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Le recours aux pesticides de synthèse pourrait être réduit sans dommages pour les cultures, selon une étude associant l’Institut national de la recherche agronomique.

L’agriculture biologique favorise la régulation naturelle et la maîtrise des « bioagresseurs » – ravageurs, pathogènes et autres plantes adventices. C’est ce que met en évidence une étude internationale, à laquelle ont contribué des chercheurs français de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et de l’Université de Rennes.

Publié au cœur de l’été dans la revue Nature Sustainability, ce travail est demeuré relativement confidentiel, alors même qu’il bat en brèche l’idée communément admise selon laquelle l’agriculture biologique, si elle est bénéfique pour la biodiversité, l’environnement et la santé, est en revanche moins bien armée pour résister aux agressions naturelles.

Les chercheurs ont procédé à une vaste analyse de la littérature scientifique sur ce sujet, en recensant 177 études qui comparent les performances respectives des systèmes agricoles biologiques et conventionnels, au regard, d’une part, de leur potentiel de régulation naturelle des agresseurs, d’autre part, des niveaux d’infestation constatés.

Mécanismes naturels de défense

Il apparaît que face aux attaques d’animaux ravageurs (insectes, nématodes (vers) et autres acariens), d’agents pathogènes – champignons ou bactéries – et de plantes adventices (les « mauvaises herbes »), le bio, exempt de pesticides de synthèse, est plus apte à déployer des mécanismes naturels de défense.

Le résultat dépend toutefois du type d’agresseur : vis-à-vis des plantes adventices, le bio se révèle moins efficace, alors que ses performances sont identiques face aux ravageurs et même supérieures pour les pathogènes.

Selon les chercheurs, cette étude montre que « l’agriculture biologique offre une voie pour réduire l’utilisation de pesticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation par les ravageurs et les pathogènes ».

Une conclusion qui, après la récente condamnation par la justice américaine de la firme Monsanto – poursuivie par un jardinier atteint d’un cancer qu’il attribue au glyphosate –, donnera des arguments supplémentaires aux antipesticides. Et qui interroge sur l’incapacité persistante de la France à diminuer sa consommation de produits phytosanitaires.


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En cas de remboursement, les produits générés par des fonds détenus depuis plus de cinq ans dans le cadre de l’épargne salariale sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu, précisent les experts de Cyrus Conseil en réponse à un lecteur. 

Question de lecteur. En France, la fiscalité des produits d’épargne n’est pas réputée pour sa simplicité. Le niveau des prélèvements sociaux a régulièrement augmenté au cours des deux dernières décennies. C’est pourquoi la date à laquelle des parts de fonds ont été souscrites dans le cadre de l’épargne salariale influe sur leur taxation finale, expliquent les experts de Cyrus Conseil en réponse à la question d’un lecteur.

Je possède un plan d’épargne salariale constitué de trois fonds : un fonds A pour lequel le nombre de mes parts n’a pas bougé depuis 1979, un fonds B pour lequel le nombre de mes parts n’a pas bougé depuis 1991, un fonds C pour lequel le nombre de mes parts n’a pas bougé depuis 1993. Quelle fiscalité s’applique au titre des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu en cas de remboursement ?

Comme vous détenez ces fonds depuis plus de cinq ans, les produits générés seront totalement exonérés d’impôt sur le revenu en cas de remboursement. En revanche, ils resteront soumis aux prélèvements sociaux.

En effet, les produits de l’épargne salariale acquis dans le cadre d’un plan d’épargne, qu’il s’agisse d’un plan d’épargne entreprise (PEE), d’un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) ou d’un plan d’épargne interentreprises (PEI) sont soumis aux prélèvements sociaux lorsque les bénéficiaires demandent récupérer leur mise.

Pour l’application du taux des prélèvements sociaux, il faut regarder le taux en vigueur au moment de l’acquisition du produit. Ces taux historiques débutent en 1997 à 3,90 % pour atteindre 17,20 % en 2018.

Notons que les produits antérieurs au 1er janvier 1997 ne subissent pas de prélèvements sociaux. En effet, l’épargne salariale bénéficie du maintien des taux historiques pour les revenus issus de la participationdes salariés aux résultats de l’entreprise, ainsi que pour les revenus attachés à des sommes versées sur un PEE ou PEI antérieurement au 1er janvier 2018.

En revanche, tous les produits acquis ou constatés à compter du 1er janvier 2018 seront soumis au taux de 17,20 %. Concernant l’impôt sur le revenu, ces sommes sont exonérées d’impôt sur le revenu à condition d’être maintenues, dans le plan d’épargne pendant au moins cinq ans, sauf exceptions autorisées.


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Une enquête d’AP confirme que les applications Google continuent d’enregistrer la position des utilisateurs, à moins qu’ils ne désactivent aussi l’option « activité sur le Web et les applications ».

Des applications Google sur les appareils Android et les iPhone enregistrent votre position, même quand vous croyez leur avoir demandé de ne pas le faire. Une enquête d’Associated Press (AP), confirmée par des chercheurs en informatique de l’université de Princeton, vient confirmer les suspicions dont avait fait part une étudiante de l’université de Berkeley, K. Shankari, sur son blog en mai dernier.

D’après AP, refuser ou désactiver la conservation de l’historique de géolocalisation dans des applications Google (telles que Google Maps et Google Search) ne suffit pas à empêcher Google de conserver des coordonnées géographiques de l’utilisateur. Les journalistes d’AP ont en effet déterminé qu’en désactivant l’historique des positions de l’utilisateur, seul son parcours précis et quotidien est neutralisé. 

Cela n’empêche pas Google de continuer à utiliser et à enregistrer ponctuellement la position approximative du smartphone à travers l’application Google concernée, par exemple pour lui proposer un bulletin météo, des recherches personnalisées, ou encore, à chaque fois qu’il ouvre l’application.

Deux options à désactiver

Associated Press, avec l’aide d’un chercheur de Princeton, a ainsi réussi à reconstituer l’itinéraire de ce dernier sur trois journées, malgré le fait qu’il ait coupé l’historique des positions dans les applications Google. La carte révèle ainsi une quarantaine de lieux dans lesquels le chercheur a été identifié au cours de ces trois journées, à la seconde près.

Selon AP, ce « problème de confidentialité » peut potentiellement affecter les deux milliards d’utilisateurs d’appareils fonctionnant sous Android, et les centaines de millions de personnes qui utilisent des applications Google sur iPhone.

Interrogé par AP, un porte-parole de Google explique que l’entreprise utilise la localisation « de plusieurs façons », listant effectivement « l’historique de localisation, l’activité sur le Web et les applications, et des services de localisation à l’échelle du téléphone ». Google estime cependant donner« des descriptions très claires de ces outils, et des outils robustes pour que chacun puisse les activer ou les désactiver ».

De fait, il est possible d’empêcher totalement Google d’enregistrer la localisation d’un smartphone, mais désactiver l’historique de localisation ne suffit pas. Sur Google Maps, par exemple, il faut également désactiver l’option « Activité sur le Web et les applications », dans le sous-menu « Contenu personnel » accessible depuis les paramètres de l’application.

C’est à ce prix qu’un utilisateur peut interdire à Google de stocker aussi bien sa position que ses recherches, entre autres activités. Des données qu’utilise sinon Google pour personnaliser les contenus proposés à l’utilisateur, mais aussi les publicités qui lui sont montrées.


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Une étude montre que la pêche illégale et la déforestation en Amazonie sont associées à des pays aux systèmes financiers opaques.

Les « Panama Papers » et autres « Paradise Papers » - ces fuites de documents confidentiels qui, passés au crible par le Consortium international des journalistes d’investigation, ont, en 2016 et 2017, braqué les projecteurs sur le système tentaculaire des sociétés offshore et des paradis fiscaux - ont surtout été analysés sous l’angle économique, politique ou social. Mais leurs possibles implications environnementales sont restées dans l’ombre. C’est sur ce volet qu’une étude, publiée lundi 13 août dans la revue Nature Ecology & Evolution, apporte un éclairage inédit.

Ce travail a été mené par des chercheurs de l’Université de Stockholm (Suède), de l’Académie royale des sciences de Suède et de l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas), sous la direction de Victor Galaz, directeur adjoint du Stockholm Resilience Centre. Ils se sont intéressés à des activités économiques prédatrices de ressources naturelles. D’une part, la pêche industrielle qui, à l’échelle mondiale, épuise les stocks de poissons. D’autre part, les filières du soja et de la viande de bœuf qui, au Brésil, contribuent massivement à la déforestation de l’Amazonie. 

En consultant les données les plus récentes, datant de septembre 2017, de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), ainsi que les registres d’organismes régionaux, ils ont établi que sur 209 navires impliqués dans des activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (« illegal, unreported and unregulated fishing » dans la terminologie onusienne et européenne), 70 % étaient enregistrés, ou l’avaient été, dans un pays répertorié comme un paradis fiscal. En tête de liste arrivent le Belize et la République du Panama, suivis de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Costa Rica, des Seychelles et de la Dominique.

Le nombre de bateaux concernés - un peu moins de 150 - peut paraître faible. Mais il est vraisemblable que le gros de la pêche illégale échappe à la surveillance d’Interpol et...


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