Dépakine: lancement d'une action de groupe contre Sanofi

Actualités

Paris (AFP) - L'association des victimes de l'anti-épileptique Dépakine a annoncé mardi le lancement d'une action de groupe contre le laboratoire Sanofi, la première action de ce type depuis l'autorisation de cette procédure dans le domaine de la santé en France.

"Nous avons lancé la première phase amiable de l'action de groupe en écrivant une lettre recommandée au groupe Sanofi-Aventis France pour lui demander d'accepter sa responsabilité et d'indemniser les victimes", a dit Me Charles Joseph-Oudin, l'avocat d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac).

L'Apesac, qui fédère 2.000 familles, reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neurodéveloppementaux encourus par leurs enfants.

La possibilité de faire une action de groupe pour incriminer un médicament ou un dispositif de santé défectueux a été introduite dans la loi santé votée en décembre 2015. Le décret d'application de cette mesure a été publié en septembre.

Aux termes de cette loi, Sanofi a quatre mois pour répondre à l'Apesac, période à l'issue de laquelle l'association pourra saisir le Tribunal de Grande instance (TGI) de Paris afin de "faire reconnaître la responsabilité du laboratoire dans le retard d'information des utilisatrices de valproate de sodium" - le principe actif de la Dépakine - alors qu'il connaissait les risques "depuis le début des années 1980" relève Me Joseph-Oudin.

Le valproate de sodium, également utilisé dans des médicaments contre les troubles bipolaires, est considéré comme un médicament de référence, incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie.

Mais lorsqu'il est pris par des femmes enceintes, leurs enfants présentent un risque accru de 10% d'avoir des malformations congénitales (becs de lièvre, reins, coeur, colonne vertébrale) et de 40% de présenter des troubles autistiques ou des retards psychomoteurs.

L'action de groupe est pour l'instant engagée uniquement par l'Apesac qui va s'appuyer sur les dossiers de 14 familles.

Elle ne sera ouverte aux familles de victimes que dans un deuxième temps, "lorsque le juge aura caractérisé la responsabilité de Sanofi" et que "le jugement sera définitif", a encore précisé l'avocat de l'Apesac. et tromperie aggravée en septembre.


Lire la suite : Dépakine: lancement d'une action de groupe contre Sanofi


Les prix mentionnés dans cet article le sont à titre indicatif et sont susceptibles d’évoluer. Certains liens de cet article sont des liens d'affiliation, susceptibles d'utiliser des cookies afin de permettre à Iziva.com de percevoir une commission en cas d'achat sur le site partenaire.

Facebook Pin It

Articles en Relation

Les textes antiques, sources de fantasmes nécrophiles Les textes antiques, sources de fantasmes nécrophiles La mort de Cléopâtre. Tableau de Jean-André Rixens, 1...
Le lipsync des drag-queens, un nouvel art du spectacle ? Le lipsync des drag-queens, un nouvel art du spectacle ? pexels cottonbro, CC BY ...
Comment faire l’analyse politique d’un film ? Comment faire l’analyse politique d’un film ? Le Joker, icône contestataire ? C’est l’avis du public, mais ...
Quand les plantes s’entraident pour lutter contre les maladies Image de Vectonauta sur Freepik Quand les plantes s’entraident pour lutter contre les maladies Les terrasses rizic...
Vivre sans : pourquoi le manque (existentiel) nous est indispensable Image de tawatchai07 sur Freepik Vivre sans : pourquoi le manque (existentiel) nous est indispensable Edward Hoppe...
Une nouvelle recherche fait le point sur l’extinction des espèces animales… et l... Image de vecstock sur Freepik Une nouvelle recherche fait le point sur l’extinction des espèces animales… et leur redécouverte ...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA