’intention de rentabiliser son appartement en le louant… 28 000 dollars la semaine !

Très présents, les acheteurs étrangers dopent les prix. Alors qu’ils représentaient 56 % des ventes en 2015, leur part est redescendue à 26 %, mais elle reste élevée, surtout dans le haut de gamme. Les nationalités les plus représentées sont les Vénézuéliens, les Brésiliens, les Colombiens, devant l’Europe, la Russie, le Mexique et le Canada.

Au premier trimestre 2018, le prix moyen de vente d’un logement sur Miami Beach a dépassé le million de dollars. Les prix de l’immobilier ont rebondi de façon si spectaculaire à Miami depuis six ans que la ville est devenue l’une des plus chères des Etats-Unis. Mais le rythme de hausse, qui oscillait entre 10 % et 15 % par an depuis 2012, commence à ralentir.

« Entre juin 2017 et juin 2018, le prix moyen d’un pavillon a augmenté de 6 %, à 355 000 dollars, en hausse pour le 78e mois d’affilée. Le prix moyen des appartements, lui, n’a augmenté que de 2,1 %, à 240 000 dollars », déclare François Gagnon, président du réseau ERA en Europe. Sur le segment du luxe, la multiplication des nouvelles tours commence à peser sur le marché, qui semble fragile. Dans les quartiers les plus prestigieux, les prix sont désormais au-dessus de leur niveau de 2007.

Selon le site immobilier Zillow, le prix médian d’un logement dans la région de Miami, c’est-à-dire en incluant certaines banlieues limitrophes, a encore augmenté de 7,7 % au cours des 12 derniers mois, pour s’établir à 272 900 dollars (235 259 euros). A Miami Beach, où David Guetta a élu domicile, le prix moyen du mètre carré pour un appartement atteint 4 860 euros. A Key Biscayne, l’une des îles près de Miami, il culmine à 7 037 euros.

En plein développement, Design District et Wynwood proposent de nombreuses opportunités dans le neuf. « Pour 280 000 dollars à 350 000 dollars, il est possible d’acheter un micro-appartement à Winwood ou à Downtown pour le louer, car il y a beaucoup de demande, confie Elisabeth Gazay, représentante du réseau Barnes à Miami. A l’avenir, il faudra s’intéresser aux quartiers d’avenir que sont Little Haïti, plus au nord, et Magic City, à l’Ouest, mais il est encore trop tôt pour y investir, les projets sont encore dans les cartons. »

Les prix ont tellement augmenté à Miami qu’un investisseur peut difficilement espérer mieux qu’une rentabilité nette de 3,5 % à 4 %. Au nord de Miami Beach, il est cependant possible de trouver des appartements accessibles, puisque le prix du mètre carré y tourne aux environs de 2 214 euros/m2. Victor Pagès, fondateur de Altitude International Realty, recommande de prospecter encore plus au nord, à Hallandale beach, à West Palm Beach ou à Hollywood. « Nous y proposons de nombreux appartements entre 100 000 et 200 000 euros. Dans le neuf, on peut viser une rentabilité de 4 % à 5 %, et de 5 % à 6,5 % dans l’ancien », confie M. Pagès.

Les prix vont-ils continuer à monter ? « La ville a changé de statut, elle est devenue beaucoup plus internationale, répond Mme Gazay. Ce n’est plus seulement une station balnéaire ou une passerelle vers l’Amérique latine, Miami s’est diversifié dans la finance, la technologie, l’éducation, les arts, la mode… Ce dynamisme économique lui permet de rivaliser avec New York ou Los Angeles. » Le même constat peut être étendu à Orlando, où l’industrie de la santé et des biotechnologies s’est considérablement développée.

Beaucoup de Français aimeraient s’offrir un pied à terre à Miami pour y passer l’hiver, tout en rentabilisant leur investissement en le louant quelques mois par an. « Hélas, c’est rarement possible car beaucoup de copropriétés interdisent la location saisonnière », déclare Mme Gazay. A Miami Beach, les amendes pour les contrevenants peuvent aller jusqu’à 1 000 dollars, ce qui pèse sur la valeur des immeubles Art déco. Un bel appartement de 90 mètres carrés avec deux chambres au deuxième étage s’est ainsi vendu récemment pour 300 000 dollars.

Pour les habitants Miami, qui apprécient le confort du neuf, ces logements plein de charmes, qui plaisent tant aux Français, présentent le défaut de ne pas posséder de piscine et de ne pas offrir de vue sur la mer, ni de services à leurs occupants.


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Il faudra désormais payer un embarquement « prioritaire », facturé 6 euros par voyage et par personne, pour avoir le droit d’emporter une petite valise en cabine.

Ryanair, compagnie aérienne à bas coûts, a annoncé par un communiqué, publié jeudi 23 août dans la soirée, qu’il faudrait désormais payer un embarquement « prioritaire », facturé 6 euros par voyage et par personne, pour avoir le droit d’emporter une petite valise en cabine.

Jusqu’à présent, ses clients pouvaient emporter avec eux gratuitement une petite valise ainsi qu’un petit sac supplémentaire. Les passagers qui ne choisiront pas cette formule pourront toujours faire enregistrer leur petite valise en soute, mais cela sera aussi payant, à hauteur de 8 euros par bagage au moment de la réservation.

Réduire les délais à l’embarquement 

Dorénavant, ils ne pourront donc emporter gratuitement qu’un petit sac, comme un sac à main ou un petit sac à dos, pouvant être placé sous le siège. Pour justifier cette décision, l’entreprise irlandaise dit vouloir ainsi réduire les délais à l’embarquement. L’un des critères de rentabilité important pour une compagnie à bas coûts est en effet le temps de rotation de ses appareils.

Pour augmenter le nombre de vols quotidiens, amortir l’ensemble des coûts fixes et rentabiliser la flotte, chaque avion doit passer le moins de temps possible au sol entre deux vols — environ trente minutes pour un low-cost. Les bagages payants signifient plus de revenus mais aussi, s’ils sont moins nombreux, un temps de chargement et de déchargement réduit. Et moins de poids dans l’avion rimant avec une moindre consommation de kérosène.


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En cet après-midi d’août, la foule se presse devant le 21, boulevard Haussmann, au cœur de Paris. Les yeux fixés sur leur portable, une cinquantaine de touristes asiatiques attendent, assis sur la barrière séparant le trottoir de la chaussée. A quelques mètres de là, des cars déversent des dizaines d’autres visiteurs qui s’engouffrent dans un discret magasin, siglé Galeries Lafayette, coincé entre une chaîne de cosmétiques et une parapharmacie.

Ici, il n’est pas question de coupole dorée. Depuis 2017, leShopping & Welcome Center, installé en rez-de-chaussée et sous-sol, est exclusivement consacré aux clients voyageant en groupe. « Face à la croissance récente de la clientèle asiatique, le navire amiral, installé à quelques mètres d’ici, était devenu trop encombré et on ne pouvait accueillir nos clients de manière confortable », explique Laure Chérie, la directrice du lieu, en nous guidant dans les divers univers de ce magasin déroutant pour tout client français.

A l’entrée, des hôtesses et hôtes, parlant le mandarin et le cantonais, accueillent et dirigent les groupes vers un box, au sous-sol, où une courte présentation du lieu est faite. Le long de chaque mur, des bancs permettent aux visiteurs de se reposer, car, « souvent, ils arrivent directement de l’aéroport et sont assez fatigués », explique Mme Chérie. Les autres, aidés de concierges à leur disposition, peuvent mener leurs achats parmi un choix de cosmétiques, d’accessoires, de produits de parapharmacie ou un peud’alimentaire. Autant d’articles dont cette clientèle est friande. Dernier passage obligé, la zone de détaxe, pour récupérer une partie de la TVA. Tout est fait pour optimiser leur temps de shopping.

« Conditions d’accueil améliorées

 

Comme les Galeries Lafayette, la France se plie en quatre pour attirer la clientèle asiatique. Pour tenir à moyen terme son objectif de 100 millions de visiteurs, la France ne...


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La dernière fois qu’on avait croisé Nikos Aliagas, c’était au début des années 1990, dans un petit bureau de Radio France internationale (RFI). Entouré d’une dizaine de téléscripteurs, dans un vacarme constant, l’enfant d’immigré grec découpait les dépêches d’agence pour les différentes rédactions en langues étrangères – « huit pages avec du papier carbone », se remémore-t-il. Il se précipitait à l’occasion dans les studios pour donner au journaliste les derniers « urgents ». Il était « télexman », métier aujourd’hui disparu, et distribuait aussi les cafés, tâche moins reluisante.

Etudiant sans argent à la Sorbonne, mais en costard-cravate – son père était tailleur –, et éditeur sans le sou : il avait lancé la Revue franco-hellénique, bilingue, avec des entretiens de personnalités grecques comme Melina Mercouri (1920-1994) ou Costa-Gavras. « Je faisais le tour des restaurateurs grecs pour trouver des financements. »

Plus de trente ans plus tard, le voici animateur célèbre donnant des interviews dans un palace parisien devant un thé. « Noir plutôt fumé. » C’est la roue de la fortune, non pas celle de TF1 – la chaîne de télévision qui lui a permis de devenir célèbre en animant l’émission « Star Academy » –, mais celle des Grecs, bien sûr : Tyché, la déesse qui décide du destin des hommes.

Un parcours atypique
 

Entre-temps, Nikos Aliagas a abandonné ses rêves d’écriture – il se passionne plutôt pour la photographie et s’apprête à publier, mi-octobre, un livre de photos aux éditions de La Martinière. Et, surprise, il revient à la radio. C’est à lui qu’Europe 1, station en perte de vitesse et en quête d’auditeurs, a fait appel pour relancer des matins en souffrance. Un an après avoir confié les clés à des figures de Radio France – Frédéric Schlesinger pour la grille et Patrick Cohen pour la matinale –, l’actionnaire Arnaud Lagardère change de nouveau.

 

Place donc à Laurent Guimier, un...


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